Partant du principe que l'abstraction est le jour le plus long, nous pouvons définir à partir de ce néologisme de nombreuses équations et résultats mathémathicosphoriques dont certains pourraient paraître farfelus.
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Tout cela étant quand même très abstrait et loin de nos préoccupations journalières, nous avons demandé au professeur Kéklok d'éclairer nos lanternes quant à cette étrange parabole, hyperbole ou pérypasdebol (au choix) ressemblant fortement à un sujet du bac philo n'ayant pour seul but : la transpiration estudiantine sur les bancs de l'amphi.
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Parmi celles dont il a bien voulu nous démontrer l'existentialité concrète, très fort pour de l'abstraction, nous avons retenu les méta-équations 1 et 2, assez explicites pour un néophyte.
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Merci Professeur Kéklok et rappelons-nous que la terre est bleue comme une orange.
Edito
L'abstraction est le jour le plus long
Le professeur Kéklok en pleine démonstration !
Texte Philippe Belleney
Photo Didier Leplat
Méta-équation 1 :
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A+ B- S++ = (tract x 6 troën) - ( L- A++ / Mer – Mi + Ch- +El 3e)
___________ _________________________
ion- 1 x Ener + J
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Méta-équation 2 :
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( J + lo-Ng+ ) x (6x2) = 1944 x (+ x 10'6 ) x ( O- B+ U- S++ x 10'6 )
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plage : 14
Abstraction votre honneur !
Texte et dessin de François Lebert
Soleil brûlant
Désirs factices
Pulsion des uns
Haine des autres
Abstraction votre honneur
Abstraction totale !
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Rêves d'amour
Cœur et corps affligé
Des roses et des larmes
Un piano sur une plage
Abstraction votre honneur
Abstraction totale !
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Un oiseau au balcon
Ciel bleu limpide
Bouton d'or en plein champ
Abeilles bourdonnantes
Abstraction votre honneur
Abstraction totale !
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Une page blanche
Un bateau en fuite
Le chat qui ferme les yeux
Un sourire sans condition
Abstraction votre honneur
Abstraction totale !
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Des hommes
Des hommes outragés
Des hommes brisés
Des hommes martyrisés
Des hommes délibérément assassinés
Abstraction votre honneur
abstraction totale !
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Selon Hitler, la conscience était une invention des juifs...
Abstraction ou abjection, votre honneur ?
L’aphorisme du moi(s)
Par Guy Coda
Le principe des vases communicants établit qu'un liquide homogène remplissant plusieurs récipients, reliés entre eux à leur base et soumis à la même pression atmosphérique, s'équilibre à la même hauteur dans chacun d'eux.
C'est pour ça qu'en juin les jours s'allongent et les jupes des filles raccourcissent ! Cela relève donc de la mécanique des fluides...
Abstraction d’une île avec vrai bateau
Les saisons
En essayant d’appliquer les théories du célèbre peintre russe Vassily Kandinsky
Par Alain Isenegger
Abstraction
Abstraction
Abstraction
Vous avez dit abstraction
Formes généreuses
Ténébreuses
Nébuleuses
Voguant dans les airs
Dans les constellations pleines de mystères
Débordantes d’imagination
De réflexions
Faisant travailler ton cerveau
Comme un char attelé de mille chevaux
Abstraction
Abstraction
De formes de sons de couleurs
D’humeurs
A toi de percevoir l’imaginaire
Pour toi pour les tiens pour tous
De la condition et des couleurs de la terre…
Printemps
Automne
Eté
Hiver
De moins en moins d’oiseaux : abstraction ?
Texte et photos Didier Leplat
Ravitaillement en plein vol (fin mai 2018)
C’est depuis quelques temps que je m’intéresse aux oiseaux de mon jardin alors que paradoxalement on en voit de moins en moins. La retraite m’a permis d’installer mon bureau dans ma maison située à la campagne et de ma fenêtre je peux contempler arbres et verdure représentés par 4000 m2 clos de mur.
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Auparavant pour des raisons professionnelles et précises, j’ai du investir dans un téléobjectif de 400 mm. Celui-ci m’a et m’est bien utile pour cette chasse (dans le bon sens) aux oiseaux, même si parfois une focale plus longue serait nécessaire !
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Sans forcément les nourrir, sauf l’hiver, je me suis vite aperçu que beaucoup d’oiseaux me rendaient visite malgré la présence de trois chats.
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Le premier oiseau à m’intriguer fut ce « pic épeiche » qui venait régulièrement piquer dans un arbre. Toujours le même arbre et pratiquement toujours au même endroit. Cet oiseau de la taille d’un merle est très rapide et on peut constater dans son regard perçant qu’il n’est pas là pour rigoler ! Puis, ce fut au tour de son congénère le pic vert. Lui, il se fait remarquer plutôt en venant chercher sa nourriture directement dans l’herbe. C’est facile de le repérer avec son petit béret rouge genre commandant Cousteau ! Il a la même ténacité que son cousin le pic épeiche. Bien sûr, tout ce petit monde est bien souvent accompagné par des merles, des pigeons et parfois même par un écureuil. Celui-ci passe d’arbre en arbre à la vitesse d’un éclair.
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Parmi les merles, il y en a un que je reconnais facilement car il a une petite plume blanche. Déjà trois ans que je le vois régulièrement et c’est toujours un plaisir de l’entendre chanter. Au printemps, l’an passé, j’ai du sauver deux petits merles tombés du nid et qui ne savaient pas encore voler correctement. Deux trois jours à les surveiller, à écarter les chats et ils ont pu s’envoler avec élégance.
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Entre temps, c’est une escadrille de mésanges, des noires et des bleues qui se succèdent devant ma fenêtre. Elles sont bien souvent accompagnées par un couple de rouge-gorge. Parfois, un petit troglodyte passe, mais il ne se mélange pas.
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Et puis, c’est le balai d’oiseaux que je ne connaissais pas qu’il est rare de trouver dans les jardins. Des Sittelles Torchepot avec leur bec très effilé et avec un bandeau gris foncé autour des yeux comme pour ne pas se faire remarquer. Elles courent bien souvent le long des troncs d’arbres toujours la tête dirigée vers le bas.
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Selon les saisons, je reçois d’autres invités. Bien sûr comme chaque année, les hirondelles reviennent dans leur nid qu’elles avaient abandonné au sortir de l’été. Après rafistolage et consolidation, c’est une installation radicale prévue pour l’élevage intensif de petits. C’est deux et jusqu’à trois portées par an et c’est dans mon garage !
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Cette année, quatre bébés pointent déjà leur bec et ils les ouvrent en grand dès que les parents arrivent. Ça promet !
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Autre découverte récente, l’existence d’un nid de grimpant des jardins le long de la toiture de la maison, c’est un oiseau rigolo qui donne l’impression de grimper le long des murs à l’image d’un lézard. Je n’ai pas encore réussi à le prendre en photo correctement mais j’espère y arriver, un peu comme ce couple de « gros-bec » que j’ai aperçu l’autre jour au fond du jardin.
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Quel bonheur de les contempler et de les protéger, ils en ont bien besoin. Je doute qu’on arrive prochainement à un accord positif et radical pour l’arrêt total et définitif des pesticides et du glyphosate qui sont la source première de leur extinction. Plus d’insectes, plus de nourriture.
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Cette année, je n’ai pas revu le pic épeiche et je m’inquiète. Ne faisons pas abstraction de ce phénomène et luttons contre ces gens qui nous assassinent à petit feu ; car après les abeilles, les oiseaux, ce sera bientôt notre tour. Résistance !
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Malgré tout, l’espoir est là, et déjà cette année, les premiers bébés hirondelles ont vu le jour.
Maman hirondelle arrive pour le ravitaillement (fin mai 2018)
Le pic vert
Un bruant zizi
Le merle avec sa plume blanche
Une fauvette à tête noire
Un rouge queue
Le pic épeiche au travail sur son arbre
Mon copain l’écureuil
Les bébés hirondelle (2017)
Mon copain le rouge Gorge tout au long de l’année
Une bergeronnette grise
Un bruant jaune
Ils ont faim !
Un geai des chênes
Un moineau
Une mésange charbonnière
Une sittelle torchepot
Bec à bec (fin mai 2018)
Un tout petit troglodyte
Le temps des murmures (extraits)
Texte et illustrations de Marie VDB
Un rayon de Lune se pose délicatement sur la chevelure d’or, joue avec ses reflets, enveloppe le petit tas de linge ramassé sur lui-même. Un mouton de nuage brumeux s’écarte, pour que la lumière, curieuse, se promène sur les contours de l’enfant égarée.
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- Pourquoi tu m’importunes ? Je veux rester dans l’ombre de la nuit.
- Que t’arrive t-il petit bout d’enfant ? Tu ne devrais pas être dans la chaleur d’une belle couette ?
- J’attends.
- Qu’attends-tu ?
- J’attends que ça passe. Ca prendra le temps qu’il faut.
- Que le Temps passe ou ne passe pas ne changera rien. Je connais bien le Temps, il prend son temps. Il va doucement pour certains, vite pour d’autres. Le Temps passera, mais ça ne changera rien. Il est étonnant le Temps, tu sais ! Il t’arrivera de dire qu’il est passé trop vite alors que tu as pris ton temps. Mais ton temps, lui, il s’en fiche. Les bons moments qui durent longtemps semblent moins longs que les mauvais qui sont très courts.
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Claire réfléchit à cet étrange concept. Elle ne comprend pas bien, elle n’a pas apprit ça à l’école. La maîtresse, peut-être même, n’en a jamais entendu mot. Elle aimerait bien que la Lune l’éclaire sur la question.
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- Alors il sert à quoi, le Temps ?
- Il est très utile, mais l’homme lui a donné une valeur.
- Comme quand mon père dit que « le temps, c’est
de l’argent ? ».
- Oui, comme quand les Hommes disent ça. Ils disent aussi « ne perds pas ton temps ». Comme si le Temps se perdait ! Il ne se perd pas, lui ! C’est vous qui vous perdez en lui !
- Alors, si le Temps ne sert pas à avoir de l’argent pour être heureux, il sert à quoi ?
- Ha ! L’argent sert à être heureux ?! On achète donc son bonheur, sur la Terre ?
- Je ne sais pas, je suis petite. Ce sont des histoires de grandes personnes. Et le Temps alors ?
​
La Lune prend le Temps. Elle se penche sur lui afin qu’il lui insuffle les mots justes.
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- Le Temps au départ, c’est le rythme. Le Temps porte toutes les notes qui forment la vie.
- Tu veux dire que la vie est une musique ?
- Oui. Tout dans l’univers est musique. Elle est pulsation, comme ton cœur. Elle est fréquence, comme une onde. L’univers joue la plus majestueuse des symphonies et pour placer les notes de son harmonie, il les dépose sur le fil du Temps.
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- C’est bien tout ça, mais je n’y comprends pas grand-chose à ce charabia ! Tu n’aurais pas un exemple à me donner ? Ce serait moins abstrait pour moi.
- Tout, autour de toi, si tu l’observes bien, possède son propre rythme : les saisons par exemple. Vois-tu, même l’Homme a ses saisons.
​
- Et l’hiver, c’est quoi chez l’humain ?
- C’est le repos.
- Quand je dors ?
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- Non, pas tout à fait. Tu es plus vivante qu’à l’éveil. Vois-tu, ton âme vient sur Terre pour apprendre. La Terre est une grande école de la vie. L’hiver, c’est un peu comme les grandes vacances, tu rentres chez toi et retrouves ta famille, tes amis, ou tu attends que leur temps vienne. Tu es heureuse et ça ne coûte pas de temps, car le Temps est relatif.
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- Mais tu parles de la mort ?
- Oui, c’est comme ça que vous la nommez.
- Je n’aime vraiment pas la mort, c’est moche la mort, c’est comme les cris. Ca fait mal.
- Rien n’est vraiment laid, tout n’est qu’apprentissage, passage, naissance, chemin, évolution, aboutissement, repos. Crois-moi, elle n’est laide qu’à vos yeux, car vous avez oublié.
Le printemps
L’été
L’automne
L’hiver
Les cadavres exquis du moi(s)
Réalisés durant le tournage de la vidéo du mois
Alain
François
Philippe
Didier
Festival prise de terre : œuvres d’artistes (Arnouville 28)
Le Printemps d'INpact
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Plongez dans une nouvelle ruralité avec dix associations défendants l'écologie, la biodiversité, l'agriculture biologique et cette façon de vivre sur notre planète en s'y intégrant le mieux possible et en laissant de côté notre costume de super prédateur.
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Les artistes de « Prise de terre » ont participé au printemps d'INpact en créant sur place leur vision de l'événement dans
12 cubes de 2 mètres d'arêtes.
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Les quelques 5000 visiteurs présents lors de ces trois jours du festival ont pu voir s'achever les œuvres, participer et rencontrer les artistes dans une organisation sans faille .
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Retrouvez la suite des infos du printemps d'INpact et de prise de terre sur le site de la ferme de la basse cour :www.bassecour.fr
L'avenir plus ou moins proche : Laurent Belloni
Un bras
Ô Gras, Ô Désespoire : Philippe Belleney
Zone de blanchiment des déchets : Zobladé
Le temps de la récolte : Laurence Montceau
La leçon de chose : Anne Boutin Coutin
L’abstraction comme un coup de torchon
Texte et peintures Jean Fernand
Le torchon, ce morceau de tissu, manipulé, maltraité chaque jour : s’humidifiant le plus souvent dans la cuisine, après la vaisselle, maculé à essuyer des fonds de casseroles, fourneaux et tant d’autres choses encore...
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Ce torchon auquel l’on ne prête aucune autre attention que trame ménagère, peut être aussi un magnifique support pour un artiste ; ce morceau de tissu ne finira pas sa vie dans une poubelle...
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Ce torchon devient centre d’intention hypnotique.
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Il est là, de sensation atypique : de la beauté subjective d’un regard, il devient le support d’une création à venir, un désir viscéral de lui donner vie.
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Ces visages, non seulement nous envisagent mais nous dévisagent : l’on se demande alors « qui es-tu toi, et toi là qui m’implore et me touche... ».
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L’artiste donne vie à l’objet, quel qu’il soit.
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Le torchon devient à lui seul, une société du spectacle, comme l’a si bien exprimé Guy Debort.
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Ce non vivant, un torchon, devient l’objet de contemplations dans le regard, « ici et maintenant » de celui qui fuit sa réalité pour s’immerger dans l’imaginaire de ma peinture.
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Posons-nous la question : regarder le torchon, est-ce se regarder à travers lui ?
Nouveau livre
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50 ans d’évolution de la contestation
De Mai à Mai (1968-2018)
Témoignages, photos, dessins par les artistes de l’Ego du moi(s)
« De Mai à Mai » est une publication de L’Ego du moi(s) - Les Indépendants du Perche
1968-2018 - Cinquante années de contestations qui ont forgé le caractère de milliers de Français.
Parmi eux, nos artistes de l’égo du moi(s) qui nous livrent ici leurs souvenirs mémoire et nous proposent leur ego 68 en photos, dessins politiques, installation.
Tournons ces pages engagées sur leurs visions de cette grande émotion de Mai qui bourgeonne régulièrement lorsque le printemps devient chaud.
Douze sculptures pour une histoire, douze signes pour l’aboutissement. Du haut des chapiteaux de l’abbatiale de nos pensées se sont détachées les stances de Zéla.
Les sculptures en pierre de Philippe Belleney et les univers 3D virtuels de Didier Leplat sont deux mondes pourtant très éloignés mais finalement si proche !
Ce fut un sacré challenge de rassembler les univers de ces deux artistes !
Cette promenade que Philippe et Didier vous proposent a plusieurs sens, à vous de découvrir les vôtres.
Les deux compères en pleine préparation et cogitation chacun dans son domaine d’activité.
Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2018
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