Assis sur son croissant, Pierrot observe, l’œil en attente, les deux chiens qui aboient sous ses pieds. La gueule écumeuse, ils essayent ainsi chaque jour d'empêcher dans son orbite éternelle l'astre-nuit de rejoindre le soleil.
A la poursuite de cette chimère, de nombreux hommes se perdent dans leur inconscient, les pieds dans les marais de l'enfer, là où Hécate l'écrevisse veille à la propreté des corps abandonnés pendant que l'âme, à la recherche de Phobé, scrute le ciel.
Entouré d'un chaste silence, le char de Diane passe devancé par sa meute de chiens courants. Dans ce grand paysage céleste, Pierrot verra-t-il la biche se transformer en Colombine ?
Résumant ses rêves du passé, il ne pouvait deviner qu'un jour un moustique viendrait piquer la joue de son amie Luna. Une chimère était atteinte, alors une autre apparu plus loin dans le ciel... Toujours plus loin, toujours plus haut... toujours plus... jusqu'aux jours « canicule ».
illustration la lune XVIII lame du tarot.
Histoire de Lune
Par Alain Isenegger
Ça va pas non !
C’est quoi ce bordel !
Variation inter-stellaire
Texte et dessins de François Lebert
Je suis amoureux des étoiles
Parce que la suffisance des hommes
N’a jamais altéré leurs éclats
Elles dessinent des formes étranges
Castor et Pollux
La Grande Ourse
La Voie lactée
Elles sont les réverbères du cosmos
Les étoiles sont vivantes
Le ciel est leur berceau
Elles naissent et puis elles meurent
Leur vérité est lumineuse.
Il est grand temps de rallumer les étoiles
(Paul Eluard)
L’aphorisme du moi(s)
Par Guy Coda
Les hommes sont des sales gosses qui passent leur temps à casser leurs jouets.
Ils n'ont pas tout à fait fini de détruire la terre que déjà ils s'en prennent à son satellite ! et la prochaine victime désignée semble bien être la pauvre Mars.
Faut vraiment être con comme...la lune !
Poème
Blottie comme un enfant sage
Là-haut sur le nuage
Qui lui sert de lit,
La lune s’est endormie.
Soudain,jaillissant des étoiles
Un petit vaisseau spatial
À peine plus gros qu’une abeille
S’est planté dans son oreille !
Mais cet objet minuscule,
Petit engin ridicule
Et un peu raté
Ne l’a même pas réveillée !
20 juillet 1969 : on a marché sur la Lune
Texte et reconstitution de Didier Leplat
Quand j’étais enfant, j’ai eu je crois, paradoxalement, le privilège de ne pas avoir la télévision.
A l’époque, je me sentais un peu frustré par rapport à mes copains de ne pouvoir discuter de Zorro ou Rantanplan pendant les récréations. J’avais parfois la chance de la regarder chez mon parrain à Colombes ou chez ma tante à Issy-les-Moulineaux. Chez ma tante, c’était davantage le souvenir de « Bonne nuit les petits » avec le marchand de sable ou bien Interlude, le fameux train qui passait lentement devant l’écran et sur lequel il fallait deviner ce qui était écrit sur les wagons.
Bref, j’avais du mal à suivre les exploits aéronautiques et spatiaux à la télévision, mais des journaux comme « Sciences & vie » qu’achetait régulièrement mon papa me permettaient de suivre la fameuse épopée de la course à la Lune entre les russes et les américains dans cette décennie (1960-1970). Je me souviens du premier « Spoutnik » russe en 1957, et des fameux « bib bip » que j’avais écouté à la radio. J’avais pourtant 5 ans, mais mon papa était lui aussi passionné et il avait réussi à me transmettre cette énergie et cet émerveillement que la science et la technologie permettaient à l’époque. Je dois préciser aussi que mon papa, inventeur de son métier était très souvent dans la lune ! C’était aussi la sortie de Tintin (Objectif Lune et On a marché sur la Lune, deux BD qui m’ont et me font toujours rêver !).
Sortir de l’attraction terrestre en 1957, c’était vraiment extraordinaire et ce sont les russes qui ont tirés les premiers si on peut dire ainsi. Je crois que les américains à l’époque étaient vraiment en retard. Et puis rapidement ce fut le premier être vivant dans l’espace avec la chienne Laika en 1958. Je suivais cela avec beaucoup d’attention et en 1961 ce fut le lancement du premier homme dans l’espace avec Youri Gagarine.
Parallèlement les russes expérimentaient un programme de lancement de sonde sur la Lune (programme Luna) :
Quant aux américains, beaucoup de mal pour eux pour rattraper leur retard face à Gagarine. Leur projet Mercury avec six vols spatiaux habités (et dix-neuf vols sans astronaute) ont eu lieu entre 1959 et 1963. Puis ce fut au tour du programme Gemini, second programme de vols spatiaux habités lancé juste avant le programme Apollo, il avait pour objectif de permettre aux astronautes de maîtriser les techniques de vols spatiaux que la capsule spatiale Mercury, trop rudimentaire, ne permettait pas de tester : les sorties extra-véhiculaires, les manœuvres orbitales (avec en particulier le rendez-vous spatial). Gemini était un vaisseau biplace disposant de capacités de manœuvres en orbite importantes et qui, pour la première fois dans le monde de l'astronautique, met en œuvre un ordinateur embarqué. Entre 1963 et 1966, 10 missions Gemini sont lancées, elles remplirent complètement leurs objectifs et préparèrent le programme Apollo. Le retard était rattrapé et pour nous, le suspens était à son comble de savoir qui des américains ou des russes gagneraient la lune.
Le programme Apollo est le programme spatial de la NASA mené durant la période 1961 – 1975 qui a permis aux États-Unis d'envoyer pour la première fois des hommes sur la Lune. Il fut lancé par John F. Kennedy le 25mai1961, essentiellement pour reconquérir le prestige américain mis à mal par les succès de l'astronautiquesoviétique, à une époque où la guerre froide entre les deux superpuissances battait son plein. La propagande anti-communiste était telle à l’époque que notre cœur se penchait davantage pour les américains. Les Russes ne communiquaient pas trop et ils faisaient peur !
Je suivais tous ces lancements avec assiduité et passion. Qui des Russes ou des Américains feraient la une des journaux avec des avancées techniques fabuleuses.
Début 1969, sentant l’alunissage proche, mon père décida d’acheter un poste de télévision ! Je me souviens du monument, caisse en bois, écran monochrome relativement grand pour l’époque et bien sûr la possibilité de recevoir les deux chaînes de l’époque. Et effectivement, dans cette nuit du 20 au 21 juillet, nous nous étions relevés mon père et moi pour assister en direct à cet exploit extraordinaire. Je me souviens des « Bip » qui rythmaient les conversations dont on ne comprenait rien ! Heureusement les commentaires de Jean-Pierre Chapel nous permettaient de suivre correctement le déroulé des opérations.
Ce fut magique pour moi, comme un point de non retour, comme une porte qui s’ouvre. J’avais 17 ans et je voyais défilé dans ma tête toutes les options possibles. La découverte du système solaire, les voyages intersidéraux, j’étais fier que ce fut ma génération qui ait pu connaître ça.
Par la suite, j’ai été assez frustré par la timidité des programmes, comme un pétard mouillé. Certes de fabuleux progrès ont été réalisés comme la mise au point de la navette spatiale, la mise en orbite de l’ISS à 400 km d’altitude servant de laboratoire. Mais l’espoir que j’avais de faire moi-même un voyage dans l’espace s’estompe de plus en plus ! Cela a pourtant été le plus grand rêve de ma vie depuis cette nuit du 21 juillet 1969. Pour l’instant à moins d’un miracle, je pense que c’est cuit pour moi de poser un pied sur la Lune !
L’artiste présentera l’exposition au public le samedi 22 juillet à 14h, le samedi 5 août à 14h, et aux journées européennes du patrimoine les samedi 16 septembre à 14h et dimanche 17 septembre à 11h.
Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.
Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !
Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !
Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.
Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.
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