Dans l'arène du jour, la rose ensanglantine revêt son habit de lumière. Les applaudissements tonnerre hurlent le requiem des condamnés. La poésie assassinée laisse échappée un sanglot écarlate et le cri délivrance se propagera tout au long des Arcanes.
Page par page, feuille par feuille, s'épanouissent dans les alizés fiévreux les mots libertaires, ils balaieront les grossières frontières de nos gouvernants fielleux.
Dans le matin brouillard, une rose blanche éclose la veille éparpillera ses pétales sur les linceuls de « Ceux du refus ». Penchée en avant elle versera sur chacun d'eux une larme douce et sucrée.
La pluie et la rosée orneront alors la crête des collines de la mémoire.
Elle s'allonge souvent devant le corps des disparus, la rose blanche.
Parfois un enfant la tient entre ses mains, alors elle répète au fond de son cœur, « Douleur, que lui veux-tu ? »
Parce que la rose blanche, elle voit rouge aussi...
Son histoire est cousue de fil blanc.
C'est une fleur affranchie.
Elle pousse toujours par-dessus les barbelés.
Même si on ne la trouve le plus souvent que dans l'hémisphère Nord, son pays, c'est la vie.
Son territoire, c'est le monde.
Une rose diaphane se cache en chacun de nous.
Nul ne connaît son nom.
Pourtant la lune n'a qu'une seule fleur dont la lumière soit aussi blanche.
Entre l'amour et l'amitié, elle n'a pas choisi.
Son goût de la révolte et de la liberté affleure sous le manteau d'un hiver sans lumières.
La blancheur de la rose est un bouclier.
Une armure pour tromper le couteau du boucher.
Son cœur ne désire rien d'autre que le rouge de la vie.
Ami, n'oublie pas la rose blanche, celle qui s'efface devant toi,
c'est par amour pour l'humanité toute entière qu'elle protège le secret de la lumière...
Plutôt mourir que subir…
Par Alain Isenegger
La Rose Blanche !
Je ne connaissais pas.
Avec mon ami Philippe
Je l’ai découverte.
En 1942 1943
Ils étaient des jeunes étudiants
De l’université de Munich
Qui refusaient le totalitarisme
Le national-socialisme
Le nazisme
La dictature
L’horreur de la guerre
Jusqu’au bout
Ils ont défendu leurs idées
Leur idéal
Leur soif de liberté
A l’université
Avec leurs amis
Ils ont lutté
Mais les forces étaient inégales
Arrêtés humiliés
Dans les geôles munichoises
Torturés
La Rose Blanche s’est fanée
Epines et pétales sont tombés
Leurs têtes décapitées
Remplacée par l’horreur
Cette horreur
Qui a mis à feux et à sang
Notre monde notre société
Hommage hommage
A cette jeunesse
Eprise d’humanisme
Qui a donné sa vie pour que survive la liberté…
La place de l'université de Munich, Geschwister-Scholl-Platz, a pris leurs noms, et il s'y trouve un mémorial.
À Strasbourg, le pont situé entre le Conseil de l'Europe et la Cour européenne des droits de l'homme est nommé le pont de la Rose Blanche. Une plaque en français et en allemand rappelle les exécutions de février 1943. Chaque 22 février, trois roses blanches ornent cette plaque.
L’aphorisme du moi(s)
Par Guy Coda
Bien qu’elle soit moins connue que la rose rouge au niveau des symboles, la rose blanche n’a pas à rougir des siens !
Honneur et injustice
Texte et photos de Didier Leplat
Quand j’étais petit, j’étais loin de me demander pourquoi on en était arrivé là, à ce degré de bêtise et d’ignorance.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir appris et assimilé nombre d’expériences et de connaissances que mes parents, ma famille et l’école m’enseignaient.
J’étais le gars très timide qui ne disait jamais rien mais écoutait tout. J’encaissais beaucoup aussi et je relativisais toujours les événements ou problèmes que je devais affronter.
J’analysais toujours les conséquences de mes actes de rébellion ou de non-satisfaction, car bien souvent, le fait de dire quelque chose me retombait toujours dessus quand je pensais avoir raison sur un problème et que je m’interposais. Je ne savais pas trouver les bons mots ni choisir le bon moment pour m’exprimer et finalement tous les torts me revenaient en m’accablant et en me rendant ridicule.
J’ai été longtemps révolté contre l’injustice sans jamais pouvoir vraiment intervenir connaissant mon problème. J’ai pourtant essayé plusieurs fois étant enfant de sauver cette justice au nom de la morale.
Je me souviens, je devais être en classe de CM2 lors de l’élection du prix de camaraderie, le maître nous invitait à élire notre meilleur camarade. J’avais constaté les années précédentes que finalement le meilleurs copain n’était jamais élu. C’était toujours souvent le premier de la classe, bien souvent considéré comme un fayot et un lèche-cul à qui se retrouvait imputé ce fameux prix !
Cette année là, durant la récréation, je fis le tour de tous les élèves pour leur dire de ne pas se laisser corrompre par l’instituteur et de voter pour « Joie ». C’est vrai que ce copain avait un nom prédestiné ! C’était le vrai cancre, celui du fond de la classe à côté du radiateur, mais il avait le chic pour nous faire rire en racontant toujours des histoires. En plus, il écoutait tout le monde et le vrai « camarade », c’était bien lui ! Il ne fallait pas comme l’année dernière voter « Surbled » le premier de la classe, complètement éteint et renfermé sur lui-même et qui nous méprisait. Le message fut bien passé et à la stupeur de l’instituteur, ce fut « Joie » qui remporta le plus de suffrages !
De retour en classe en début d’après midi, le maître ayant eu du mal à digérer cette déconvenue, nous fit la morale à l’envers pour nous convaincre de revoter et surtout pas pour ce « Joie » qui à ses yeux ne valait rien, puisque cancre et nul dans toute les matières. J’étais complètement dépité et ne pus rien faire et forcément lors de ce second tour ce fut « surbled » qui ramassa la mise !
Photo de classe CM2 - Annexe de l’Ecole Sartoris de La Garenne-Colombes en 1962
Il faut quand même une belle dose de philosophie pour comprendre ces injustices quand on a 10 ans, aussi cette rose blanche c’est à mon ami « Joie » que je la dédie.
Le temps passant, je n’ai malheureusement plus gardé de contact avec Joie, ni avec Surbled non plus !
Résidant depuis quelques temps au Japon, notre ami artiste Jean Fernand nous propose un partage culturel en nous faisant visiter aujourd'hui le musée Chôkoku No Mori à Hakone situé à environ 80 km de Tokyo.
La particularité de ce musée est de présenter des œuvres contemporaines monumentales en extérieur dans un cadre grandiose digne des belles estampes japonaises qui ont fait par le passé le lien entre artistes nippons et français.
Malgré des cultures très différentes, l'art réunit parfaitement des pays et des populations au première abord très opposés. Le cheminement choisit par notre ami prend le parti de nous montrer les œuvres des artistes français ou de culture française, mais ce musée présente aussi des œuvres d'artistes du monde entier.
Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.
Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !
Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !
Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.
Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.
Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2018
Toute reproduction même partielle est interdite sauf accord des auteurs
Google Analytics est un service d'analyse Web fourni par Google. Google utilise les données recueillies pour suivre et examiner l'utilisation de ce site, préparer des rapports sur ses activités et les partager avec d'autres services Google.
Google peut utiliser les données recueillies pour contextualiser et personnaliser les annonces de son propre réseau de publicité.