Chers amis, amoureux des arts et des lettres, les artistes de L'Aréopage vous présentent leurs meilleurs vœux par le biais de cette première newsletter mensuelle. 2016 voit donc la disparition du journal « version papier » mais augmente la diffusion des informations sur nos activités ainsi que celles des « indépendants du perche ». Plus facile à lire, à retenir, ces infos mensuelles renforceront notre visibilité et notre lien avec vous.

La rubrique « courrier des lecteurs » permettra l'échange entre tous et comme pour L'Aréopage, les expositions, les hors-séries et des articles plus complets baliseront le chemin de cette nouvelle année.

Alors bonne lecture et « Champagne » pour « L'Ego du moi(s) » !

Philippe Belleney, responsable de la rédaction.

JANVIER 2016 - LE MOIS DU BLANC

JANVIER 2016 - LE MOIS DU BLANC

Les expositions et manifestations

Jean-Pierre Faurie à Yèvres

au St-Jacques jusqu’au 3 avril

"Les « Foultitudes » de Jean-Pierre Faurie naissent d’une accumulation « d’écrits vains et d’écrits crus » donnant un fond coloré dans lequel l’artiste recherche et fait apparaître des personnages cachés qui auraient pu dire ce qui a été écrit. Ainsi naissent des mises en scènes que le visiteur est invité à décrypter à l’aide de titres parfois humoristiques.

Jean-Pierre Faurie a un fort sens du collectif. C’est un insatiable voyageur. Il est transporté par ses personnages qui le soulèvent de l'état des choses pour l'emmener au-delà des apparences dans un univers magique et coloré qui ranime son d'enfant et par la même la nôtre aussi”.

Bernard Sabot

Jean-Pierre Faurie durant le vernissage de son exposition

Didier Leplat à l’Espace Photo 72

jusqu’au 16 février

L’Espace 72, accueil deux photographes en même temps jusqu'au 19 février 2016 : Didier Leplat et Gilles Vautier.

Didier Leplat expose ses "Bissections symbolisantes" dont le reccueil vient d'être réédité et Gilles Vautier, récemment exposé au festival photographie de La Loupe met en scène ses  "Myself".

Pour plus de détails :

http://espace-photo-72.blogspot.fr

Tél. 02 53 15 88 63

Chroniques végétariennes

Depuis quelques années, nous observons la disparition d'espèces endémiques à certains milieux naturels, eux même boulversés par l'homme et par la crise qui dure, dure.

 

Aujourd'hui « L’Ego du mois » vous propose un rendez-vous inédit avec Monsieur Jacques Henry L'Artique, éminent scientifique qui nous explique le phénomène entraînant la disparition du « monochrome blanc » :

 

« Bonjour, cher professeur,

quelles sont vos observations

à ce sujet ?

- Hum ! Hum !, bien que passé de mode, le monochrome a fait les belles heures de l'art dans les années 60/70. Un manque d'inspiration, une fièvre intellectuelle et hop ! L'Artiste peignait une toile unicolore. Mais les conditions actuelles avant-gardistes menacent très fortement ce style pictural qui bien que désuet, est assez efficace pour faire parler de soi.

Voici en trois étapes simplifiées, le mode de disparition de ces grandes étendues blanches .

•    1 : prenez une grande toile vierge

•    2 : prenez un tuyau de poêle rempli de suie

•    3 : avec un marteau, frappez le tuyau au-dessus de la toile blanche

Vous venez, chers amis lecteurs d'assister à la disparition en différé d'un monochrome blanc. De même et par extension industrielle nous assistons à ce même phénomène sur les hauteurs du pôle nord. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les ours blancs ne disparaissent pas, ils deviennent des pandas.

 

Merci, professeur de toutes ces explications si précises. Le moi(s) prochain nous étudierons (peut-être) le monochrome bleu avec Gaston Yves Costaud, voyageur autour du monde. »

Par Philippe Belleney

Monochrome blanc avec traces de doigts

Retombées des particules fines

Et voilà le travail

C’est là !

Texte et scénographie Philippe Belleney - Photos Didier Leplat

La banquise a fondu

La mère Denis : « ça, c’est vrai ça ! »

Par Didier Leplat

Photo montage Didier Leplat

On se souvient tous d’elle

de son bon sens

de son amour du travail bien fait

Elle est toujours présente dans nos coeurs

 

Qui se souvient de la mère Denis ?

Cette femme a été mise à l'honneur dans les publicités pour les lave-linges de la marque « Vedette » du coup, c’est elle la vedette !

Il ne faut pas raconter d’histoires à la mère Denis. Depuis 50 ans, elle lave le linge à l’ancienne dans son village du Cotentin. Alors, elle sait. Elle sait que le moindre trace de lessive finit par jaunir et brûler le linge en apparence le plus propre. Elle sait qu’il n’y a pas de bon rinçage sans des rinçages répétés, profonds, méticuleux.

Seulement, voilà : il n’existe plus que quelques mères Denis à travers toute la France. Le jour où elles abandonneront leur métier, la tradition des vrais rinçages sera-t-elle perdue à jamais ?.

 

Tel était le texte argumentaire de « Vedette » pour vanter les mérites de son produit.

 

Mère Denis, super star

L’agence de com de l’époque avait la certitude d’obtenir un impact considérable. Mais dans l’univers des grands-mères aseptisées que l’on voyait habituellement, n’avaient-ils pas créer un choc trop fort ? Leur mérite fût d’oser. Sans être exagéré, les premières parutions de la mère Denis ne laissaient pas indifférent et ne créèrent pas non plus que des réactions favorables. La mère Denis surprenant, dérangeait les habitudes et gênait en quelque sorte.

Et puis très vite, un article de Bernard Pivot dans le Figaro donna le signal de la curiosité journalistique qui depuis lors n’a cessé de se manifester à l‘égard de ce phénomène.

une soif de regarder, un intérêt qui dépassèrent largement les frontières puisque la mère Denis reçue les éloges de la presse étrangère (New-York Times, Herald Tribune, Spiegel…).

 

Et puis, une fois l’effet de surprise passé, il demeurait la sympathie. On sentait que devant les photographes, devant les caméras, la mère Denis ne trichait pas.

 

D’ailleurs on se souvient bien de la mère Denis mais certainement moins du nom de la marque de machine à laver dont elle faisait la promotion.

« ça, c’est vrai ça ! »

 

Interprétation d’un texte fourni à l’époque dans le plan média de l’agence Bazaine Publicité qui a conçu la publicité.

 

Quelques publicité Vedette de l’époque :

www.youtube.com/watch?v=pbvMnq0ZeR8

www.youtube.com/watch?v=Wnew3izR4Ws

 

 

Et puis comme on est dans le mois du blanc, vous vous souvenez certainement du sketch de Coluche sur la lessive : www.youtube.com/watch?v=7vVaWFw54ig

Noir et blanc

Par Rogousky

Cher frère blanc,

Quand je suis né, j'étais noir,

Quand j'ai grandi, j'étais noir,

Quand je suis au soleil, je suis noir,

Quand je suis malade, je suis noir,

Quand je mourrai, je serai noir.

 

Tandis que toi, homme blanc,

Quand tu es né, tu étais rose,

Quand tu as grandi, tu étais blanc,

Quand tu vas au soleil, tu es rouge,

Quand tu as froid, tu es bleu,

Quand tu as peur, tu es vert,

Quand tu es malade, tu es jaune,

Quand tu mourras, tu seras gris.

 

Alors, de nous deux,

Qui est l'homme de couleur ?

 

Léopold Sedar Senghor

Courrier des lecteurs

Moi, mon ego, je le place dans mon intelligence, que je sais pertinemment être à peine supérieure à la moyenne, mais c'est ce à peine qui crée la catastrophe. Sinon, je suis un simple poète, metteur en scène, comédien.

Moi, je suis blanc comme neige

Je n'ai tué personne

Pas même l'autre qui est si conne

Celle qui trempe dans un liquide beige

 

Je suis blanc comme un nuage

Qui court en fermant les yeux

Au-dessus des mots sentencieux

Proférés par des soi-disant sages

 

Je suis blanc comme la lessive

Je suis rincé de l'intérieur

Exténué de l'extérieur

J'attends que mes couleurs se ravivent

 

En me servant un coup de blanc

Un coup de bleu, un coup de rouge

Et mes neurones, je les bouge

Pour faire, artistiquement.

 

Christophe Donné

L’essorage par Didier Leplat

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La sélection se fera par le collectif de rédaction

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