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L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

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- Avec l’actualité des expositions

- Avec des petites vidéos

Vidéo de l'Ego du moi(s) Novembre 2018

Novembre 2018 - Après la guerre

Edito

Texte de Philippe Belleney

Dehors les enfants

Emmitouflés, bonnets, gants, écharpes de laine. Nous voilà partis dans le froid humide de novembre. D'autres enfants convergent de même avec leurs parents vers le centre du village.

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Déjà en place, des silhouettes sombres attendent immobiles. Tout le monde se regroupe, les drapeaux s'abaissent, agités par la bise maussade.

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Une voix monocorde entame la longue liste des enfants morts pour la France.

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Des enfants! pas tout à fait quand même, des adultes "très fiers d'y aller", des fébriles, des hésitants, des rebelles, des riches, des pauvres mais surtout des pauvres gars des campagnes et des villes destinés à faire de "la chair à canon". A l'arrière, beaux officiers et belles dames avancent leurs pions sur l'échiquier du front, bataillons pour les uns, hôpitaux pour les autres, tricots, chaussettes, mitaines pour nos poilus en rémission.

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Les Noms défilent, la voix se tait. Roulement de tambour, la minute de silence.Une émotion palpable.

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Le maître d'école se retourne vers nous, lève la main et à l'unisson, nos voies aigües d'enfants sages honorent le sang de nos sillons.

Dessin François Lebert

L'Ossuaire de Douaumont - Photographe inconnu

Au même instant, partout dans le pays s'élève le chant patriotique. Les étendards dorés claquent, les poitrines se bombent, les médailles cliquètent.

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Elle est "belle" la grande guerre, la der des ders!

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"Souvenir d'enfance" 1967

11 novembre 1918 : Armistice

Texte et dessin François Lebert

Pour Henri

Pour Ernest

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Oui je vous aime

Ô combien je vous aime,

Mes chers grands-pères,

Vous tous mes aïeux tombés pour moi

Au milieu de cet immense champ d'horreur,

Sous la violence de vos chefs bornés,

Des rafales de mitrailleuse, des tirs d'obus et de mortiers,

Des coups de baïonnette, du souffle mortel des gaz moutarde...

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Votre jeunesse était une promesse de vie

Que des industriels cupides, des hommes politiques lâches,

Des commerçants avides et corrompus, n'ont pas tenu.

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Je vous aime ô combien, vous tous mes aïeux,

Vous qui étiez si humbles, si tendres, si courageux,

Enterrés avant de mourir au fond des tranchées

Au milieu de la boue des cafards et des rats

Ou le corps mutilé sur des fils de fer barbelés...

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Tous ceux qui sont revenus de cet enfer

Étaient le plus souvent

Bien plus morts que vivants !

Dessin François Lebert

Et derrière, le ciel était bleu

Texte et dessin Alain Isenegger

Dessin d'Alain Isenegger

Par Alain Isenegger

1918 : après quatre années de sang et de larmes, le conflit est enfin terminé. Pourtant durant cette interminable période, dans une pluie d’obus et de mitraille, tous les jours, le soleil se levait, montait au zénith et le soir se couchait.

 

Les saisons passaient, le printemps, avec la croissance d’une végétation luxuriante, l’été, avec ses fleurs et ses chaleurs caniculaires, l’automne, avec ses sentiers couverts de feuilles et ses couleurs de rouille et enfin l’hiver, avec son large et immense manteau blanc.

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Les rivières coulaient et les oiseaux chantaient.

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Mais l’homme ne l’entendait pas ainsi, au profit de son ego et pour obtenir la toute-puissance, certains, soutenus par une tranche de la population étaient capable de piétiner cet héritage édénique.

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Après ce passage mortifère et bien des désillusions, chacun est retourné dans sa maison pour panser ses plaies et le peuple tout entier a crié « c’est la der des der ».

Pourtant une vingtaine d’année plus tard, avec les mêmes comédiens et les mêmes acteurs, toujours soutenue par une frange de la population le rideau s’est à nouveau levé pour nous offrir ces mêmes champs de ruine et de désolation.

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2018 : cent ans déjà, le repliement des peuples sur eux même en Europe, aux Etats Unis et dans d’autres pays, un certain mal être, la montée du nationalisme n’annoncent rien de bon pour nos futurs enfants.

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Alors, réagissons, pensons, réfléchissons pour que ces diableries et entreprises de destruction que sont les guerres ne viennent jamais ternir nos prairies, nos arbres, nos fleurs, nos vies, notre civilisation…

« Le Chemin des Dames »

Texte et photos Didier Leplat

Photo d'archive Didier Leplat

Dans ma petite enfance dans les années 50, nous vivions, ma sœur et moi, chez nos parents dans un petit pavillon à La Garenne-Colombes en proche banlieue parisienne.

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Cela se passait donc très peu de temps après la fin de la guerre et beaucoup de constructions ayant été détruites, il n’était pas facile de se loger.

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C’est pourquoi nous hébergions à la maison Félix Bourgeat, le papa d’une des meilleures amies de ma maman.

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Quand je suis né, il habitait déjà à la maison, puisque je ne me souviens pas qu’il n’y eu jamais été avant, et je crois que c’est la même chose pour ma sœur qui elle, est née en 1948.

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Le « Tonton », c’est comme ça que nous l’appelions était un ancien de la guerre de 14. Il en avait survécu, mais cela avait été très dur pour lui. Et bien souvent, nous avions droit à écouter ses souvenirs. Enfant, cela nous saoulait grave (comme on dirait maintenant). 

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C’est bien dommage d’avoir négligé de l’écouter davantage, car quoi de plus efficace que de retransmettre les atrocités de la guerre par quelqu’un de proche, quelqu’un que l’on connait.

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« Le chemin des dames », « Verdun », « Les tranchées », « il en pleuvait comme à Gravelotte »… Combien de fois nous a-t-il ressassé ses souvenirs que nous ne voulions pas entendre, à tel point qu’aujourd’hui, je suis incapable de vous en énumérer aucun. Pourtant c’était un « Tonton » très gentil avec nous, il était coiffeur et avait son salon de coiffure très prêt de chez nous. Nous passions devant quand nous allions prendre le train à la gare des Vallées pour nous rendre à Paris.

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Il ne se déplaçait qu’en Solex, d’ailleurs je vous en ai déjà parlé dans la newsletter de l’Ego de janvier 2017.

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Toujours souriant et près à faire des blagues pour nous faire peur. Il aimait nous dire : « Attention, un poilu derrière toi ! ». A force, cela nous faisait plutôt rire, mais au début, on ne trouvait pas cela très drôle.

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Veuf depuis très longtemps, il était très maniaque et rigide sur la propreté comme l’aurait été un vieux garçon. A chaque fois que notre mère faisait de la purée, il aimait tapoter sous son assiette pour bien l’étaler. Notre rêve avec ma sœur était que l’assiette se casse à ce moment là. Comme c’est nous qui mettions la table, quand nous savions que de la purée serait au menu, nous nous arrangions pour lui mettre une assiette fêlée ! Il faut croire qu’il a un dieu pour les anciens de 14, cela n’a jamais marché !

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En ce centenaire de la fin de la guerre, c’est pour moi une façon de lui rendre hommage, même si, petits, nous étions vraiment très ingrats envers lui.

Photo d'archive Didier Leplat
Photo Didier Leplat

Le Tonton avec son Solex dans les années 1970

Après la guerre de 14

Collection particulière Didier Leplat

Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat

La Der des Ders ?

Photo d'archive Didier Leplat
Photo d'archive Didier Leplat

Dessins de Henri Plessiet

Au revoir Barbara

Texte et photos Guy Coda

Il y a des gens qui laissent une empreinte profonde sur ceux qui les côtoient.

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Barbara était de ceux-là. Elle était solaire, elle était lumineuse, elle ne laissait personne indifférent.

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Elle aimait la vie dans toutes ses manifestations et elle avait une passion particulière pour les arbres qu’elle appelait « ses amis » et auxquels elle a consacré un magnifique travail graphique.

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C’était une cavalière, c’était une artiste, c’était une créatrice, et le regard lucide qu’elle portait à mon propre travail m’a souvent offert des solutions et évité bien des écueils.

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J’ai partagé sa vie pendant un peu plus de six ans. Depuis qu’elle nous a quittés, le monde pour moi n’est plus le même.

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Sa lumière me manque et me manquera mais elle brillera dans mon cœur aussi longtemps que je vivrai.

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Puisse le monde des arbres qu’elle aimait tant veiller sur son dernier sommeil.

Barbara
Barbara
Barbara

Invité au Salon International de la Caricature,

du Dessin de Presse et d'humour

Reportage  - texte et photos François Lebert

Je dessine depuis une quinzaine d'années... 

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Mes activités professionnelles dans le monde ouvrier se sont enfin terminées, définitivement, en mai dernier, j'ai donc pu répondre favorablement à l'invitation de ce salon, auquel je participais déjà les années précédentes, simplement en envoyant mes dessins par courrier...

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J'ai découvert un très joli petit village du Limousin, situé à 12 km de Limoges, entouré de forêts et de prés, avec leurs superbes bêtes à corne de couleur rouge...

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La manifestation se déroule dans un magnifique espace de 3000m2, l'espace Loup, en hommage à ce grand dessinateur, c'est propre, rationnel, et il y a tout ce qu'il faut pour accueillir une grande exposition de dessins. On trouve même au milieu de ce bâtiment le bureau de Wolinski, offert par la veuve de celui-ci à l'organisation de ce salon, instant d'émotion, tout y est bien rangé, à sa place, il ne manque que la douce et chaleureuse présence de ce talentueux dessinateur...

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Et des dessins, il y a en a partout, de tous les pays, et de toutes les couleurs...

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J'aime les dessins genre coups de poing, et je n'ai pas été déçu, ceux de l'Ukrainien Kazanevsky et du cubain Boligan qui vit au Mexique sont vraiment très forts, mais il y a un Polonais discret, Jakub Wiejacki, dont les dessins indiquent que la vie ne doit pas vraiment être facile dans son pays...

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Il y a trois femmes aussi dont la puissance m'a marqué, Catherine Beaunez, dont l'humour est plein de vivacité, Agnès Lanchon aussi, avec un dessin plus graphique, et Trax, là, il y a aussi une puissance qui frappe fort...

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Le vernissage, vendredi soir, était très festif, un groupe de jeunes musiciens percussionnistes assurent l'ambiance musicale, et il y a foule. Toutes les autorités étaient là, à travers les discours, on ressent une volonté de toute la région pour assurer la réussite de cette fête du dessin d'humour et de ses acteurs.

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Les gens qui organisent sont tous attentionnés, efficaces, chaleureux, ce sont les jeunes gens du village qui assurent le service lors des repas. Tous les autres dessinateurs m'ont dit que lorsqu'on était venu une fois à St-Just, on revenait l'année suivante... Les habitants chez qui je suis logé sont eux aussi très agréables, la vie est belle ici, dessinateurs et dessinatrices du monde entier sont justes comme des poissons dans l'eau !

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J'ai rencontré beaucoup de gens qui dessinent lors des repas, organisés sous un grand chapiteau, je me souviens d'un dessinateur de Strasbourg, je lui parle de Tomi Ungerer, et il me sort son portable pour me montrer une photo de lui et ses enfants à côté de ce fameux artiste d'origine alsacienne...

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Le samedi midi, j'étais assis à côté d'une dame qui venait de Saint-Pétersbourg ! Il y a aussi des jeunes femmes dessinatrices qui tentent de se faire une place au soleil, Amandine Ricart, dont le nom d'artiste est Rik, Marie Morelle, Raïssa...

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Durant ces deux jours, le samedi et le dimanche, les dessinateurs présentent leur travail aux visiteurs, certains réalisent le portrait de ceux qui le désirent, et des remises de prix ont lieu.

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Ce qui me frappe c'est le côté international de cette manifestation, tous les pays sont là, même les Coréens, et j'ai salué un Syrien, un Ukrainien, un Cubain, on échange ensemble dans la bonne humeur et la sérénité. Pour ma part, je doutais un peu de la valeur de mon travail et la réaction d'un dessinateur chevronné, monsieur Savignac, après avoir vu mes dessins, ainsi que de son collègue Dauga, m'ont conforté dans ma démarche, merci à eux, je repars rassuré...

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Voilà, un jour j'ai fait un rêve, celui de découvrir un village magnifique, dans lequel on recevait les dessinateurs et les dessinatrices du monde entier avec chaleur et amitié, et il m'a fallu peu de temps pour comprendre que ce n'était pas un songe, qu'il suffisait de se rendre à Saint-Just-le-Martel pour voir ce désir devenir réalité !

Actualité des livres

Le Perche

Naturellement

Texte d’Olivier Cojan

sur les photos de Didier Leplat

112 pages intérieures

Couverture cartonnée

Format fermé 20 x 30 cm

C’est la rencontre d’un écrivain et d’un photographe, une fusion entre la poésie des mots et des images. 

Une suite de paysages sans prétentions mais sublimés par la lumière et les ciels tourmentés du Perches. 

Le photographe et son commentateur nous entraînent dans leur contemplation de ce monde, à la fois étrange et familier.

Nous avons souhaité publier l’ouvrage issu de leur travail

En souscrivant avant le 20 novembre 2018, vous bénéficiez d’un tarif préférentiel sur le prix de vente public et contribuez ainsi à la publication de ce livre.

Nouveau livre sur le Perche

Remise des livres

achetés par souscription

Le 24 novembre 2018 à :

Espace photo du Perche

9 rue Ville-Close - 61130 Bellême

de 10h à 12h et de 14h à 18h

Un autre lieu sur Chartres vous sera communiqué ultérieurement

...La vieille barrière rouillée ne ferme plus. Elle est cassée. Elle ne servait plus à rien depuis longtemps. Alors un jour on a eu la flemme de la réparer pour la refermer, elle est restée ouverte. Les bêtes sont parties depuis longtemps, les hommes n’avaient plus rien à faire là, ils sont partis aussi. C’est dommage, quand le ciel est bleu ça fait du bien de voir du monde! Mais il ne reste que l’herbe folle et drue qui pousse partout.

1 exemplaire : 21

2 exemplaires : 40

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A compter de la diffusion dans les librairies et presses,

le livre sera vendu : 26

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Les chèques seront remis en banque

uniquement après réception des exemplaires commandés.

Ella éditions

42 route de Chavannes

28300 Lèves

TIRAGE LIMITE à 75 ex

Déjà 50 ex vendus

Ne tarder pas à commander !

50 ans d’évolution de la contestation

De Mai à Mai (1968-2018)

Témoignages, photos, dessins par les artistes de l’Ego du moi(s)

Le livre : de mai à mai édité par l'Ego du moi(s)

« De Mai à Mai » est une publication de L’Ego du moi(s) - Les Indépendants du Perche

1968-2018 - Cinquante années de contestations qui ont forgé le caractère de milliers de Français.

Parmi eux, nos artistes de l’égo du moi(s) qui nous livrent ici leurs souvenirs mémoire et nous proposent leur ego 68 en photos, dessins politiques, installation.

Tournons ces pages engagées sur leurs visions de cette grande émotion de Mai qui bourgeonne régulièrement lorsque le printemps devient chaud.

Format 21 x21 cm

104 pages + couverture

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20 euros + 5 euros de port

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Pour acheter :

Dessin Alain Isenegger
Mai 68 : l'Odéon entre deux cars de CRS
Les dessins de François Lebert
Les sculptures de Philippe Belleney

Les pages

avec les textes et dessins d’Alain

Les pages

avec les textes et photos de Didier

Les pages avec les textes et dessins de François

Les pages avec les sculptures de Philippe

L’actualité des expositions

 3 photographes montrent la précarité sous toutes ses formes (pauvreté, SDF, migrants), sur une ville témoin.

- 3 regards, 3 sensibilités. 

- Chaque cliché sera accompagné par le texte d'une 4ème sensibilité. L'auteur sera sans connaissance exacte du contexte dans lequel la photo a été prise.

- Chaque visiteur représentera une 5ème sensibilité qu'il pourra partager avec tous sur un livre d'or. L'idéal à terme sera d'éditer un livret rassemblant tout cela.

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Cette exposition a pour but de devenir itinérante, son côté tant pédagogique qu'artistique lui donnant sa place dans une galerie, une structure éducative ou associative.

Elle pourra être prétexte à un débat sur la précarité.

Le but de ce projet est triple

* Artistique

* Prouver aux pouvoirs publics que la précarité ainsi montrée, ciblée, ne peut être niée quel que soit le lieu géographique.

* Sociologique :

Les regards (interprétations) croisés des divers acteurs exprimeront leurs différences d'analyse, de ressenti. Mettant ainsi en évidence une réalité ignorée voire masquée, volontairement ou non, par lâcheté ou par habitude..."

Commandez ici

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir

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Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2018

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