L'égo a quatre ans...

1, 2, 3, nous irons au bois... relire les numéros précédents.

4, 5, 6, les vidéos, aussi.

7, 8, 9, au gui l'an neuf.

10, 11, 12, c'est mieux que les aventures de « La Pérouse » !

L'égo, c'est comme les huitres, il en faut douze pour être heureux.

L’Ego du moi(s) Vidéo

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Vidéo de l'Ego du moi(s) Janvier 2019

La solution du gouvernement pour redonner de l’espoir et du pouvoir d’achat aux français étudiée par l’équipe de l’Ego du moi(s) !

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Mars 2019 - La grande distribution

Edito

Par François Lebert

Grandeur et décadence

Youpie ! La guerre mondiale est finie ! C'est la Libération! Vive l'Amérique !!! L'Amérique, c'est beau, c'est fort, c'est grand , et c'est plus fort que toi!!!

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Alors on construit des cités HLM, des grands parkings goudronnés, des bâtiments immenses, avec des vitres partout et du béton, et de grandes enseignes lumineuses, pour faire rêver le quidam, lui donner envie de payer pour ça, et à l'intérieur, on met des marchandises, des marchandises de toutes sortes, du sol au plafond, des marchandises à profusion...

 

Voilà, ça y est, elle est là, la grande distribution, c'est l'Amérique, elle est là, juste en bas de chez toi, t'as plus qu'à prendre ta bagnole, à crédit s'il le faut, tu achètes au supermarché de quoi la remplir au maximum, et puis tu rentres chez toi, tu as fait le plein pour une bonne semaine, voir un peu plus, avec un grand réfrigérateur, et aussi un bon gros congélateur...

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Alors, elle n'est pas belle ta vie ? T'es pas le roi du pétrole avec tout ça, mon frère? En tout cas, ta vie ne sera plus jamais la même. C'est ça, l'Amérique !

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Mon grand-père, lui, il n'a pas pu connaître la grande distribution, il est mort des suites de la guerre de 14, d'une distribution gratuite de gaz moutarde, mais je crois qu'il aurait pas aimé les supermarchés, son travail à lui, c'était le maraîchage des légumes, il en vendait chaque jour un peu, à l'époque on ne connaissait pas le frigo, on achetait ce dont on avait besoin au jour le jour, alors toutes ces marchandises d'un coup, ça l'aurait tué sur place !

dessin François Lebert

Mon autre grand-père, lui, il était agriculteur, alors la grande distribution, avec ses fameuses marges arrières, là aussi, ça l'aurait anéanti !

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La grande distribution ne peut s'épanouir que dans un monde industriel, un monde où tout est marchandise, la culture, les hommes, les idées, la nourriture...

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Alors circule marchandise, circule !

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Mais tu dois savoir que pour casser les prix d'un seul produit,

il faut briser la vie de milliers d'hommes et saccager sans fin leur planète...

La grande distribution casse les prix !

Par Alain Isenegger

dessin Alain Isenegger

Distribution de fessées !

Par Didier Leplat

Dans mon enfance, j’ai subi un traumatisme paternel somme toute assez bénin, mais néanmoins assez flippant.

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Tous les soirs j’étais forcé de manger ma soupe !

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Pourtant je n’aimais pas ça, alors je ne sais si cela était du au fait que ma mère ne savait pas faire la soupe ou si c’était ma manière à moi de manifester ma personnalité. Pour la soupe, j’émets quand même quelques doutes. C’était normalement une soupe « poireaux pommes de terre », soupe tout à fait banale et dans l’air du temps de l’époque des années 1950. C’est vrai que je n’avais aucune culture de la soupe, et la seule que je connaissais était celle de ma mère, même si de temps en temps à Cousance dans le Jura où nous passions nos vacances, ma tante et ma grand-mère nous en proposaient une, avec une variante simple, à savoir qu’elles y incorporaient des carottes ! C’est vrai que ce légume avait l’avantage de redonner une couleur plus agréable à ce breuvage, mais, le mal était fait, dès qu’il y avait soupe, je sortais mon revolver, ou plutôt, j’étais sur ma défensive.

​

Bref, la soupe de ma mère, elle était très liquide, d’un vert plutôt gris avec des morceaux filandreux de poireaux qui se promenaient dedans, et quand on y rajoutait un morceau de beurre c’était pire, j’y voyais des yeux à la surface qui me regardaient en se moquant de moi.

​

Mon père était adorable, il était toujours distrait et toujours dans ses pensées. Il était inventeur (Je prépare d’ailleurs un livre sur ses inventions qui sortira très prochainement). Mais tous les soirs la mère rengaine de ma mère : « Mange ta soupe » avait fini par lui prendre la tête, plus qu’à moi on pourrait dire, et un soir il se fâcha, mais pas du genre à s’énerver, plutôt du genre calculateur…

​

Il prit le réveil qui était sur le buffet et me le plaça juste à côté de moi sur la table et me dit : « Tu vois, là, il est 8 h, et bien si à 8h10 tu n’as pas mangé ta soupe, tu as une fessée. »

​

La pression était mise,

lequel de nous deux céderait ?

​

Rarement je n’avais goûté les fessées paternelles. Mon père n’était pas un homme violent, quelques bêtises m’ont permis néanmoins de recevoir ses fessées et je m’en rappelait ! Aussi j’analysais la situation, et regardais le temps défiler inexorablement. Je tournais ma cuillère dans l’assiette, je rajoutais du sel, et timidement me forçais à avaler par petites lampées… Les minutes défilaient, la grande aiguille inexorablement tournait, je tentais avec subtilité ma dernière chance pour échapper d’une part à la fessée et d’autre part à ingurgiter la soupe : « Pfee, elle est froide maintenant ».

​

Ma mère suivait l’opération de près et voyant mon désespoir et ma tristesse vint me délivrer de mon dilemme. Elle me retira mon assiette ! Pas de fessée, pas de soupe !

Ce petit manège dura très longtemps dans la famille et je me demande encore qui avait finalement raison : mon père de me menacer, ma mère de céder ou moi d’être malin ?

​

Toujours est-il que maintenant j’adore la soupe, mais j’aime bien quand elle est épaisse et qu’elle a de la consistance et une belle couleur !

Photo du réveil, à l’époque, il avait encore deux petites portes que nous pouvions refermer mais qui ont disparues, il avait aussi ses aiguilles avec la pâte phosphorescente qui les rendait visible dans l’obscurité.

photo Didier Leplat - 1963

Comme mes parents refaisaient la peinture de la salle à manger, nous dînions alors dans l’entrée où ma mère avait installé la table avec sa belle toile cirée.

Ma mère en haut et malheureusement coupée, était en train de corriger une dictée qu’elle me faisait régulièrement.

Muni de mon Instamatic 50 Kodak avec son flash, chargé d’un film Kodachrome, j’étais monté en haut de l’escalier pour mémoriser la scène. Mon père à droite et ma sœur en bas s’affairent à manger la soupe.

Mon assiette pouvait attendre j’avais davantage le cœur à faire des photos plutôt que de manger la soupe qui pouvait refroidir sans rancœur  !

photo Didier Leplat

La grande distributrice

Par Rogousky

Histoire d’eau

Par Henri Plessiet

dessin Henri Plessiet

Grande distribution

Texte et illustration Guy Coda

dessin Guy Coda

Ça a commencé d’une façon bizarre on s’y attendait pas et tout d’un coup y en a un, un gros, qui s’est mis à chanter un truc d’opéra.

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Du Verdi je crois. C’était chouette, du Verdi ! Tellement chouette que sur le coup les gens ont été un peu sidérés genre surpris et se sont arrêtés et la caissière aussi. Ils se sont tournés vers celui qui osait chanter comme ça tout seul au milieu des gens et bien sûr tout le monde a pensé qu’il était un peu cinglé !

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Le type un gros balèze comme un chanteur d’opéra il chantait bien, un genre ténor je crois. Les autres le regardaient en rigolant. Mais après deux ou trois minutes ils se sont désintéressés et ont voulu continuer leurs course mais un second chanteur s’en est mêlé aussi, un peu plus loin, de l’autre côté du magasin, encore plus costaud que le premier mais plutôt baryton et les deux voix mêlées ça donnait quelque chose d’étonnant.  Les clients se sont arrêtés de nouveau encore plus surpris.

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Un cinglé d’accord. Deux ç’est pas normal. Et ils ont commencé à se poser des questions. Pas tous y en a toujours qui se foutent de tout à part la liste des commissions. Mais les autres les futés qui réfléchissent commençaient à se demander ce qui se passait. Les plus cons eux étaient sûrs que c’était un coup monté par deux mecs bourrés mais ça tenait pas la route, les types chantaient trop juste.

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Alors quoi ? Et là une troisième voix s’est jointe aux deux autres, une femme cette fois avec une tessiture soprano près de la caisse numéro cinq. La caissière de la caisse numéro cinq a lâché la boite de sardines qu’elle allait passer au code-barre. Elle avait encore jamais vu ça dans un supermarché.  Les clients non plus et cette fois ils s’étaient tous arrêtés. Tous immobiles. Figés dans leur posture comme dans un tableau de Balthus. Comme si la vie s’était brusquement arrêtée. Sauf les chanteurs qui eux ne s’arrêtaient pas. Et même que deux autres gars et trois femmes s’y sont mis aussi un peu partout dans le magasin et cette fois tout le monde a commencé à s’intéresser pour de bon.

Normal, maintenant c’était un vrai spectacle et il n’y avait plus de questions ni de doutes ni d’inquiétudes à avoir ! C’était un extrait du Nabucco de Verdi le chœur des esclaves, il m’a semblé, et c’était carrément magnifique.

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Peu à peu les chanteurs se sont déplacés jusqu’à ce qu’ils se rejoignent près de la caisse numéro un. Ça avait pris une sacrée ampleur et c’était trop beau. Tout le monde avait compris maintenant que c’était un cadeau que leur faisait le supermarché. On approchait de Noël et ça devait être la raison. 

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Malins les gars de la grande distribution ! Fallait bien qu’ils trouvent quelque chose pour faire oublier la merde hors de prix qu’ils vendaient au quotidien en toute impunité puisqu’ils contrôlaient le marché depuis longtemps maintenant qu’ils avaient fait crever tous les petits commerces et étranglé les producteurs.

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Mais ça aurait été intéressant de savoir parmi tout ce monde bouche-bée combien comprenaient qu’on était en train de les rouler dans la farine et combien se confortaient dans l’idée que leur enseigne préférée méritait bien tout le pognon qu’ils lui laissaient.

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Bien sûr les caissières profitaient aussi du spectacle, c’était Noël pour elles aussi, et elles étaient toutes debout à écouter avec des frissons et la chair de poule. Les caissières ont le droit d’apprécier l’opéra. Et elles commençaient elles aussi à aimer leur patron. Jusqu’au moment où celui-ci a déboulé dans le magasin en hurlant comme un malade : mais qu’est-ce que c’est ce bordel vous allez vous remettre au boulot on vous paie pas pour écouter ces conneries.

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Mais les caissières elles ont rien entendu puisqu’il y avait cette musique venue du ciel. Et pour une fois elle planaient les caissières. 

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Mais quand elles ont regardé leur fiche de paie à la fin du moi(s) elles ont constaté qu’on leur avait fait sauter leur prime de fin d’année. Y avait eu ce mois-là une grande distribution de sanctions. Merci Père Noël !

Dans mon jardin

Par Pierre Belleney

Les épisodes précédents : Piero, le narrateur, vit à Shima, un programme du nouveau plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique. Le traitement  qu'il subit a effondré totalement sa libido ; ses bonzaïs et son amie Alicia, pianiste et chanteuse, le soutiennent dans cette épreuve. Au cours d'une promenade au bord de la rivière, Alicia et Piero  rencontrent une nouvelle amie, la fourmi Annabelle. Quelques temps après, une bande de canis lupus familiaris venue de  Finance débarque sur Terre et anéanti la cité d'Annabelle qui est portée disparue.

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La vie d'eunuque, ça fait rêver : le type à l'entrée du harem ; mais bon, le roi du Maroc (« Ma Doudou est partie tout là-bas D' l'autre côté de la mer qu'est d'vant moi ».), cinquante femmes, justement, peuplent son harem, et il paraît qu'il est homo ; à Shima, la question (de l’Orient, de l’orientation, à bâbord, à tribord, à voile, à vapeur) ne se pose plus ; à Shima, le sexe, faut oublier ; si par hasard tu es hétéro, tu peux toujours te consoler et lire une bande dess' qui s'appelle "Et si on parlait d'amour Pierrot" ou comment faire quand tu as le kiki rabougri et que tu as une partenaire qui « aime (encore) ça » ; pas la peine d’utiliser l’écriture inclusive ! je vous jure... ça ne s'invente pas. Il y a comme ça des tas de choses qui ne s'inventent pas, surtout quand on se met à parler sexe dans le contexte médical et encore plus quand le sexe est marchandise et que tu te retrouves entre les pattes du supply chain management («maquereau » en français). 

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Quoi ? Où ? Comment ? Quand ? 

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La réponse optimale à ces quatre questions stratégiques est clé de la réussite ; si tu foires ton coup, c'est grande distribution de claques et de ferrailles dans le buffet. Voilà, c'est dit; je ne savais pas comment m'y prendre ! Ben c'est fait; stress réduit dans le boat people and on the supply chain ! (« Ma Doudou, c'est sûr qu'elle va prendre froid Dans c' pays, qui est-ce qui la soignera Et alors peut-être bien qu'elle mourra) ». Je gère, facile, les ressources humaines. C'est préférable, parce que je déprime ; pour combattre une nouvelle crise de bipo descendante, je vais devoir user d'un puéril stratagème. 

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À Shima, pas de sauna, pas de cruising, ni nursing ; pas besoin, inutile, périmé ; il y a tout de même un Géant avec un Macdo et un terminal de tram ; comme ça, tu es certain.e de ne pas te tromper. Tu es bien au bon endroit ; faut juste vérifier que tu n’as pas oublié ta carte ; ma puce, je t’adore, avec ta petite tête cheveux en vrac et tes yeux verts de fille garçonne ; en fait je n’en sais rien ; (suis-je surréaliste?) ; je ne sais pas si « hôt.e.sse de caisse » (si tu es une « fille ») ; je fantasme sur « hôt.e.sse de caisse » ; pendant ce temps là, je ne trouve pas le temps long ; (poil au Dutronc) ; je sais que c’est ridicule ; à mon âge ! retraité en traitement ! À Shima ! (bipo sur les bords)(?).

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Bon ; j’ai fait mes petites courses ; je traînasse un peu au bout des files et hop ! Je (la) (le)(?) repère avec sa petite tête cheveux en vrac. Je m’engage dans cette file-là… de toute façon, faut payer ! C’est pas gentil de le dire ; mais je suis honnête ; tou.te.s les  « hôt.e.sse.s » ne me plaisent pas… et je ne plaît non plus à tou.te.s ; c’est juste une histoire de feeling entre nous ; je suis un peu spéc’ ; vous avez remarqué.

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Je dépose une par une chacune de mes courses sur le tapis, juste devant sa petite tête cheveux courts en vrac ; « vous avez la carte de fidélité ? » (aïe aïe aïe… ça commence dur) ; je lui fais un grand sourire : « bonjour, non, jamais ; je suis inconstant ». Je ne me suis pas trompé. The feeling is good dans ses yeux verts. OK. Bonjour le ticket !

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Jambon de Bayonne

Enveloppes A4

Vinaigre blanc

Oranges

Ustensile cuisine

Sardines détail

Ananas

Ilang-ilang

Meringues

Epinards

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Suis surréaliste ; je remballe tout ça dans mon petit cabas, mes yeux (noisette d’écureuil à queue touffue) dans ses yeux verts. «Vous oubliez votre ticket monsieur. - Non, je vous remercie… c’est mon cadeau, juste pour vous ».

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Je vous ai donné le truc (à vous, pas aux yeux verts ; peut-être ils reliront le ticket ; toi aussi) ; mais vous savez… je ne sais quel crédit donner aux confessions d’une caissière repentie… ce n’est pas évident de trouver ce qu’il faut pour imprimer un ticket pareil (je vous aime, moi non plus) ; c’est très infantile et probablement assez macho sur les bords… faut jamais oublier de gérer la chaîne. 

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Quoi ? Où ? Comment ? Quand les  « hôt.e.sse.s » ne sont que marchandises ; tout salaire implique un marché du travail qui n’est que réification des corps… ce n’est pas l’heure d’aller faire pipi ; faut gérer ; personne n’est dispo en remplacement pour le moment ; hop ! Rayon vert ; Code barre.

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À Shima, j’ai tout mon temps pour réfléchir à ça : « être ou avoir» ; j’ai lu ça sur un post it, jaune, (Hello Yellow, Fifteenth Saturday), collé sur un boîtier technique où il est question de mourir si tu n’y fais pas gaffe. 

​

En ce moment, à Shima, comme ailleurs… ça réfléchi. « J’en suis fort aise » me répond Annabelle (ironique, la petite fourmi en double file indienne qui voulait plus être une esclave) ; et je me dis tout seul : « et bien dansons maintenant ! ». Passe une laborieuse abeille (Elle proteste, grincheuse, la gueule de bois au glyphosate). « La carmagnole », me souffle Alicia (Toujours à détendre l’atmosphère). Un puceron cerné, englué par une horde de ninjas voit arriver l’heure de la mort.

C’est parti pour une grande distribution de grenades (« Quoi! ces phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fils guerriers! »); de ta douce main, Shéhérazade, offres-nous la grenade, chant du oud, fertile verbe des maqams, paroles magiques pour que se lève le jour, que nous soyons en vie, heureuse (ni mal ni bien).

Pierre Belleney
Pierre Belleney
Pierre Belleney
photo de Pierre Belleney

Actualité des livres

Ella éditions

42 route de Chavannes

28300 Lèves

Le Perche

Naturellement

Texte d’Olivier Cojan

sur les photos de Didier Leplat

112 pages intérieures

Couverture cartonnée

Format fermé 20 x 30 cm

C’est la rencontre d’un écrivain et d’un photographe, une fusion entre la poésie des mots et des images. 

Une suite de paysages sans prétentions mais sublimés par la lumière et les ciels tourmentés du Perches. 

Le photographe et son commentateur nous entraînent dans leur contemplation de ce monde, à la fois étrange et familier.

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Le livre : 26

Vous pouvez le commander

en ligne ici

Le Perche par Didier Leplat
Le Perche par Didier Leplat
Photo Kathia Guillemin

...La vieille barrière rouillée ne ferme plus. Elle est cassée. Elle ne servait plus à rien depuis longtemps. Alors un jour on a eu la flemme de la réparer pour la refermer, elle est restée ouverte. Les bêtes sont parties depuis longtemps, les hommes n’avaient plus rien à faire là, ils sont partis aussi. C’est dommage, quand le ciel est bleu ça fait du bien de voir du monde! Mais il ne reste que l’herbe folle et drue qui pousse partout.

Notre partenariat avec « La Gazette »

Depuis le trimestre dernier, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».

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Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.

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Cet échange très riche, nous permet de profiter de 4 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.

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Le prochain numéro vous permettra de découvrir tous les agréments que ce nouveau statut permet d’engager.

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N’hésitez-pas à vous abonner.

Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

4 rue de la Mairie 28190 PONTGOUIN

site : www.lagazettebeaucepercheetthymerais.fr

L’actualité des expositions

Une semaine d’expo au Grand-Palais

sous la coupole par Didier Leplat

Une partie de l’exposition

Dimanche 10 février 15h, départ en voiture de Luisant pour le Grand Palais ou je dois déposer mon tableau. La toile rentre juste dans la voiture, auparavant j’avais pris les dimensions  pour avoir le format maximum 105x140cm.

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Arrivée, 16h30 et embouteillage garanti devant les marches du Grand Palais avec peu de stationnement. Par chance, une place se libère et un type très sympa de l’organisation nous aide pour la manœuvre. 

Ensuite, entrée par la grande porte avec le tableau sous le bras. A l’intérieur, il faut trouver le bon salon ! Il y en a quatre ! Bien sûr, on a fait la queue au mauvais endroit. Après quelques hésitations, nous trouvons le Salon des Artistes Français. Paradoxalement, c’est le salon où il y a le plus d’étrangers je pense. 

Le dépôt du tableau et la signature du bon se déroule dans une ambiance chaleureuse. 

Je jette un léger coup d’œil sur les lieux et c’est le retour vers Luisant.

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Mardi 12 février : vernissage sur invitation.

Départ en train de Chartres avec les copains copines. 

15h30 arrivée devant le Grand Palais avec deux files d’attente, une pour les invités et une autre pour les artistes. D’un côté ou de l’autre c’est une demie heure de queue pour entrer sous la verrière, sécurité oblige. 

C’est la foule des grands jours, rendez-vous compte :

2000 exposants et quatre fois plus d’invités. 

Moquettes de différentes couleurs sur le sol pour séparer les différents salons et toiles tendus sur les murs, c’est le top pour la présentation. Je découvre ma peinture accrochée sur le mur et mes proches voisins. 

Comme sur le catalogue je suis cerné par la peinture venue d’Asie. 

Pour  la visite ce n’est pas vraiment la bonne journée, trop de monde, mais j’ai tout de même lié quelques contacts avec des artistes.

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Jeudi 14 février j’y retourne seul.

Vendredi 15, avec quelques amis. Ce n’est plus la foule du mardi. Tu peux circuler plus librement dans les allées et personnellement je me suis senti tout petit dans tous les sens du terme car il y vraiment des choses magnifiques.

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Dimanche 17 février, dernière visite avant le décrochage prévu normalement à 20h.

Surprise ! Les gilets jaunes ne sont pas loin et le quartier complètement bouclé par les CRS. Il faut montrer patte blanche pour entrer dans le secteur, pas un chat sur une partie des Champs Elysées. Je n’ai jamais vu ça. 

A 19h45, la fin de l’expo approche, s’en suit un extraordinaire cafouillage. 

Une bonne partie des exposants décroche avant l’heure pour faire valider le bordereau de retrait des œuvres. 

Après une petite panique des organisateurs et trente minutes d’attente, je repars avec mon tableau vers Luisant.

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Conclusion,

Une superbe expérience dans un lieu mythique avec des échanges avec d’autres artistes et le public.

Personnellement, j’ai eu un contact avec la ville de Maintal en Allemagne pour figurer sur un calendrier d’art et deux contacts avec des galeries parisiennes dont un qui me semble intéressant (la galerie la Beauté Du Matin Calme située dans le Village Suisse près de la Tour Effel) Bon, on verra bien!

Par contre, exposer une semaine au Grand Palais c’est le coût d‘une petite semaine de vacances, aux alentours de 400, 500€  au salon des Artistes Français, mais encore plus cher au salon des Indépendants ce qui n’est peut-être pas, à la portée de toutes les bourses.

photo Alain Isenegger

Le dépôt des œuvres

photo Didier Leplat

Le maître devant son œuvre

Alain Isenegger sous la coupole par Didier Leplat

Le maître en pleine incantation

photo Alain Isenegger

Les Champs-Elysées vide

photo Alain Isenegger

Sous haute protection !

Bientôt l’exposition des Indépendants du Perche

Date limite d’inscription : le 8 mars 2019

Peinture

Aquarelle

Gravure

Pastel

Dessin

BD

Photo

Sculpture…

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Pour chaque artiste, le nombre maximum d’œuvres admises

se répartit de la façon suivante :

Jusqu'à 30x40 cm : 6 œuvres

Au delà de 30x40 cm : 4 œuvres

Au delà de 60x80 cm : 2 œuvres.

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Toutes les œuvres devront obligatoirement être réalisées dans la même technique.

L'utilisation des cadres est permise dans la mesure où ceux-ci ne sont pas dépareillés.

​

Toutes les œuvres devront être munies d'un système d'accrochage solide. Chacune devra porter au verso le nom et l'adresse de l'artiste et le titre de l'œuvre.

Nous nous chargeons de l'accrochage.

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Frais de participation : 25 euros

Vous pouvez

vous inscrire

en ligne

Ici

les Indépendants du Perche 2019

Montmirail dans la Sarthe propose une salle pour des expositions

La petite commune de Montmirail dans la Sarthe, petite cité de caractère, met à disposition une salle d’exposition d’environ 80 m2. La seule contrainte est que les exposants doivent garder leur exposition.

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Pour tous renseignements : Clotilde Rouffort - 06 77 59 55 12 - clorouf@orange.fr

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir

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Vous pouvez aussi relire les newsletters précédentes

Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2019

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