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L’Ego du moi(s) Vidéo

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- Avec l’actualité des expositions

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Vidéo de l'Ego du moi(s)

Août 2018 - Le futurisme

Edito

Valentine de Saint-Point

Au début du 20 e siècle naît parmi le bouillonnement artistique de l'époque, le Futurisme dont le principal axe de recherche artistique est le temps, son accélération, sa défragmentation. La vitesse du progrès industriel, la nouvelle société qui se forme autour, sont la source d'inspiration des artistes. Le mouvement prend sa source en Italie puis en Russie pour arriver en France avec l'arrivée de nombreux artistes de l'est de l'Europe. Les futuristes italiens créent un manifeste qui jette abruptement des idées qui remettent en cause toutes les valeurs de l'histoire de l'art. Ils développent de nouveaux moyens d'expression dont l'installation et la performance, la recherche sonore, les structures remettant en cause la sculpture traditionnelle et interviennent directement et corporellement dans leurs œuvres.

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La « Grande Guerre » a bouleversé ce mouvement très créatif qui a perdu nombre de ses membres très impliqués politiquement dans un nationalisme propre à l'époque. En Italie, Mussolini et la dérive populiste des années trente ont récupéré le mouvement pour en faire un art d'état grandiloquent, ce qui a été fatal à ces idées modernistes qui sont devenues soudainement non fréquentables et mises à l'écart des voies médiatiques.

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Très machiste, le futurisme a quand même et curieusement accueilli dans ses rangs de nombreuses femmes qui ont brillamment défendu leurs arts.

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L'image du féminisme qui en était à son balbutiement était représenté avant tout par des femmes cultivées et « aventureuses » qui pratiquaient des sports nouveaux et dangereux, aviation, automobile, nautisme, voyageaient dans des pays dit « exotiques », écrivaient, peignaient. 

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Pour bien cerner le futurisme, finalement très actuel, je vous propose d'aller faire un tour sur le net pour suivre les traces de Valentine de Saint Point, artiste phare du mouvement en France qui se convertit à l'Islam et finit sa vie en Egypte...

Et puis suivez aussi les pas de Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Marinetti, Vladimir Maïakovski, Nathalie Gantcharoff et de tous les autres artistes qui se découvriront au fil de vos recherches. 

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Au fil de cette promenade, un œil nouveau s'ouvrira à vous pour décrypter les œuvres contemporaines respirant le « Futurisme ».

Texte de Philippe Belleney

Valentine de Saint-Point

Portrait en carte postale de Valentine de Saint-Point

Les voyages de François

Texte et dessins de François Lebert

La grande route

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Quand j'étais petit

J'écumais les routes de ma région

Au volant de ma Bugatti 35 B

Malgré sa couleur bleue

Elle filait comme un zèbre !

Puis il y eut une Talbot,

Une Salmson, une DS, une Jaguar,

Une Maserati, une Lamborghini...

J'étais devenu grand

Alors pour le plaisir

De retomber en enfance

J'ai acheté une nouvelle voiture,

La toute dernière Bugatti Chiron,

Elle filait toujours comme un zèbre,

Mais j'étais devenu un homme,

Dans mon dos, 

J'avais plus de mille chevaux noirs

Prêts à se battre

Contre le temps qui passe...

Hélas la victoire n'était plus 

Dans mon camp...

Un matin de froide grisaille,

De neige et de verglas,

Au détour d'un virage

J'ai rencontré la mort

Elle aussi écumait les routes de mon pays,

Depuis toujours,

Avec une grande faucheuse !!!

Dessin François Lebert
Dessin de François Lebert

L’aphorisme du moi(s)

Par Guy Coda

Le futur n'est que  « l’aujourd'hui » de demain

et le « hier » d'après-demain

Dessin de François Lebert
Dessin de François Lebert

Les tunnels de l’oubli

Par Alain Isenegger

Dessin d'Alain Isenegger
Dessin d'Alain Isenegger

Du futurisme au mont Palomar

Texte et photos Didier Leplat

Mai 2000, j’étais à Dana Point en Californie chez mon ami Emmanuel Lupé. Il avait beaucoup de travail et ne pouvait trop s’occuper de moi durant la semaine. Il habitait dans ce genre de résidence où toutes les maisons se ressemblent, petit jardin très coquet sans aucune mauvaise herbe, entretenu par une société mexicaine, et bien sûr la traditionnelle double porte de garage avec l’avancée en béton jusqu’à la route.

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A cette époque de l’année, la chaleur est supportable et même agréable. Après avoir goûté de la plage du Pacifique plusieurs matins, ce jour là, je m’ennuyais de ne pas voir d’orties nulle part.

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Les 250 chevaux du V8 4 litres de l’Oldsmobile « Aurora » accouplés à sa boîte automatique 4 vitesses me permirent de divaguer sur les routes californiennes. En partant ce matin là, je ne savais pas où j’allais, mais je voulais à tout prix retrouver des orties et des mauvaises herbes sur le long du chemin. Je cherchais des petites routes pour m’évader. Pas encore de GPS dans la voiture et avec la signalisation californienne pas très au point, je me dirigeais au petit bonheur la chance !

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Après avoir traversé la forêt « Cleveland National » je me retrouvais dans la petite ville de Temecula, réputée pour ses antiquaires. Mais toujours pas d’orties !

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Je tombais alors sur une route encore plus petite la « Pala Road », l’empruntant, je me rendis à « Rincon » où quelques kilomètres plus loin (je devrais dire « miles » !), une voie plus étroite m’interpella, elle s’appelait « St Grade road » et à un rond point dans la forêt, c’est la « Canfield road » qui m’ouvrit les bras. Déjà les mauvaises herbes commençaient à danser ! J’étais heureux et la route continuait de monter, aussi je décidais d’aller le plus haut possible, et c’est là, par le plus beau des hasards, que je me trouvais face à l’observatoire du Mont Palomar !

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Cet observatoire est juste un mythe pour les passionnés d’astronomie ! Pensez donc, jusqu’en 1975, ce fut le plus grand télescope du monde.

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C’est depuis 1934 que le mont Palomar (1706 mètres) accueille des observatoires d’astronomie. C’est à partir de 1947 qu’est construit le fameux miroir de 5,08 mètres appelé télescope « Hale » en l'honneur du célèbre astronome américain. Ce télescope géant a vu sa première lumière le 26 Janvier 1949 et c’est Edwin Hubble qui a eu l’honneur d’être le premier astronome à l’utiliser. Il s’en servit d’ailleurs jusqu’à sa mort en 1953.

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Grâce à ce télescope, les astronomes ont découvert des objets éloignés, des quasars et nous ont fourni la première preuve directe d’étoiles dans les galaxies lointaines. Ils ont étudié la structure et la chimie des nuages intergalactiques menant à une compréhension de la synthèse des éléments dans l’univers. Ils ont aussi découvert des milliers d’astéroïdes.

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Ce lieu est vraiment magique avec une architecture très sobre, toute blanche et élancée qui magnifie l’instrument à l’instar d’une cathédrale. J’étais arrivé trop tard pour visiter le musée qui ferme à 15h, mais j’ai eu la chance de pénétrer sous la coupole et faire quelques photos de la gigantesque monture équatoriale malgré le manque de lumière et la piètre sensibilité des films argentiques de l’époque dont j’étais muni (D’où le grain très prononcé).

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J’ai été surtout attiré par la matière de la construction et par le jeu des ombres et lumières sur celle-ci. C’est ce que j’ai essayé de rendre avec la série de photos que je vous présente ici.

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Malgré tout, je suis toujours surpris de m’être retrouvé devant cet observatoire. J’en avais très souvent entendu parler, notamment dans le club d’astronomie de ma jeunesse, et dans les années 60/70, c’était le plus beau des instruments. Hasard, instinct ? Allez savoir ! En tous cas, j’y ai retrouvé la lumière par ce magnifique miroir et la vie avec toutes les orties, plantain et autres plantes dont nous avons besoin !

Photo Didier Leplat

L’Oldsmobile « Aurora »

Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat

Les abords de l’observatoire

Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat

L’intérieur de la coupole avec sa gigantesque monture équatoriale

Photo Didier Leplat

La déco intérieure typique et personnalisée

Photo Didier Leplat

Les effets de lumière sur la matière

Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat
Photo Didier Leplat

Futurisme, futurisme... C'est quoi ? Un courant artistique ?

Quand j'entends ce mot, je pense plus à un hypothétique avenir pour notre humanité, même si je n'en suis pas convaincue.

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A l'heure de la course folle pour des lignes informatiques, qui ont plus de valeur que le pain, tout est permis. Tant que ça rapporte aux gros et gras de cette société ! Les obèses du fric le vomissent et le transpirent, tellement le surpoids est incommodant. Mais ce n'est pas très grave et il vaut mieux ravaler plutôt que de partager.

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Alors qu'une partie de l'humanité meurt de faim, l'autre est nourrie à la mal-bouffe traficotée, histoire que ça rapporte encore, toujours plus. 

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OGM, irradiation, glyphosate, retombées nucléaires, pollution des sols et de l'eau, etc... A quoi ressemblera notre alimentation dans l'avenir?

Texte et photo de Marie VDB

Photo Didier Leplat

Le Vietnam de Jean Fernand

Voyage futuriste à Da-nang

Photo Jean Fernand

A travers la coupole

Texte et photos de Pierre Belleney

Le jour se lève, voile orangé sur les profondeurs bleutées de la nuit marine. Comme des gouttes d'eau sur les câbles d'une ligne à très haute tension défilent les feux de position blancs et rouges des véhicules téléguidés sur l'autoroute de la côte.

Je suis allongé devant les trois baies de la façade de mon nouveau studio à Shima.

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Je n'ai rien dormi de la nuit ; ma première nuit à Shima, premier programme réalisé du nouveau plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique.

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La Presse peut enfin titrer :

Du concret ! Shima accueille ses premiers habitants !

Une image de synthèse, un panoramique de la ville, illustre l'article en ligne ; sous un ciel bleu, verrières verticales, façades blanches en trapèzes inversés et élancés ; les cages d’ascenseurs sont surmontées d'une coupole dorée ; à l'horizon, la mer... des pinèdes.

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Ma résidence, comme toutes les autres, entoure un parc. Pour l'instant, les arbres sont encore bien petits mais... je ne le verrai pas... un jour ils seront grands ; ils regarderont leurs reflets dans les verrières. Enfin... j'ose croire que ces architectures tiendront suffisamment longtemps.

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Hier, le train rapide nous a laissé à la grande gare, de l'autre côté de l'autoroute. Des navettes nous ont déposés, petit à petit, d'une résidence à l'autre.

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En arrivant, nous avons respecté la première consigne du protocole : il s'agit d'entrer personnellement dans la pharmacie située au rez de chaussée, dans la petite galerie marchande installée derrières les arcades en ogive de chaque résidence ; il faut alors remettre l'ordonnance que nous avons, chacun, acceptée, en toute connaissance de causes et effets secondaires.

- voilà, Monsieur... ne vous inquiétez pas... cela se passera bien... n'hésitez pas... si vous rencontrez quelques difficultés... contactez votre médecin traitant.

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La pharmacienne est gentille, jeune et jolie... avec un sourire radieusement rassurant.

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Toute les pharmaciennes sont gentilles, jeunes et jolies... avec un sourire radieusement rassurant.

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En sortant, nous sommes accompagnés et, ainsi, distribués en chacune des cages d'ascenseur. La mienne est Amaryllis 10.

Nous sommes ainsi montés jusqu'au troisième. Nous n'étions plus que dix.

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A la sortie de l'ascenseur, dix infirmiers nous attendaient ; nous partîmes, chacun, accompagnés par l'un d'entre eux.

Arrivé devant ma porte, je plaçai dans le contrôleur la mini carte mémoire qui m'avait été remise avec mon billet de train numérique.

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L'infirmier est entré et m'a demandé de baisser mon pantalon et mon slip, de m'allonger sur le lit.

- fesse gauche ou droite ?

- gauche... vous comprenez, à droite j'ai déjà des douleurs avec les ganglions gonflés.

- ne vous inquiétez pas... cela ne fait que rarement mal ; après l'injection, vous vous massez bien, et puis vous allez faire un bon tour dans Shima, de bon pas ! Ça dissipera plus vite le produit et vous n'aurez aucune douleur locale !

- et profitez bien du mois et demi que vous avez devant vous... parce que après... vous comprenez...

- wep ! Plus d'réseau !- voilou... Plus d'réseau !

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Alors voilà... c'est comme ça que je n'ai rien dormi de la nuit ! A maronner... mais putain ! Pourquoi ? Pourquoi moi ? Hein ?

Hier, je n'étais pourtant pas tout seul ! Dans la journée, il y en a eu cent cinquante mille qui sont arrivés ! Et pareil pour les femmes... cent cinquante mille ! Le tribu pour l'année en cours ! Mais nous ne sommes pas mélangés dans les résidences. Les protocoles sont différents... ce n'était pas rationnel cette idée de mixité ! Pas rationnel les psys !

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Et puis, de toute façon... les femmes, je ne sais pas... mais nous, c'est sûr ! Dans un bon mois on ne sera plus bon à rien ! Le zizi mou ! L'orgasme ! Compliqué ! Et de toute façon, je m'en fous... de la mixité ! Hein, c'est tout ! Pas du zizi mou ! Parce que

j'préfère les hommes. Alors ? Ça ne change rien de toute façon... 

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hétéro, homo, zizi mou ! Voilà... c'est leur protocole ; effondrement de la testostérone ; pour combattre les dégénérescences provoquées par les pseudo hormones de synthèse qui ont envahi l'atmosphère ! Ils en ont répandu

partout de leurs saloperies ! Dans les choux ! Dans les vignes du Seigneurs ! Partout ! Tout ça, pour quoi ? Pour quoi, au juste ?

J'interroge mon futur... j'ai fait ça toute la nuit... dans un an, leurs stat's diront qu'environ dix mille à vingt mille des résidents n'auront survécu ni à la dégénérescence, ni aux traitements.

Putain ! Les risques auront été supérieurs aux bénéfices ! Faut s'y faire... et ce n'est pas en une nuit que je vais y arriver !

Et il ne faut pas perdre de vue un truc : l'année prochaine, il y aura nécessité de construire une nouvelle Shima ! pour le nouveau tribu ! Ils n'arrivent plus à suivre !

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Et ils ont aussi dit, dans les stat's, que la fertilité ! La fertilité ! En berne aussi !

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Alors, tu vois... camarade... ça, tu vois, c'est un bon mot... unisexe ! Même si tu n'es pas piqué.e, tu es mal barré.e aussi ! si tu veux des mômes... Infertile, eunuque, tous les appareils hors d'état.

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Gars ! Pose la question, de la pertinence... à la meuf qui parvient à te supporter depuis quelque temps, en tout cas, assez, pour parler mômes.

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J'interroge mon futur... je fais ça toute la nuit... la tête au milieu des drones purificateurs d'orgone. P't'être j'ai une petite chance... une petite chance, de voir l'été prochain... la plage... les dunes... sans palmiers... je ne peux plus les voir les palmiers ! La dernière fois que je me suis retrouvé dessous, j'étais dessus ; le scanner dosimétrique ; sacrée machine... pilotée par Windows ! Faut vraiment pas craindre les virus !

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Merci de votre attention ! Je vous embrasse... c'est ça... une manie... les pédés, faut que ça vous embrasse !

Nouveau livre

TIRAGE LIMITE à 75 ex

Déjà 30 ex vendus

Ne tarder pas à commander !

50 ans d’évolution de la contestation

De Mai à Mai (1968-2018)

Témoignages, photos, dessins par les artistes de l’Ego du moi(s)

Le livre : de mai à mai édité par l'Ego du moi(s)

« De Mai à Mai » est une publication de L’Ego du moi(s) - Les Indépendants du Perche

1968-2018 - Cinquante années de contestations qui ont forgé le caractère de milliers de Français.

Parmi eux, nos artistes de l’égo du moi(s) qui nous livrent ici leurs souvenirs mémoire et nous proposent leur ego 68 en photos, dessins politiques, installation.

Tournons ces pages engagées sur leurs visions de cette grande émotion de Mai qui bourgeonne régulièrement lorsque le printemps devient chaud.

Format 21 x21 cm

104 pages + couverture

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20 euros + 5 euros de port

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Pour acheter :

Dessin Alain Isenegger
Mai 68 : l'Odéon entre deux cars de CRS
Les dessins de François Lebert
Les sculptures de Philippe Belleney

Les pages

avec les textes et dessins d’Alain

Les pages

avec les textes et photos de Didier

Les pages avec les textes et dessins de François

Les pages avec les sculptures de Philippe

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