MAI 2016 - En mai, fais ce qu’il te plaît !

« Voici venir le joli mois

L'alouette plante le mai »

 

Souvenir pas si lointain des arbres de mai qui fleurissaient en certains endroits de France la maison des jeunes filles. Fête païenne par excellence, les garçons profitaient de la nuit tombée pour planter des arbres ornés de rubans près de l'élue de leur cœur. Ils en profitaient dans l'allégresse générale pour faire moultes farces dans le village, déplacer les pots de fleurs de l'institutrice, la brouette du père François, le vélo du garde champêtre... et on ne vous dit pas tout ! Au matin, un drôle d'air flottait dans les rues, la curiosité battait son plein, qui avait son arbre, qui avait subit une farce ?

Si vous avez l'occasion d'assister à cet événement, il reste encore quelques foyers irréductibles, profitez de cet amusement populaire pour vous remémorer ce dicton « en mai, fais ce qu'il te plaît ».

Par Philippe Belleney

Histoire de voir

May : Gravure et miniature d’Etienne Delaune

 

Etienne Delaune (1518-1583), graveur, est influencé par le bouillonement artistique qui se fait autour de la construction du château de Fontainebleau. François 1er fait venir de nombreux artistes italiens qui partagent leur art de la gravure avec les artistes français qui à l'époque étaient le plus souvent des orfèvres. De cet échange naît l'école de Fontainebleau où les maîtres graveurs rivalisent dans la perfection de la gravure au burin.

Etienne Delaune est un adepte des miniatures et grave de nombreux recueils dont les « mois de l'année ».

Chant de Mai – Clément Marot (1496-1544)

 

En ce beau moys delicieux,

Arbres, fleurs et agriculture,

qui durant l'yver soucieux

Avez esté en sepulture,

Sortez pour servir de pasture

Aux trouppeaulx du plus grand pasteur ;

Chascun de vous en sa nature,

Louez le nom du créateur...

 

Gravure et texte tirés de « les grands poëtes français » par  Alphonse Pagès édit. 1874

En mai, fais ce qu’il te plaît…

Aujourd’hui je vole !

 

Depuis ma plus jeune enfance, j’ai toujours rêvé de voler.

 

Nous habitions à La Garenne-Colombe et les avions qui décollaient du Bourget passaient juste au dessus de la maison, j’adorais déjà regarder les « Super Constellation » avec leur quatre moteurs et leur empennage à trois dérives.

 

Un peu plus tard, je prenais plaisir à accompagner mon père à Orly chercher mon cousin qui revenait avec ses parents de Bamako.

Mais le plaisir était surtout de monter sur la terrasse de l’édifice pour voir décoller et atterrir les avions, du Boeing 707 et bien sûr la Caravelle avec ses petits hublots triangulaires…

Il y avait aussi le Comet avec ses réacteurs placés le long des ailes et contre le fuselage. cet avion avait des problèmes et beaucoup se sont écrasés.

 

Un jour ma tante du Jura m’offrit mon baptême de l’air. C’était à bord d’un bimoteur qui décollait de Toussus-le-Noble et ensuite survolait les alentours de Paris et le château de Versailles… C’était super !

 

Un autre privilège, fut d’être invité par monsieur Berger, un ami de mon père, ce monsieur outre le fait qu’il nous emmena faire un tour dans son Jodel était l’inventeur d’un procédé spécial de restitutions des couleurs à partir du noir et blanc… Je me souviens de sa salle de projection où sur l’écran il pouvait faire varier les couleurs d’un motif, juste en modifiant des filtres devant les objectifs ! Du photoshop avant l’heure ! Je me souviens aussi d’un appareil photo sur une étagère : un Topcon RE super ! Mais revenons à notre sujet !

Un boeing 707 photographié depuis le haut de la terrasse de l’aéroport d’Orly durant les années 60.

Photo que j’ai prise avec mon Instamatic Kodak

Une photo de l’aile du Jodel que j’ai prise lors de la balade avec M. Berger.

Prêt comme mes prédécesseurs avec une légère angoisse !

Par Didier Leplat

Un Comet De Havilland que j’ai photographié depuis le haut de la terrasse de l’aéroport d’Orly durant les années 60.

En pleine préparation en vue de mon décollage !

Didier Leplat

Durant ces années là, c’était la conception du Concorde et je suivais avec assiduité son évolution dans la presse comme « Sciences & vie » ou « France Soir ».

 

C’est dans ces moments là que mon père, inventeur, et son ami pilote Georges Joubert, eurent l’intention de breveter un avion de leur conception avec une aile ronde.

Rédaction, brevet, avenants, projets… ils décidèrent de construire un prototype qu’ils appelèrent  « L’Hétéroclite » tant sa forme était bizarre !

Pour la structure et le moteur, ils achetèrent un vieil avion un Bucker allemand auquel il restait 400 heures de potentiel pour le moteur. Celui-ci fut entreposé en attendant dans un vieil hangar à Gennevilliers.

Pour l’aile de 6 mètres de diamètre, il décidèrent de la construire dans l’appartement de Georges, rue de Trévise dans le 6e arrondissement de Paris. Elle fut construite en plusieurs éléments pour être sûr de la sortir de l’appartement et heureusement, car ce ne fut pas simple de la déménager pour la terminer dans l’atelier de mon père à la Garenne-Colombe ! Là, un expert du bureau Veritas passait toutes les semaines pour vérifier l’évolution et à chaque visite, il apposait un tampon rouge « Agréé Veritas » !

Le temps passait, l’argent se dépensait et aucun débouché sérieux n’arrivait si ce n’est le blocage pendant un an par l’armée française qui étudiait de son côté les avantages d’une telle invention.

Il y avait pourtant beaucoup d’avantages, une aile ronde, plate, sans profil avec une trainée très faible, une surface de portance très grande malgré une faible envergure, un décollage à très faible vitesse et un atterrissage quasiment sur place dû au point d’équilibrage au quart de l’aile et non au tiers comme sur les avions classiques.

Au bout d’un an d’attente, quand il a fallu se remettre au travail, les caisses étaient pratiquement vides et les deux compères décidèrent d’abandonner le projet « grandeur nature » pour ne concentrer leur énergie que sur une maquette télécommandée.

L'aile de 1,30 mètre de diamètre devait être réalisée par mon père et le fuselage par Georges. C'est lui, ancien pilote, qui le télécommanderait et moi du haut de mes 16 ans, déjà avec une renommée dans le domaine de l'image, qui devait filmer les exploits de la machine.

C'était sur l'aérodrome de Coulommiers qu’il avait été décidé de faire voler la machine. Mon père avait construit une boîte adaptée au transport qu'il avait accrochée à la galerie de l'Opel Rekord ! En parlant de record, il ne fut pas atteint tout de suite car télécommander un avion demande une certaine expérience qui fut longue à acquérir. De nombreux moteurs cassés, aile en vrac ou carlingue à recoller ont du être nécessaire avant que je puisse mettre dans la caméra Camex Ercsam 9,5 les bonnes images nécessaires !

L’Hétéroclite arrive au hangard à Gennevilliers et j’étais là pour les photos !

D'ailleurs je me pose la question maintenant de savoir si le fait de faire un déjeuner avant n’avait pas été néfaste au décollage de l’Hétéroclite ! Boire ou voler il aurait fallu choisir car les deux compères aimaient bien se prendre une bonne bouteille pendant le repas !

Malheureusement, de déconvenues en déceptions et en budget étranglé, ils décidèrent finalement d'arrêter le massacre et d'essayer d'exploiter les contacts avec le petit film que j'avais réalisé !  

 

Rien de concret ne se dégagea finalement de ce projet et ma rentrée à Chartres en seconde en tant qu'interne, ne me permis pas de suivre au jour le jour l'aventure de cet avion.

J'ai toujours les bobines du film et quelques photos que je vous partage ici.

 

Et voilà pourquoi j’ai toujours voulu voler…

Allez, vive le mois de mai qui me permet de faire ce que je veux !

Je vous laisse ainsi en plan car maintenant je pars voler !

Mon père à gauche et Georges Joubert devant la bête

La première maquette de l’Hétéroclite en place pour son départ sur l’aérodrome de Coulommiers.

Décollage imminent - Photos Kathia Guillemin

Décolage immédiat

Le faune éthique

Par Patrice Demongeot

En mai « FESSE CE QU'IL TE PLAÎT », me dicta un nœud phonétique logé dans les neurones de mon globe effronté, mais heureusement le faune éthique passa par là juste à temps pour dénouer les fils de mes pensées charnues... MAI en fait CE QUI ME PLAÎT c'est aussi les pommes.

Une histoire au poil !

Par François Lebert

Au début,

tu es tout petit, un petit garçon,

et puis un matin, sans prévenir,

d'un seul coup, des poils poussent sur ton corps,

partout partout partout, des poils font leur apparition,

et ça continue sans arrêt, ça continue de pousser,

de la tête aux pieds !

 

Mais, un autre jour, on ne se rappelle jamais lequel,

les poils commencent à tomber,

c'est toujours par le haut du crâne que ça débute,

tandis que d'autres poils te sortent

par les trous de nez et par les oreilles !

Et puis, pour finir, ils tombent tous, tes poils,

et tu te retrouves dans une chambre froide,

où quelques amis viennent jeter un dernier regard sur toi,

à la dérobée, et ils pensent, au fond d'eux-mêmes :

« Le salaud, il a encore trouvé le meilleur moyen

de ne pas en foutre une ramée !!! »

 

Il est vrai que de ne plus être obligé de travailler,

ça ne peut pas mettre quelqu'un de mauvais poil !

 

Et voilà, voilà comment elle se termine mon histoire,

une histoire au poil, n'est-ce pas ?

Et n'oubliez pas,

j'ai encore du charbon dans ma soute,

poêle à mazout !

 

François Lebert

Exposition photos dans les rues de Thiron-Gardais

Au coeur de nos métiers (deuxième édition)

Mettre en avant par des photos le tissu commercial et artisanal de Thiron-Gardais et ses environs, tel était la mission que m’a confiée l’Union des commerçants (AACET) et la mairie représentée par Victor Provot.

Ces photos devaient permettre de renforcer l’image des nombreux commerçants et artisans de la zone pour redynamiser le commerce local et inciter d’éventuels repreneurs en rapport à certaines personnes sur le point de prendre leur retraite.

Ces photos, imprimées sur bâches en grand format, devaient être accrochées sur les murs de la ville.

La première édition en mai 2015 fut un réél succès tant au niveau du public que des commerçants. C’est pourquoi il m’a été demandé de refaire l’opération avec de nouveaux commerçants pour compléter l’exposition.

 

Pour cette deuxième édition, je n’ai fais qu’appliquer les mêmes paramètres : pour donner davantage d’âme à l’image et la rendre plus sophistiquée, plus onctueuse, plus humaine, j’ai choisi d’utiliser un objectif spécial, un Petzval (Nom du célèbre opticien Hongrois de 1840). Cette optique a comme caractéristique d’avoir un centre parfaitement net et des bords d’image tourbillonnants selon les arrières plans. Cela renforce la mise en avant des visages.

J’ai décidé aussi d’utiliser le noir et blanc, légèrement teinté, pour dématérialiser la réalité et ne laisser apparaître que l’essentiel : le bien être de l’individu.

Ces images n’ont été possibles que par la gentillesse de mes modèles qui se sont tous prêtés au jeu et cela se ressent dans leur regard.

Exposition visible dans les rues de Thiron-Gardais jusqu’au 5 octobre 2016.

 

Didier Leplat

Le plombier en plein travail

Le patron du Pub

Les bâches accrochées dans les rues, ici M. Dupin, réparateur Electro-Ménager

Le fameux Petzval monté sur le boîtier Nikon

Sortie de notre dernier Hors-Série

L’étrange histoire de Zela’r Mor

Par Philippe Belleney

et Didier Leplat

 

Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.

Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !

Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !

Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.

Brochure 28 pages plus couverture

Format 21 x 29,7 cm

12 euros + port (3 euros)

Alors... Voilà...

Entrer en « L’étrange histoire

de Zéla’r Mor »

ne peut se faire

en toute innocence...

Te voilà prévenu !

Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.

L’un avec sa massette et ses ciseaux,

l’autre avec sa souris et son appareil photo

A commander sur le site de l’Aéropage : www.lareopage.com

Expositions et manifestations

Cliquer sur les images pour les agrandir

Le 28 mai, Carol Descordes expose http://www.carol-descordes.com/

Nouvelle installation à la boutique à partir du 28 mai

au 11 place de Gaulle à Mortagne-au-Perche (61).

Dimanche 15 mai

Françoise Valade expose à la Commanderie d'Arville (Loir-et-Cher), haut lieu historique à l'architecture médiévale très particulière. Un cadre magnifique pour découvrir les artisans d'art et leurs créations.

Entrée payante.

Du 7 au 28 mai

Exposition Davido

à l’espace Abbé Frey

22 place du Général-de-Gaulle 61110 Bretoncelles

www.bretoncelles.fr

28 et 29 mai

Séminaire des barbelés

au Coudray (28)

Samedi 11 juin

Daisy’s show - salle des fêtes de Bonneval à partir de 19 h

 

Qu’est-ce que

« For Daisy’s Smile » ?

L’association For Daisy’s Smile a pour but de venir en aide à des familles amérindiennes, principalement des Oglalas Lakotas de la réserve Pine Ridge dans le sud Dakota des USA.

Beaucoup de visiteurs à l’exposition

des Indépendant du Perche à La Loupe

Avec un vernissage au top (photo), ce ne sont pas moins de 960 visiteurs qui sont venus apprécier les oeuvres des 47 artistes de cet opus. Un très bon cru avec quelques ventes et surtout de merveilleux échanges et de belles rencontres comme c’est la coutume lors de cette manifestation.

Le 5 juin à  Belle-Isle-en-terre (22)

La « Fête du papier »

Françoise Valade exposera ses papiers à la cuve, livres à secrets, panneaux mureaux.

De nombreux exposants se retrouvent chaque année dans un festival attirant beaucoup de passionnés du « papier ».

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir

 

Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2016

avec le soutien du studio de création Souris Verte

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