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Septembre 2017 - Les envoûtés
Edito
Texte et dessin Philippe Belleney
Les Envoûtés
En long cortège, en foule compacte, en cercle, en rangs serrés, ils s'étalent, s'étirent en groupes sociaux bien déterminés passant des uns aux autres sans grande réflexion.
Quand faut-y-aller, faut y'aller !
Avec leurs cônes pointus sur la tête et leurs chapelets, les envoûtés des religions se regroupent aussi le long du Gange par millions pour se purifier ou tournent en blanc autour d'une grosse pierre noire.
Hallucinés
Des drapeaux à la main, les voici sur les esplanades du peuple levant le bras, le poing pour acclamer leur chef, vendeur d'illusions. Ils sont prêt pour un combat dont ils ne savent rien.
Illuminés
Et là encore, « Temple de la consommation », en rang dans les stades, sur les autoroutes le vendredi, poussant un caddie le samedi, ils se regroupent comme des moutons, transhumance.
Décérébrés
Beaucoup moins nombreux, au son du tam-tam et du sang du coq, en cercle autour du feu, les corps se désarticulent, les yeux se révulsent. Le bien et le mal s'entrechoquent. Culte de la terre ancienne.
Envoûtés
Sous leurs voûtes préférées, de leurs œuvres éthérées, « Les artistes maudits » envahissent l'espace encavé aux odeurs de moisissures aérobies. Dans la résonance de la pierre, les vibrations de l'âme se répercutent comme un écho... écho... cho... ho..
Bien-aimé
Le tango des envoûtés
Texte et dessin de François Lebert
Premier mouvement
François Lebert par Didier Leplat
Caché
Sous le toit
De ma maison HLM
Je rêve d'évasion...
Écrire...
Écrire pour avoir des nouvelles
De soi-même,
Écrire,
Pour tenter
De rester en vie...
Un jour on se lève pour faire la fête,
Mais pour travailler on doit toujours s'allonger,
Pour avoir les moyens de vivre,
Pour mourir aussi...
Parfois on se démet de ses fonctions,
On prend la poudre d'escampette,
En regardant l'oiseau par la fenêtre...
Le tango des envoûtés
Ça commence toujours
Par un pas de côté...
Les envoûtés
Par Alain Isenegger
Les envoûtés
Les emmurés
L’Elysée
Les assemblées
C’est notre classe politique
Là est le hic
Les endroits sont restreints
Pour fabriquer le pain
Pour parler des besoins
Des idées de demain
Depuis l’antiquité
Issu d’une classe sclérosée
Bons bonimenteurs
Souvent loin des idées du cœur
Avec manigance
Avec arrogance
Ils délibèrent
Les lois ou bien la guerre
Le volcan est sous tension
L’édifice sous pression
Un jour la capsule sautera
Envoyant avec fracas
Dans le ciel et l’au-delà
Feux pierres et gravats
Ensuite
Dans la chambre magmatique
A nouveau se construira
Un conglomérat
Une autre épopée
Pour une poignée d’années...
L’aphorisme du moi(s)
Par Guy Coda
- D’après le Larousse, l’envoûtement est l’action de subjuguer, de faire subir le charme, la séduction de quelqu'un, de quelque chose, de fasciner, pratiquée essentiellement par les sectes.
- Aussi je porte plainte contre la classe politique pour tentative d’envoûtement
Envoûté par la photo dès l’âge de 10 ans !
Texte et photos de Didier Leplat
On peut le dire ainsi ! Mon premier flash avec la photo se passa en 1962, j’avais dix ans.
Claude, le neveu de ma maman qui avait lui une vingtaine d’années était déjà au fait du développement photo. Il habitait encore chez ses parents à Colombes et un jour il m’invita pour le regarder faire. Cela se passait au grenier, au second étage de cette maison, au milieu des toiles d’araignée, mais c’était le seul endroit où l’on pouvait faire l’obscurité correctement.
Là, il avait disposé sur une petite table des assiettes à soupe dans lesquelles se trouvaient des produits.
Je pensais alors qu’il faisait peut-être le rapprochement au premier degré entre la «soupe» (le révélateur) et les assiettes, et qu’il pensait que cela ne pouvait pas marcher l'un sans l'autre !
C’était plutôt une sorte de répulsion de mon inconscient, une façon de me venger. A cet âge, j'avais horreur de la soupe, mais, c’est sans aucune appréhension que se révéla ainsi ma future passion !
L’installation était vraiment rudimentaire, mais comme je ne connaissais rien, tout était pour moi étonnement et découverte.
D’un coup il éteignit les lumières et on se retrouva dans le noir le temps qu’il allume une petite lampe rouge… magique !
J’étais de plus intrigué et intéressé. Il prit ensuite un négatif dans une enveloppe. J’appris qu’il y avait deux faces différentes, celle du support (brillante) et celle de l’émulsion (mat). Pour cette démonstration, il n’y avait pas d’agrandisseur, mais juste un petit châssis en bois avec un verre, un peu comme un cadre. Il plaça le négatif avec la face brillante à l’intérieur du châssis sur le verre, puis posa dessus la feuille de papier sensible la face côté émulsion contre le négatif. Après avoir rallumé les lampes blanches brièvement pour exposer le papier sensible, il trempa ce papier dans le révélateur (la première assiette).
Et là, le miracle se produit
L’image se forme tout doucement, d’abord très pâle puis devenant de plus en plus précise et contrastée comme par un enchantement. Il faut ensuite rincer puis après tremper l’image dans le fixateur avant de pouvoir rallumer les lumières blanches.
Ce fut cette magie qui m’envoûta et qui ne me quitta jamais par la suite.
Et pour assouvir cette nouvelle passion, d’en découvrir davantage, tout était mis en œuvre comme tarabuster mes parents pour l'achat d'un appareil, chercher où trouver du révélateur, et du papier photo…
Bref... très peu de temps après, grâce au Noël des francs-maçons, j'ai eu la joie d'avoir un appareil photo, c'était un Kodak Instamatic 50. J'étais content et j'ai fait plein de photos avec.
Mon premier appareil photo ; c’est avec lui que je fis entre autres, les photos ci-contre. Le format était carré et bien souvent les tirages réalisés sur du papier chamois avec les bords ciselés.
Mes premières photos
Mes premiers essais avec l’Instamatic 50 : le marché de Cousance dans le Jura en 1966
Mon premier modèle ce fut ma tante. Je la pris en photo sous toutes les coutures et à toutes les sauces pour m’essayer aux cadrages, perspectives…
Ma grand-mère du Jura : elle sort de la cave où on dirait qu’elle vient d’aller dépecer un lapin pour faire un civet ! Je ne m’en souviens plus trop, mais elle en était parfaitement capable !
Dans les rues de Paris, le choix de l’angle de prise de vue pour donner à cette maison l’illusion qu’elle n’a pas de profondeur
Toujours en découverte… Mon père et ma mère dans des compositions plus que douteuse !
Un cadrage original avec la micheline en gare de Cousance dans le Jura : beaucoup de mal pour l’avoir ainsi sur la photo ! Plusieurs prises furent nécessaires
Mes premiers reportages avec ces inondations dans Paris…
…ou notre départ en vacances avec les bagages prêts à être chargés dans le coffre de la dauphine !
N'ayant encore pu vaincre ma timidité et rentrer dans la boutique du photographe de quartier pour lui demander des produits, je me contentais de lui donner à développer... peut-être pensais-je l'apprivoiser ainsi !
Les tirages sur papier chamois au format 9 x 9 cm, avec une marge tournante avaient les bords ciselés, ceux dont nous avons encore souvent la nostalgie. De mois en mois, ma passion naissait et il fallait absolument que je me lance dans le développement.
J'ai réussi à obtenir quelques sous de mes parents, qui n'en avaient pas trop, et je pus acheter une cuve "souplinox" pour développer les films. C'était le modèle avec bande gaufrée qui pouvait développer aussi bien du film 35 mm que 6 x 6 selon la bande utilisée... j'avais les deux bandes, j'en étais fier...
La fameuse cuve « Souplonox » avec bande gaufrée
Mon labo dans la cave de la maison de mes parents à La Garenne-Colombes (1970)
Du grenier à la cave
Mon premier problème fut une histoire d'eau ! J'avais décidé en effet d'installer mon laboratoire dans la cave où il y avait bien un robinet d'eau, mais pas d'écoulement. Je devais utiliser un vieux baquet qu'il fallait vider régulièrement, et comme c'était fatiguant... je dois dire que le rinçage des films et des photos était plus symbolique qu'efficace !
Quant à l'éclairage, mes talents de bricoleur et d'électricien en herbe me poussèrent à réaliser un système pour gérer les lampes rouges inactiniques ou l'obscurité complète, tel que lorsque mon père voulut refaire des travaux à la cave quelques années après mon départ de la maison, il s'arracha les cheveux à essayer de démêler les fils afin d'y comprendre quelque chose !
D'essais en essais je parvins à développer mes négatifs. Il ne me restait plus maintenant qu'à les tirer.
Pour l'agrandisseur, j'avais beaucoup de projets pour m'en construire un, et c'est finalement cette solution que j'adoptais. Mes idées précoces appuyées par l'atelier de mon père et son savoir-faire me permirent petit à petit de posséder un outil avec lequel j'ai pu faire des tirages…
Bref, c’était cuit, j’étais envoûté et cette passion me poursuit toujours…
Etrange procession ! Boulevard de Sébastopol à Paris en 1968 en sortant de mon club des jeunes techniciens aux Arts et Métiers
Toujours la dauphine de mon père, mais cette fois avec un Rolleiflex qu’on m’avait prêté (1967)
Toujours avec le Rolleiflex : dans le métro parisien (1967)
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Exposition du mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h.
Rogousky jusqu’au 4 octobre à « De rouille et de bois »
À La Loupe - 11 rue de Chartres
Parution du troisième volume de la saga d’Olivier Cojan
« Le Pays où vont mourir les rêves » est une saga en plusieurs volumes qui raconte le XXe siècle à travers deux familles originaires de Saulnières, petit village du pays Drouais. Les trois premiers volumes sont parus :
Le Pays où vont mourir les rêves
1re époque : Dernières nouvelles du monde – 1898-1914
Le Pays où vont mourir les rêves
2e époque : N’oublie jamais – 1914-1918
Le Pays où vont mourir les rêves
3e époque : De toutes nos forces – 1926-1938
Ella éditions
42 routes de Chavannes
28 300 Lèves
En vente dans toutes les librairies et les maisons de la presse en Eure-et-Loir et tout autour, ou sur www.ella-éditions.com (frais de port gratuits), ou encore à partir de la page Facebook « Olivier Cojan Officiel ».
Argumentaire et résumé :
Tout oppose les riches patrons Franquin et la famille ouvrière des Cochereau-Callac. Pourtant leurs destinées n’en finissent pas de se croiser et de s’entremêler. L’improbable amitié de Joseph Callac et d’Hubert Franquin est le fil rouge de cette saga familiale. La passion amoureuse de Valentine Gautron-Franquin pour Aristide Cochereau le « soldat de la Coloniale » participe aussi de ce lien qui n’en finit pas d’opposer ou d’unir ces deux familles.
De la Blaise paisible du pays drouais aux rives tourmentées du delta du Mékong en passant par les beaux quartiers ou les banlieues ouvrières de Paris, les passions se déchaînent. Les amours, les haines inexpiables, l’exotisme colonial autant que les rancœurs sociales entraînent tous les personnages dans le tourbillon vertigineux de l’Histoire du XXe siècle.
Malgré sa démesure et toute son horreur, la Grande Guerre ne redistribue pas les cartes. Tous y ont pris leur part, mais les riches en sortent plus riches et les autres se débrouillent pour survivre avec leurs deuils et leurs chagrins. L’Histoire avance sans se soucier ni de la justice ni du bonheur des hommes. Après l’équipée antibolchévique de la marine française en Mer Noire, Joseph part purger ses années de bagne militaire au Maroc tandis qu’à Saulnières d’autres amours fleurissent.
Dans le tome 3, on va des années folles à la veille de seconde guerre mondiale. On traverse le Front Populaire et la guerre civile espagnole. Les Callac et les Franquin continuent à s’opposer tout en entrelaçant subtilement leurs destinées…
Suzanne Richet - Peintre
A partir du 13 septembre 2017
Et toujours notre Hors-Série
L’étrange histoire de Zela’r Mor
Brochure 28 pages plus couverture
Format 21 x 29,7 cm
12 euros + port (3 euros)
Alors... Voilà...
Entrer en « L’étrange histoire
de Zéla’r Mor »
ne peut se faire
en toute innocence...
Te voilà prévenu !
Par Philippe Belleney
et Didier Leplat
Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.
Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !
Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !
Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.
Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.
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