L'égo a quatre ans...

1, 2, 3, nous irons au bois... relire les numéros précédents.

4, 5, 6, les vidéos, aussi.

7, 8, 9, au gui l'an neuf.

10, 11, 12, c'est mieux que les aventures de « La Pérouse » !

L'égo, c'est comme les huitres, il en faut douze pour être heureux.

L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) Janvier 2019

IA ou Intelligence Artificielle, sujet d'actualité analysé par l'équipe de l'Ego du moi(s) qui finalement découvre que c'est à l'homme qu'il faut redonner de l'intelligence et non aux machines...

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Avril 2019 - L’intelligence artificielle

Edito

Par Philippe Belleney

Dessin François Lebert

I.A, I.Han

I.A, l'intelligence artificielle arrive et vous promet  bonheur et prospérité. Plus besoin désormais de savoir compter, écrire, se positionner dans l'espace, réfléchir, courtiser un, une amie, conduire une voiture, faire ses courses, partir en vacances, réfléchir à son travail.

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Toutes ces choses qui rendent la vie palpitante sont désormais obsolètes, anéanties, laminées, effacées par un clic que l'on exécute sans savoir vraiment pourquoi, parce que çà fait mode, tendance, avoir le dernier cri de l'I.A. Ouah !

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Hi ! Han !, que ferons nous de tous ces cerveaux qui après tant d'années de non fonction, seront lors de la fin du corps, frais comme des gardons !

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Cerveaux tendres, potelés, vierges comme celui d'un jeune animal... il serait de bon ton, comme dans « soleil vert » d'en faire du « ris d'veau ».

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I.A.HI.HAN, vous n'avez plus mal aux dents.

I.A.HI.HAN, finir dans un vol au vent!

dessin François Lebert

Le réchauffement de l'intelligence

C'est drôle, si chacun d'entre nous peut constater chaque jour l'accélération des effets du réchauffement climatique de la planète, en revanche, entre les êtres dits « humains », on peut observer un phénomène inverse, un certain refroidissement relationnel, et qui ne cesse de s'étendre...

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Il y a quelque temps de cela, j'ai assisté à l'enterrement d'un membre de ma famille,  et j'ai pu constater que chaque personne ne m'a accordé que deux bises ! C'est devenu la norme aujourd'hui...

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Quand j'étais petit, on ne se posait pas de question, on se faisait tous quatre bises pour se saluer, que l'on soit entre famille, amis, proches ou lointains...

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Et puis un jour on m'a expliqué que c'était fini tout ça, les quatre bises, c'était seulement pour la famille et les proches, et deux bises seulement pour les autres...

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Bon, je n'ai pas eu le choix, tout comme aujourd'hui, si tout le monde passe aux deux bises, je n'y peux rien...

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Et donc maintenant, voilà, c'est deux bises pour tout le monde, et demain, on s'enverra des bises virtuelles avec nos magnifiques petites machines aux écrans bleus ?

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Et tout ça pourquoi, pour gagner quoi ? du temps ? donc de l'argent ? Quel monde de m. !

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Ça me rappelle ces pâtissiers qui ne mettent plus une demie cerise confite sur leurs amandines pour gagner quelques centimes d'euro en plus !

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Un monde fou, fait pour rendre fou, où l'on économise tout sur tout !!!

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Une société dite « moderne », où le rétrécissement des cœurs va de pair avec celui des cerveaux.

dessin François Lebert

L'intelligence artificielle aura-telle raison de nous ?

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Si ma douleur est exacte, je voudrais opposer au réchauffement de notre planète un réchauffement de l'humanité qu'il y a en chacun de nous.

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Il faudrait tout faire pour que le réchauffement du cœur des hommes ne devienne jamais artificiel. Que la chaleur humaine, cette énergie ô combien écologique, ne cesse plus de s'étendre

sur notre si belle planète mère !

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Si on doit crever de chaud, pourquoi rester en froid les uns entre les autres ?

Ouverture d’esprit

Par Alain Isenegger

dessin Alain Isenegger

Communication artificielle

Par Henri Plessiet

dessin Henri Plessiet

Tout un programme !

Texte et illustration Guy Coda

Avant de s’appeler Vladimir, Vladimir s’appelait Arsène. Arsène était un homme normal, ni plus ni moins, mais il avait deux qualités essentielles : tout d’abord il était assez intelligent pour admettre qu’il avait des limites à son intelligence, ce qui n’est pas donné à tout le monde, et il avait de l’ambition. Beaucoup d’ambition.

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Et cette ambition le poussait naturellement à vouloir dépasser ces fameuses limites. Mais « limites » ça dit bien ce que ça veut dire : ça s’arrête là après y a plus rien. Et ça Arsène il voulait même pas en entendre parler. Ça lui suffisait pas d’être moyennement intelligent moyennement riche moyennement séduisant moyennement tout ce qu’on voudra. Il lui fallait autre chose. L‘ambition l’emportait largement sur l’intelligence chez Arsène et il passait des nuits à réfléchir sur la façon de sortir de cet état d’insuffisance chronique qui était le sien.

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Ça lui arriva un jour sans prévenir, d’un seul coup. Un soir, en regardant le JT hologrammique qui avait supplanté la télé depuis un quart de siècle, il apprend que l’institut pour la recherche sur l’intelligence artificielle cherchait un volontaire pour une expérience inédite : se faire greffer un ordinateur quantique surpuissant à la place du cerveau. Cette expérience était censée faire de celui qui acceptait de s’y prêter une sorte de surhomme doté d’une supra-intelligence. Mais attention, pas un  nouveau « RoboCop » ou un quelconque « Terminator», non, un véritable être supérieur doté de toutes les qualités et de l’apparence d’un homme ordinaire, mais en un million de fois plus performant. C’était devenu possible en cette année 2089. « Oh putain ! » se dit Arsène in petto, voilà l’occasion que j’attendais ! Séance tenant il se mit en relation avec l’institut en question et c’est lui qui fut choisi pour cette expérience puisqu’il était le seul candidat.

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Ainsi fut fait. Dès qu’il eut son ordinateur quantique avec son programme ultrasophistiqué dans la tête Arsène prit immédiatement conscience de ses nouvelles capacités cognitives. Il était inondé de nouvelles sensations. Le monde lui apparaissait soudain comme une chose simple, presque puérile. Il comprenait tout ce qu’il voyait, entendait, sentait. Il décida de faire un test : au cours de ses études, et tout au long de sa vie il avait été un cancre en mathématiques. Il n’avait jamais réussi à résoudre la plus simple équation à deux inconnues, à savoir (A+B)2 = ? Mais là, quand il s’attaqua à « E=MC2, la solution lui apparut presque en même temps que la question, c’était d’une facilité enfantine ! Oui, il semblait que désormais le monde n’avait plus de secrets pour lui ! Il comprenait vraiment tout.

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Et non seulement il comprenait mais au bout de très peu de temps il commença même à anticiper tout ce qui pouvait se produire, à trouver de meilleures options que celles qui existaient. Un problème apparaissait, il était aussitôt résolu. Un évènement se produisait, il l’avait analysé avant tout le monde et proposait des solutions alors que les plus fins analystes mondiaux se perdaient encore en conjectures. C’est ainsi qu’il fut le premier à comprendre la matière noire, trouva l’origine des nombres premiers en résolvant l’hypothèse de Riemann et proposa une solution radicale à la crise économique chinoise qui perdurait depuis 2073. Si bien qu’au bout d’un certain temps ses surcapacités furent connues un peu partout. Ainsi il fut approché par l’Elysée pour être conseiller du président Macron qui avait été élu président à vie dès son second mandat. La CIA lui proposa de remplacer leur nouveau directeur devenu sénile, et les cardinaux réunis en congrès exceptionnel à Rome voulurent à toute force l’asseoir sur le trône de Saint Pierre pour remplacer un pape qui, lui, était sénile depuis toujours…

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C’est à cette époque là que, prenant soudain conscience de sa nouvelle dignité Arsène décida de changer de nom. S’appeler

dessin Guy Coda

Arsène comme un vulgaire cambrioleur, aussi célèbre fut-il, ne lui convenait certes plus ! Il opta pour Vladimir. Vladimir c’est russe comme Poutine et un nom russe comme Poutine ça fait toujours sérieux, crédible, scientifique même. Et maintenant qu’il se voyait l’égal d’Einstein, de Pic de la Mirandole, de Shakespeare, de Léonard de Vinci, De Walt Disney et de Michel Onfray, maintenant qu’il avait dépassé, et de loin, tout ce que ces grands génies avaient su produire, il ne pouvait plus décemment s’appeler Arsène, ça c’était clair.

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Vladimir donc, puisqu’il faut l’appeler par son nom, Vladimir était un homme heureux, ou presque. Il avait tout, argent célébrité, reconnaissance et son ambition démesurée avait enfin trouvé son compte. Toutefois il lui manquait un petit quelque chose, oh presque rien au début, mais avec l’arrivée du printemps ça commençait à le chatouiller un peu. Oui l’amour, il lui manquait l’amour! Jusque-là il n’avait pas trop eu le temps de penser à ces bagatelles mais il commençait pourtant à avoir de drôles de sensations, surtout quand les nuits étaient chaudes.

Il se mit donc rapidement à la recherche de l’âme sœur en se disant que l’homme qu’il était devenu n’aurait aucun mal à séduire la plus belle fille du monde puisque c’était celle qu’il méritait maintenant.

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En effet il la rencontra bientôt et la fille succomba sans coup férir au charme ravageur de ce personnage doté de tant de qualités exceptionnelles.

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Vladimir bien sûr fit les choses dans les règles : il lui fit d’abord envoyer trois cents roses rouges puis il l’emmena dîner dans le plus grand restaurant de la capitale, après quoi ils se retrouvèrent à l’hôtel Crillon pour leur première nuit d’amour.

Tout en regardant sa conquête jeter lascivement ses sous-vêtements de soie sur le tapis de haute laine Vladimir commença lui aussi à se dévêtir. Dès qu’il fut nu il s’approcha de l’immense lit sur lequel sa partenaire, excitée comme une collégienne, semblait attendre leur première étreinte avec une impatience à peine contenue.

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Mais brusquement Vladimir se figea. Les yeux baissés vers son pubis, il regardait avec consternation cette chose molle et tombante qui lui servait de sexe. Mais malgré tous ses efforts rien ne se produisait. Popaul était en berne et Vladimir avait beau multiplier pensées lubriques, fantasmes et autres suggestions érotiques, pas moyen de hisser les couleurs ! La fille s’impatientait sérieusement et maintenant elle commençait à le regarder de travers. 

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Et soudain Vladimir le super-cerveau quantique comprit : bander on l’avait pas mis dans son programme !

Pas sûr que l’IA vous donne la grosse tête !

Par Didier Leplat

Dans mon jardin

Par Pierre Belleney

Les épisodes précédents : Piero, le narrateur, est sorti de Shima, un programme du nouveau plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique. Le traitement  qu'il a subi a effondré sérieusement sa libido; ses bonzaïs et son amie Alicia, pianiste et chanteuse, le soutiennent dans cette épreuve. Au cours d'une promenade en amoureux Alicia et Piero ont lié connaissance avec la fourmi Annabelle. 

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Printemps aux prés salés

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Nous étions assis.es, nu.e.s, à l’ombre, dans les dunes, avec la mer, au bout de la plage, devant nous.

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Je suis en train de penser que, depuis que ma demande à interrompre mes traitements m’a été autorisée, je me sens revivre. La partie n'est pas gagnée mais pour le moment, c'est stand by. Wouah!

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« Ça t’inspire quoi? » me demande alors Alicia, après les quelques minutes de silence qui suivirent notre précédente conversation.

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je m'interroge : par quel chemin mes synapses sont-ils passés pour que je parvienne à saisir la complexité de ma maladie... mais est-ce bien une maladie ? et celle des protocoles que j'ai acceptés.

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- Hé ! Protocoles ? échanges de données ? Nécessité d’adopter un comportement collectif ? Tu vas où, là, Piero ?

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- J’en suis venu à me dire que rien n'était joué d'avance et que je pouvais, en toute subjectivité, prétendre que je m'en sortirais.

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- Tu dis ça parce qu’à cinq ans tu croyais déjà avoir percé le secret des livres !

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- Tu sais, Alicia, il n’y a rien de plus curieux pour un.e  petit.e enfant que cet objet,; il, elle tente de l’ouvrir, glisse ses petits doigts sous la couverture, et de toutes ces pages  s’échappe la brise légère…

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- … souffle des contes qui s’étirent en mille et une nuits et longues lignes de signes noirs sur le papier blanc… Je t’adore Piero.

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- Moi aussi, tu sais... À vingt ans, j’ai appris à manipuler les fiches dans les tiroirs des casiers de la bibliothèque universitaire…

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- A B C D u v ignaud, Jean.

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- Fêtes et civilisation ! À trente cinq ans je glisse mes doigts sous le capot des machines informatiques…

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- Tes si petits doigts que j’adore…

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- Ce qui est plutôt un avantage quand tu te promènes délicatement dans les méandres des circuits électroniques…

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- Ces sacrées machines tombent si souvent en panne...

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- Qu’il est préférable d’acquérir quelques bases et de les inscrire dans ses circuits neuronaux.

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- Ok ; ça me plaît ! Nous sommes des grosses têtes.

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- Remplies de data, de grosses data !

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- Taratata !

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- Alicia, enfin… depuis le temps que tu fumes le pétard tu pourrais éviter de jouer à l’enivrée.

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- C’est pas gentil Piero… bon, OK, alors ? Ça t’inspire quoi, toi, l’intelligence artificielle ?

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- Ben, je pensais qu’elle m’avait bien aidé à comprendre de qui m’arrivait quand je me suis retrouvé à Shima. Parce que, en fait, j’ai demandé à Jimmy : mais comment tu as fait, toi, quand il n’y avait pas l’internet, pour comprendre ce qui t’arrivait ?

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- Oh la la, pitié !

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- Mais non… Je ne vais pas te raconter la vie de Jimmy; mais... il y est arrivé; mais... cela a pris beaucoup plus de temps; en deux mois, j’avais trouvé ce que je voulais comprendre et comment il était possible de tenter le coup, avec leurs protocoles et les miens; ceux que j’ai choisi et assumé en toute subjectivité. Mais pour cela, il a bien fallu que je me vautre dans les grosses data et qu’heureusement, elles étaient là. Alors tu vois, l’intelligence artificielle, c’est fantastique, fabuleux! Des impressions électriques qui parcourent le parfum de ta peau…

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- Hum hum…

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Là-bas, des mômes donnaient de la voix en courant au bord des vagues. Annabelle se faufila entre les prés salés… Elle se sentait un peu indiscrète et puis il y avait un drone dans le ciel et puis, surtout, elle ne voulait pas être en retard pour la marche du samedi.

Pierre Belleney
Pierre Belleney
Pierre Belleney

Actualité des livres

Ella éditions

42 route de Chavannes

28300 Lèves

Le Perche

Naturellement

Texte d’Olivier Cojan

sur les photos de Didier Leplat

112 pages intérieures

Couverture cartonnée

Format fermé 20 x 30 cm

C’est la rencontre d’un écrivain et d’un photographe, une fusion entre la poésie des mots et des images. 

Une suite de paysages sans prétentions mais sublimés par la lumière et les ciels tourmentés du Perches. 

Le photographe et son commentateur nous entraînent dans leur contemplation de ce monde, à la fois étrange et familier.

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Le livre : 26

Vous pouvez le commander

en ligne ici

Le Perche par Didier Leplat
Le Perche par Didier Leplat
Photo Kathia Guillemin

...La vieille barrière rouillée ne ferme plus. Elle est cassée. Elle ne servait plus à rien depuis longtemps. Alors un jour on a eu la flemme de la réparer pour la refermer, elle est restée ouverte. Les bêtes sont parties depuis longtemps, les hommes n’avaient plus rien à faire là, ils sont partis aussi. C’est dommage, quand le ciel est bleu ça fait du bien de voir du monde! Mais il ne reste que l’herbe folle et drue qui pousse partout.

Notre partenariat avec « La Gazette »

Depuis le trimestre dernier, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».

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Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.

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Cet échange très riche, nous permet de profiter de 4 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.

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Le prochain numéro vous permettra de découvrir tous les agréments que ce nouveau statut permet d’engager.

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N’hésitez-pas à vous abonner.

Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

4 rue de la Mairie 28190 PONTGOUIN

site : www.lagazettebeaucepercheetthymerais.fr

L’actualité des expositions

les Indépendants du Perche 2019

Vous êtes invité au

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Vernissage

6 avril 2018 à 18h

Château de La Loupe

(28240)

Montmirail dans la Sarthe propose une salle pour des expositions

La petite commune de Montmirail dans la Sarthe, petite cité de caractère, met à disposition une salle d’exposition d’environ 80 m2. La seule contrainte est que les exposants doivent garder leur exposition.

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Pour tous renseignements : Clotilde Rouffort - 06 77 59 55 12 - clorouf@orange.fr

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir

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Cette newsletter est une production de l’Aréopage - Les Indépendants du Perche ©2019

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