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Avril 2017 - Elections !es
Edito
Par Philippe Belleney
Les politic'arts
Envahissant les ondes par leurs exploits frauduleux, les vieux politicards à la vision « ringardienne » pensent encore avec leurs mots mielleux nous faire rêver à leur monde meilleur. Aujourd'hui, je vous présente des politic'arts, les vrais, ceux de la rue qui longtemps dans la clandestinité sortent enfin libre au grand jour. Il est vrai que quelques personnes bien pensantes ont enfin daigné s'intérresser à leurs œuvres.
Les voilà, ces graffeurs qui transforment le gris du béton, celui des ponts, autoroutes, hangars et toute la tristesse des cités et d'une société à la recherche du profit maximum. A quoi bon peindre tout ce béton ? Eux s'en emparent et le transforment en un monde coloré poétique et contestataire.
De la politique de terrain, ces accros de la bombe (aérosole) en font là où vit le peuple. Leur vocabulaire, au premier abord un peu hermétique comme crew, repasser, flop, bloc, tag ne l'est pas plus que celui des « winner » bénéfice, pourcentage, capital, portefeuille, DRH, mots, qui eux, donnent la nausée.
Alors, bientôt devant l'urne (funéraire ?), quelles pensées aurons nous, de quel monde avons nous envie, la poésie couleur ou la dorure ordure ?
Lien avec article télégramme de Brest et facebook
Photos prises le 2 avril à Brest
Les élections
Texte et dessin Alain Isenegger
Sur la dernière édition
Nous parlions science-fiction
Aujourd’hui c’est élection
Pour moi peu de différenciation
Car au détour de la cour
Les héros sont de retour
La course est déjà lancée
Dossards et couloirs sont attribués
A droite casseroles poêlons
Costards et blousons
Direction Saturne ou Pluton
Ou toutes autres directions
Au centre peu d’information
Difficile de voir l’horizon
A gauche hologramme téléportation
Socialisation
Anti nucléarisation
Obstination
A vouloir tous le même dossard
Tous courir dans le même couloir
Aucune échappatoire
C’est la pataugeoire
Le nez dans le guidon
Ils s’emmêlent tous les crayons
A l’extérieur venu d’autres constellations
Aliènes et diabolisation
Ne présage rien de bon
Pour notre nation
A l’étranger tous ils rigolent
Nous aussi avec Donald Trump
En conclusion
Embrouille désillusion
Manigance trahison
On nous prend tous pour des cons
Notre ciel est encore étoilé
Attention à ne pas voir la Lune tombée
Nous pourrions le regretter
Et pour très longtemps encore pleurer…
Cherchez l’erreur
Texte et photos de François Lebert
Le rêve...
Au milieu des années soixante,
alors que je n'étais encore qu'un enfant,
tout juste doué de raison, je me sentais bien,
j'étais heureux, je me suis endormi,
en compagnie de jeunes gens insouciants et nus,
hommes et femmes qui chantaient, qui dansaient,
qui jouaient de la musique et qui voulaient changer le monde
en faisant l'amour mais qui ne voulaient en aucun cas de la guerre.
Partout dans le monde de jeunes gens se levaient,
ils étaient prêts à tout, y compris à faire la révolution pour fonder un monde de paix et d'amour...
Le cauchemar...
Et voilà que je me réveille en 2017,
homme mûr, adulte quoi,
dans un pays qui a vu naître les Lumières,
au milieu d'un cauchemar grotesque, entouré de hordes de nazillons en herbe, d'une cohorte de gens qui trouvent ces idées acceptables et des intégristes de tous poils qui hurlent, qui vocifèrent, qui éructent leur haine de l'autre !
Et tous ces gens-là ne rêvent que d'une seule chose :
mettre le monde à feu et à sang.
J'ai quand même vu un truc pas ordinaire dimanche dernier
Les Etrangers
Dans le hall de la gare de Lyon, quai des chiffres, pour se rendre à Sens, les pauvres, les mendiants, les Apolis, les Etrangers, les Sans Domicile Fixe, les Errants assis, les clochards étaient frappés à coups de matraque, étaient traînés par terre par les aisselles, étaient hissés dans des fourgons par des hommes armés de matraques noires et vêtus de combinaison bleu électrique.
Où sont les contes où les maudits pénétraient dans les palais
en disant simplement aux gardes :
"Je suis étranger" ?
Etranger était alors le mot le plus beau et il ouvrait les portes.
L'hospitalité était un devoir, même pas une vertu.
L'étranger s'asseyait à la meilleure place auprès du roi, à sa droite, pareil à un soleil qui apparait dans le monde, mangeait à satiété, buvait tout son soûl.
Puis il se tournait vers le roi et demandait :
-Sire, voulez-vous savoir pourquoi j'ai le menton rasé et un œil en moins ?
Et le roi se prosternait devant lui et disait:
-Dites ! Dites mon ami ! Quelles furent vos aventures ?
Pascal Quignard
Les désarçonnés
Folio page 308
Quelques petits souvenirs électoraux
3 mai 69
Au revoir De Gaulle, c’est NON,
Heureusement qu’il n’y a plus Napoléon
Car il se présenterait aux élections
Et ce serait encore la révolution
Ou bien les guerres de religion
Car pour lui les femmes étaient une passion.
Sa mère Laetitia dont il était en adoration
Le couvait, le cajolait et lui donnait toujours raison
Un jour il perdit une bataille, pauvre Napoléon !
Puis une autre, il n’osait plus faire front
Car à la troisième… il était superstitieusement con
Il partit en Angleterre pour voir ses amis bretons
Et comme on ne pouvait pas le tuer par pendaison
On l’envoya en exil sans façon.
Il n’eut plus qu’à Sainte-Hélène bâtir sa maison
Pauvre empereur, quelle oraison !
Souvenirs d’écritures de ma jeunesse !
Référendum mai 69
Oui Charles reste avec Yvonne
Après ce référendum.
Il plantera ses anémones
Et soignera ses petits
Qui ont la variole.
Il bêchera son jardin
Et l’Angleterre entrera dans le marché commun
Ce ne sera plus Couve-de-Murville
Qui lui apportera les nouvelles
Mais son facteur
En lui apportant son quotidien.
Le dimanche il ira à Bagatelle
Avec Yvonne cueillir des fleurs.
Les murs de l’Elysée
Ont dit adieu au chef de l’Etat
Qui bientôt succombera.
On l’inhumera aux Invalides
Car c’est Poher qui préside.
Raymond Barre à la télé (1976)
Raymond Barre, premier ministre de Giscard
Ne se présentera à la présidentielle qu’en 1988.
(Voir photo plus bas)
Les élections municipales à Dreux (1977)
En 1977, pour les élections municipales à Dreux, il y avait Françoise Gaspard (PS) qui se présentait contre Jean Cauchon, sénateur-maire sortant.
C’était la fougue de la jeunesse de gauche face à la sagesse de droite ! J’ai participé à la campagne électorale en mettant en page les flyers et les professions de foi de Françoise Gaspard pour les élections.
J’ai couvert aussi pour le journal, les différentes manifestations comme la venue de François Mitterrand en meeting pour soutenir Françoise, ou même le dépouillement des bulletins jusqu’au résultat final avec la joie des élus et la tristesse des vaincus.
A la sortie du meeting, Françoise Gaspard entourée de François Mitterrand, Gaston Defferre et sur la photo du haut de Georges Lemoine, futur maire de Chartres
François Mitterrand à Dreux le 5 février 1977
Il était venu pour soutenir Françoise Garpard pendant sa campagne.
Ce jour là, il est arrivé pratiquement avec une heure de retard et pour retenir les gens qui étaient venus très nombreux pour l’écouter, Françoise improvisa un discours mais, elle craignait surtout d’en arriver à sa conclusion avant son arrivée !
Voir un lien ici
François Mitterrand, durant le meeting
Le 13 mars 1977, Françoise Gaspard vote avec confiance
Le 13 mars 1977, durant le dépouillement, l’équipe de Jean Cauchon, le maire sortant, pas très réjouie des résultats qui se dégagent
Le 13 mars 1977, après dépouillement, c’est la victoire de Françoise Gaspard
Le 13 mars 1977, le public était venu nombreux pour célébrer ça
Le 20 mars 1977, premier conseil municipal dont la première mission fut d’élire leur maire
Le 20 mars 1977, après le vote, sans aucune surprise, ce fut Françoise Gaspard qui fut élue maire de Dreux
Diverses photos et affiches électorales
Elections présidentielles de 1988
Pour ces deux affiches, c’est moi qui ai réalisé les photos et la mise en page
Message déformé grâce à la pose d’affiches sur des panneaux de tôles ondulées ! Photo faite à Paris durant les présidentielles de 2007
Elections municipales La Loupe en 2008
Elections cantonales Authon-du-Perche en 2008
Les panneaux électoraux à côté de chez moi à Fontaine-Simon pour les présidentielles de 2007
Textes et photos de Didier Leplat
Vous êtes cordialement
Invité au vernissage
le 15 avril à 18h
au château de La Loupe
Beaucoup de monde à Courville-sur-Eure (28) pour
« La poésie des formes » du salon de la sculpture
Si vous avez eu la chance de visiter ce salon, vous aurez pu y remarquer de belles œuvres tant classiques que modernes réalisées par des artistes de toutes générations.
Le vernissage a été placé sous le thème du drapé avec la compagnie qui a réalisé une performance aérienne et voilée pour le bonheur des sculpteurs et du public venu nombreux ce jour-là.
Le drapé, thème récurant dans la sculpture classique est souvent associé dans l'esprit des gens à une sculpture passéiste et académique. L'approche qui en a été faite dans cette performance prouve le contraire et redonne ces lettres de noblesse à une technique difficile qui met en valeur les richesses du corps et de l'âme tout en maintenant une certaine distance entre l’œuvre et le spectateur.
Si certaines œuvres étaient proche de cette terminologie « classique », l'ensemble du salon était plutôt à tendance contemporaine avec la participation de jeunes artistes de talent au travail résolument moderne.
Comme tous les ans, cette édition a donnée lieu à l'attribution de prix dont celui de la municipalité remis à Philippe Belleney et le prix « jeune public » remis à Marie VDB.
Et si vous n'avez pas eu la chance d'y aller ? Rendez-vous l'an prochain pour la cinquième édition.
Frédérique Chabin-Rivière au Saint-Jacques de Yèvres (28)
Jusqu’au 2 juillet
Et toujours notre dernier Hors-Série
L’étrange histoire de Zela’r Mor
Brochure 28 pages plus couverture
Format 21 x 29,7 cm
12 euros + port (3 euros)
Alors... Voilà...
Entrer en « L’étrange histoire
de Zéla’r Mor »
ne peut se faire
en toute innocence...
Te voilà prévenu !
Par Philippe Belleney
et Didier Leplat
Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.
Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !
Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !
Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.
Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.
L’un avec sa massette et ses ciseaux,
l’autre avec sa souris et son appareil photo