AVRIL 2016 - LE MOIS DU FIL

Parsemée de dictons populaires basés sur des observations séculaires, notre vie pourrait parfois se résumer à une petite histoire du style fabulette pour enfants égrainant ces phrases pleines de sagesse. Nous en sommes aujourd'hui à :

« En avril, ne te découvres pas d'un fil » suivi de « En mai, fait ce qu'il te plaît ». Qui avec un accordéon, qui avec une guitare nous entraînera avec ce refrain... jusqu'au mois de juin.

Qui dit fil dit coup de fil !

Et qui dit coup de fil dit téléphone !

Par Didier Leplat

J’ai eu la chance étant enfant d’avoir comme parrain Fernand Tournéry, ingénieur chez Ericsson qui concevait et mettait au point les téléphones fabriqués à Colombes et diffusés par les PTT dans les années 50 et 60.

 

Après le modèle en Bakélite noir utilisé jusqu’en 1963 (Modèle U43), mon parrain a mis au point le modèle S63, le modèle en plastique gris dont tout le monde se souvient.

J’avais à peine 10 ans que déjà je démontais tout pour savoir comment cela fonctionnait et le téléphone en 1960, n’avait plus de mystère pour moi ! J’en avais même construit un avec des vieux micros et écouteurs qui traînaient dans les tiroirs de la maison de vacances de mon parrain dans l’Ain où je passais régulièrement mes vacances. Nous aurions pu nous en servir avec le voisin et petit copain de l’époque si nous avions eu assez de fil pour raccorder les deux postes ainsi fabriqués !

 

Mais les vacances terminées, tout rentre dans l’ordre et c’est récemment au vu d’un modèle noir en Bakélite que m’est revenu cet engouement à tout démonter !

 

En voici la preuve avec cette photo, et pour perpétuer ma tradition, il n’y a toujours pas de fil !

Histoire de fils

Par François Lebert

De fil en aiguille, passer un coup de fil et aller par fil(s) et monts avec son beau-fils, s'arrêter et rêver au fil de l'eau en suivant le fil de ses idées, penser à la famille, c'est cousu de fil blanc. Ses fils sont très costauds mais lui est épais comme un fil et si la vie ne tient quà un fil, nos fils y tiennent beaucoup. Mon oncle André, maçon, n'oublie jamais ses fils à plomb car ce n'est pas un fils à papa. En attendant, vivre sur le fil du rasoir ne nécessite pas d'avoir inventer le fil à couper le beurre.

Dans toute cette histoire de fils et de fils , où sont les filles ?

Et, si on mettait un accent circonflexe sur fîls et un tréma sur fïls, ce serait plus facile, non ?

Mon fil et moi(s)

Par Philippe Belleney

Il était une fois un quidam qui ne voulait pas mourir ( comme chacun d'entre nous, çà va de soi). Pourtant il faut bien se faire une raison, lui s'obstinait, s'obstinait jusqu'au jour où perdu dans ses réflexions, il rencontre une vieille femme tirant une carriole lourdement chargée. Emu par l'épuisement aparant de celle-ci, il lui prend les brancards des mains et monte la côte hardiment.

 

Arrivés au sommet, la vieille lui dit : « je suis une fée, pour te remercier, fais un vœux, je l'excauserai ». Notre homme saute sur l'occasion.

 

⁃ Je ne veux pas mourir.

 

⁃ Hum ! Pour cela, dit la fée, je suis obligée de t'éxiler sur une étoile lointaine, le veux-tu vraiment ?

 

⁃ Oui, répond-t-il fermement !

 

Un nuage de poussière, un éclair, tout à disparu.

 

Dans un petit coin de l'univers, perdu sur son étoile, notre homme s'ennuie. Voilà plusieurs siècles qu'il est perchè là, solitaire.

Et si je retournais sur terre, se dit-il, même si la fée me l'a interdit ? La mort m'a sûrement oublié ! Il hésite encore un peu, puis n'y tenant plus, s'élance d'un bond vers cette planète bleue qu'il aperçoit au loin.

 

Juillet. La moisson bat son plein, les moissonneurs s'activent, faux, faucilles étincellent au soleil. Un nuage de poussière, un éclair, notre homme se retrouve au bord du chemin. Une vieille dame toute courbée par l'âge, coupe de l'herbe pour ses lapins avec une petite faux dorée.

Elle se retourne souriante, « je m'appelle Atropos » et d'un geste vif coupe le fil. L'homme tombe.

 

Philippe Belleney, adaptation d'un conte populaire indo-européen

(L'homme qui ne voulait pas mourir).

Légende photos : L'homme qui ne voulait pas mourir. Jardin des contes 2015. Structure en fil de métal.

Exposition des Indépendants du Perche

Château de La Loupe du 23 avril au 1er mai

Voici revenu le printemps, les beaux jours et le temps du Salon des Indépendants du Perche. Au château de La Loupe viennent se rencontrer plus de 45 artistes principalement d'Eure-et-Loir, sans comité de sélection et sans aides d'état d'où le nom « indépendants ».

 

Grâce à l'organisation pointue de Didier Leplat, les sous-sols du château vont retrouver des œuvres de belles tenues regroupant différents style artistiques.

 

Cette année, deux actions participatives permettront au public de s'investir aussi dans la création.

Le projet « Domino » de Philippe Belleney qui propose à chacun de photographier une partie de ses sculptures pour en réaliser un domino lors du Festival photo 2016 ( voir détails sur place).

Et « l’Infrascope » de Renato Mazzola, une machine pour se photographier en rayonnement infrarouge.

Le visage est éclairé par un projecteur infrarouge, la photo est prise avec un appareil photo numérique dont le capteur est modifié pour ne laisser passer que la lumière infrarouge.

Le résultat de ces prises de vue sera exposé également au Festival photo 2016.

 

Nouvel hors-série de l’Aréopage

Tout au long du salon, L'Aréopage proposera son nouvel Hors-série, « L'étrange histoire de Zéla'r Mor » d'après

les sculptures de Philippe Belleney et des paysages virtuels de Didier Leplat.

Nathalie Dumontier en pleine installation

Philippe Belleney accrochant les oeuvres de Melas

Renato Mazzola capturé

avec son Infrascope

Philippe et Didier très fiers de recevoir de l’imprimerie « L’étrange histoire de Zela’r Mor »

Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2016

avec le soutien du studio de création Souris Verte

Toute reproduction même partielle est interdite sauf accord des auteurs