L'égo a quatre ans...

1, 2, 3, nous irons au bois... relire les numéros précédents.

4, 5, 6, les vidéos, aussi.

7, 8, 9, au gui l'an neuf.

10, 11, 12, c'est mieux que les aventures de « La Pérouse » !

L'égo, c'est comme les huitres, il en faut douze pour être heureux.

L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) juillet 2019

50 ans après Neil Amstrong et son petit pas sur la Lune, l'équipe de l'Ego du moi(s) ne pouvait pas faire moins pour l'humanité que de se rendre à son tour sur la Lune à la recherche de leur ami Philippe.

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Juillet 2019 - 50 ans que l'homme n'a pas mis les pieds sur la Lune

Edito

Les dérives de l’astronautique

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Après les vaisseaux spatiaux affublés de leur hublot, on espérait très rapidement se rendre dans de nouvelles contrées du système solaire, tel Mars, Venus, pourquoi pas Jupiter ou même plus loin à la découverte d’exoplanètes…

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Et bien non ! La science a dérivé et on peut même bien se poser la question comment on a pu en arriver là ?

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Figurez-vous que la seule retombée au grand dam de l’humanité c’est la pose de hublot sur le corps des vaches pour « soit disant » observer comment elles digèrent.

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Moi je crois que c’est encore un moyen de financiers pour étudier comment faire plus d’argent avec les animaux. Ils nous forcent à davantage massacrer et polluer notre pauvre planète et cela nous impliquera à terme de partir vivre sur une exoplanète.

Dessin d'Alain Isanegger

Finalement tout cela renforce mon idée que l’homme est vraiment un crétin et je pense que c’est plutôt sur son cerveau qu’il faudrait le placer ce hublot !

Par Didier Leplat

Illustration Alain Isenegger

En plein dans le mille

Par Alain Isenegger

Dessin d'Alain Isanegger

De la Terre à la Lune

Par François Lebert

De la Terre à la Lune, 

petit homme est devenu grand...

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Ô Gaïa si tu savais

tout le bien que tu m'as fait

Ô Gaïa si tu savais

tout le bonheur que tu m'as donné...

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Terre ô ma Terre mère

Toi qui nous donne la vie depuis quelques milliards d'années

Je me sens si petit du haut de ma cinquantaine!

Tu me fait marcher sur ton ventre et en ta compagnie

Je me porte comme un charme...

​

Terre ô ma Terre mère

Le jour où je serais assez grand

J'aimerais écarter les bras

Pour te serrer contre moi!

​

Terre ma mère Terre dévastée

Par les vauriens et les gens foutre

Je sais que ta puissance dépasse de loin

Leurs méprisables capacités de nuisance...

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Terre ô ma mère Terre

Toi dont le cœur brûle pour la vie

Y'a pas besoin d'être cosmonaute

Pour l'aimer à la folie ta jolie robe bleue!

​

Terre ô ma Terre mère

Ta beauté irradie chaque heure et chaque seconde

De ma modeste existence

Depuis que je suis né je découvre chaque jour un peu plus

L'étendue infinie de ton mystère...

​

Terre ô ma Terre mère

Quand la vie aura terminé son chemin en moi

Je m'allongerais sur l'herbe fraîche

Tes bras se refermeront sur ma coquille

Et je reposerais sans fin au cœur de l'univers entier.

dessin Guy Coda

J’en avais marre de ce monde

Par Guy Coda

J’en avais marre de ce monde, marre de cette société où on ne parlait qu’à des robots, où on ne communiquait plus que par électronique interposée, où on ne faisait plus l’amour que sur le net ou les réseaux sociaux, où le moindre de nos déplacements était contrôlé par des radars, jumelles, drones et autres gadgets tout aussi associaux, un monde où il fallait être riche pour avoir le droit de survivre en attendant le grand désastre qui ne saurait tarder, une société régie par la loi de l’argent et dans laquelle les mots «morale», «éthique», «générosité», «honnêteté» ne figuraient plus que dans les dictionnaires, un monde dirigé par des hommes dont la seule préoccupation était de s’enrichir encore un peu plus et dont la seule philosophie se résumait à «après moi le déluge».

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Bref j’avais atteint les limites de ce que je pouvais supporter et il devenait urgent pour moi de m’en aller voir ailleurs, si un «ailleurs» existait encore, mais la question qui se posait immédiatement était : « oui, mais pour aller où? ».

   

Et j’avais beau chercher, je ne voyais pas vers quel havre diriger mes pas. Je commençais à désespérer lorsque soudain, en levant les yeux pour voir ce que nous réservait la météo officielle je vis la lune, une pleine lune ronde, blanche, rigolarde, et qui semblait me faire un clin d’œil. 

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Voilà, me dis-je, voilà l’endroit idéal pour réaliser mon projet : «être seul, enfin, et échapper pour toujours à ce merdier !»

​

Aussitôt ma décision fut prise, je serai bientôt dans la lune !

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Mais d’abord il me fallait trouver un moyen d’atteindre notre cher satellite et de rencontrer enfin les sélénites qui, à ce qu’on dit, étaient des gens affables et pacifiques, loin des tribulations que nous vivions, nous, les pauvres terriens !

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Le moyen de transport, je le trouvai très vite. En effet j’étais assez bricoleur (j’avais refait toute la plomberie de la maison) et fort de mon expérience j’entrepris la construction de l’engin spatial qui sans coup-férir m’emmena bientôt là-haut sur Séléné.

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Dès mon arrivée je fus émerveillé par la beauté du paysage qui s’offrait à moi, surtout lorsque j’aperçus, là-bas, très loin, notre planète terre, et un début de nostalgie commençait à me gagner mais en y regardant de plus près je m’aperçus que ma chère planète bleue n’était plus tout à fait aussi bleue que je croyais! Elle avait même tendance à grisailler, triste, comme  résignée. Cette vision me conforta dans l’idée que j’avais fait le bon choix en venant m’installer ici, mais au moment où je m’en félicitais mon regard fut soudain attiré par un mouvement : là, devant moi, à quelques mètres, une silhouette m’apparut qui courait vers moi en agitant les bras. Bien sûr aucun son ne me parvenait encore, et pour cause ! Voilà sans doute, me dis-je, le comité d’accueil Sélénite qui vient me souhaiter la bienvenue! Mais je déchantai très vite : dès que cet être énigmatique fut assez proche pour que je puisse distinguer ses traits je constatai avec stupéfaction qu’il s’agissait d’un humain comme moi ! Merde ! Moi qui croyais être le premier, et seul ! Ma déception fut immense ! En quelques secondes mes espoirs étaient réduits à néant ! 

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Entre-temps l’humain était arrivé à ma hauteur : fuyez ! fuyez ! Vous êtes en danger ! ne restez pas là ! Repartez ! Vite !

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Ma première réaction fut de me dire : ouais ouais, gros malin, tu veux rester tout seul ici et tu me racontes n’importe quoi ! À d’autres ! Je lui posai alors la question : « Mais…excusez-moi, qui êtes-vous ?»

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Le gars était maintenant tout près de moi et je pus le regarder à loisir : Blond, cheveux longs, barbu, grosses lunettes derrière lesquelles on devinait un regard bleu à la fois vif et doux, contre toute attente il avait quelque chose de plutôt rassurant.

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«Moi ? dit-il, Je m’appelle Philippe et je suis venu ici pour échapper à cette nouvelle civilisation humaine qui n’a plus grand-chose d’humain et j’espérais trouver ici le repos et la paix mais…»

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Il n’eut pas le loisir de terminer sa phrase : derrière lui une silhouette monstrueuse venait de se dresser, menaçante, sombre, terrifiante ! Le dénommé Philippe, qui l’avait entendu aussi, se retourna : «Mon dieu, il est déjà là ! On est foutus ! »

Moi je ne comprenais rien à ce qui se passait : «Quoi ? Qui ? Qu’est-ce…»

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«Nyarlathotep, le chaos rampant ! On est foutus je vous dis !»

La créature en question s’avançait vers nous en proférant une série d’invectives à laquelle je ne comprenais pas un traître mot. «Nyarlathotep ? Mais c’est quoi ce truc-là ?» Certes j’étais terrifié mais ma curiosité était la plus forte !

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« C’est la créature de Chtulu, le maître des lieux ! D’ailleurs, tiens, le voilà, là-bas, il arrive lui aussi !»

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En effet, une autre silhouette, plus monstrueuse encore que la première, s’avançait également  dans notre direction. Lorsque les deux entités furent toute proches de nous et que je pus distinguer leurs traits, je constatai avec terreur que le Nyarlathotep avait une tête de premier ministre et que son patron, le «Chtulu, ressemblait à un président !

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« Vous voyez, reprit Philippe, ils sont là, ils ont déjà colonisé la lune ! On est foutus je vous dis ! »

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Mais il en fallait plus pour me déstabiliser !

dessin Guy Coda
dessin Guy Coda
dessin Guy Coda
dessin Guy Coda

J’empoignais le Philippe et le hissai presque de force dans mon engin spatial qui démarra à la première sollicitation et bientôt Chtulu et Nyarlathotep ne furent plus que de vagues et lointaines silhouettes qui s’agitaient vainement comme deux pantins désarticulés.

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Remis de ses émotions Philippe se retourna vers moi :

« Où m’emmenez-vous ? Je ne veux pas retourner sur Terre ! Pas question !»

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«Moi non plus, lui dis-je, rassurez-vous ! Je vous emmène sur Mars ! Là au moins, on sera peinards ! J’ai quelques bons amis qui vont bientôt nous y rejoindre et on pourra reconstruire enfin un monde meilleur ! Allez ! Faut y croire !»

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Mon engin spatial s’enfonçait à la vitesse de la lumière dans les ténèbres intersidérales et bientôt une boule rouge, encore un peu floue, apparut dans notre champ de vision. Un souffle d’orgueil gonfla ma poitrine : «Planète rouge, chère Mars, prépare-toi ! Dans quelques générations tu seras aussi bleue que l’était notre Terre !»

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C’est la sonnerie du réveil qui me fit tomber du lit : six heures, allez, debout ! Le temps d’avaler un café, prendre le métro pour rejoindre l’usine là-bas, en banlieue, en attendant le prochain plan social ! Putain de vie !

Il y a 50 ans

Par Didier Leplat

Je suivais avec passion et assiduité la course folle que se livraient les russes et les américains pour aller marcher sur la Lune.

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Déjà en 1957, je me souviens alors que je n’avais que 5 ans de la révolution qu’avait causé le lancement par les russes du premier satellite «Spoutnik» et ses fameux «Bip Bip» que nous avions pu en famille entendre à la radio. Mon père était très à l’écoute de tous ces exploits car inventeur et scientifique, et c’est lui qui forcément m’a cédé cette passion.

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Puis très rapidement ce fut l’escalade… Après Spoutnik, un mois plus tard, les russes envoient dans l’espace Laïka une petite chienne. Puis en 1961, ce fut au tour de Gagarine de prendre le même chemin et de réussir l’exploit de faire un tout complet de la terre dans son vaisseau spatial.

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Je suivais dès lors avec beaucoup d’intérêt tous ces faits concernant la course à l’espace. Et puis dans ces mêmes moments, la technologie était au cœur de la société et de la vie, avec le lancement du paquebot France et en parallèle la conquête du ciel par le Boeing 707, la Caravelle avec ses hublots triangulaires et ses réacteurs accolés à l’arrière le long du fuselage. On parlait même déjà d’un futur avion supersonique !

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Surpris par ces exploits russes, les américains mirent du temps à réagir. Il fallut en effet attendre 1962 pour que John Glenn fasse son tour de terre à bord de la capsule Mercury.

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« La guerre froide était bien réelle, l'URSS était en pleine expansion et qu'elle ait une supériorité technologique était impensable pour les États-Unis, « il fallait rattraper notre retard», a raconté John Glenn bien des années plus tard.

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Chez nous, à la maison, même si nous apprécions les exploits soviétiques, nous prenions parti pour les américains ! La propagande «Guerre froide» faisait son effet et les russes avaient plutôt tendance à nous faire peur, nous les européens.

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L’aventure se corsa davantage quand Kennedy annonça qu’il souhaitait qu’un américain marche sur la Lune avant la fin de la décennie. C’était en 1962, j’avais 10 ans. Nous étions vraiment dans une époque de transition boiteuse et paradoxale où d’un côté nous venions de lancer un magnifique paquebot qui mettait 5 jours pour traverser l’Atlantique alors que parallèlement le Boeing 707 mettait 7 heures pour effectuer le même parcours et que les études du futur Concorde prévoyait une durée de 3h30 pour parcourir la même distance. Tout était ouvert et tout me passionnait.

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Pendant les années qui suivirent, je regardais avec assiduité l’évolution de cette fantastique aventure. C’était palpitant de suivre l’évolution de cette course à la Lune avec cette concurrence acharnée entre ces deux états, ces deux parties du monde même (l’est et l’ouest). Tantôt c’était les américains qui faisaient la une, tantôt les russes, le suspens était intense et il perdurera durant toute cette décennie.

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C’était en 1969, j’avais 17 ans, et pour l’occasion mon père s’était enfin décidé à acheter un poste de télévision. C’était un modèle de taille moyenne en noir et blanc, les télévisions couleur existaient déjà depuis deux ans mais étaient très chères. Bref cette nuit du 20 au 21 juillet 1969, nous étions tous les deux avec mon père à suivre cet exploit, je ne me souviens pas la présence de ma mère ni de ma sœur. A 3h56 mm ce fut la délivrance, agrémenté de «Bip Bip» nous pûmes apercevoir la silhouette de Neil Armstrong poser le premier pas sur cette Lune que nous avions tant convoitée. L’image était vraiment «pourrie» mais pour l’époque nous étions dans un autre monde !

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C’est énorme de relativiser l’exploit et je pense que peut d’événements de ce genre ont fait autant d’effet sur l’homme depuis 50 ans.

La couverture du Paris-Match en édition spéciale il y a 50 ans

dessin Guy Coda
dessin Guy Coda
dessin Guy Coda
dessin Guy Coda

Neil Armstrong dans le Module Lunaire - Photo Nasa

dessin Guy Coda

Le Module Lunaire en orbite basse autour de la Lune

La Terre à l’horizon - Photo Nasa

La couverture de Sciences et Avenir d’octobre 1959. Très optimistes, ils prévoyaient déjà la présence de l’homme sur mars en 1962 !

dessin Guy Coda
dessin Guy Coda

Amstrong devant le drapeau américain sur la Lune : photo en double page dans l’édition de Paris-Match

dessin Guy Coda

La couverture de Valeurs Actuelles de l’époque

Double page de Sciences et Avenir d’octobre 1959

Si j’avais escaladé le tas de déchets de l’humanité, je serai arrivé sur la Lune avant vous

Pierre Belleney

Par Henri Plessiet

Dans mon jardin

Texte et illustration infographique de Pierre Belleney

Pierre Belleney

Les épisodes précédents : Piero vit à Shima, un programme du plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique. Le traitement qu'il a subi a fortement perturbé sa libido et son identité de «genre» ; ses bonzaïs, son amie Alicia, pianiste et chanteuse, la fourmi Annabelle, Leonardo, le piroguier au charmant baiser, le soutiennent en la quête de son intégrité. Alicia a néanmoins dû repartir : la vie est compliquée sur cette planète en proie aux guerres incessantes, voraces commerces et furieuses conquêtes de territoires sidéraux.

Le Vieux Shima, solstice d’été, 2019

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Visionner simultanément sur Youtube l'atterrissage d'Apollo 11 sur la Lune et The Brian Jonestown Massacre dans If Love Is The Drug est une expérience particulière d’autant plus étonnante que «vous n'entendez aucun bruit dans l'espace ! En effet, il n'y a aucune "substance" permettant de supporter les vibrations du son». Il faut préciser que tout cela se passe dans la pièce principale de mon petit appartement, dans un quartier prisé de la vieille ville de Shima bien que l’internet y laisse sérieusement à désirer. 

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De mon troisième, le village global de mutuelle compréhension est bleu comme une orange et free market y fait la guerre ; la vidéo d’Apollo en noir et blanc est une œuvre que je qualifierais (smiley rieur) de post expressionniste (j’adore).


Il faut être très imaginatif

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La fenêtre est grande ouverte ; un ciel de plomb présage de quelques orageux tourments. Tout est ok ; je suis chez moi ; terminé le studio dans la blanche aseptique résidence de la nouvelle Shima.

Bien sûr, éternel amoureux, sinon je meurs, platoniquement j’écoute mon âme ; elle envoie multiples baisers de l’autre côté de la mer qui est devant moi où (ma) Doudou passe ce même après-midi de solstice d’été, les oreillettes arrimées aux complaintes francophones envers Amazon. 

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J’ai visé la Lune ; une étoile a croisé ma trajectoire. C’est évidemment une tendre et belle histoire qui n’a que peu de points communs avec la lutte létale entre conquérants intergalactiques. Là… j’ai un moment d’inattention…  The Brian Jonestown Massacre prend le dessus : Never Ever ! c’est l’envolée !  

Qui n’attend rien, s’expose à tout. Est-ce sage que d’écrire ainsi une si docte parole ? Aurais-je ouvert mon âme ? Il n’y a de réponse. Qu’est une âme ? Les étoiles sont-elles des âmes ? Alicia, ai-je ouvert mon âme ? 

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Mon portable me dit «ding». Un ami FB m’envoie «que je t’aime» par messenger ; je me sens obligé.e de lui demander si c’est un message subliminal ; il me répond qu’il aime le répertoire des années soixante dix et que toute l’intention est subliminale. Je suis folle : depuis des semaines je voyais venir le coup gros comme un obus Méliès ; je me disais qu’il fallait que je stoppe net tout cela ; ce n’est pas possible, petit ami, pas possible, tu comprends, j’aime Alicia et je suis lesbienne.

Pierre Belleney

Oui, j’en suis venu.e à cette conclusion. Honni soit qui mal y pense. Je suis assez folle pour aimer Alicia qui a quarante ans de moins que ma vieille âme ruinée par un bombardement intensif de milli-sievert. «Cela ne devrait générer une angoisse excessive. Des effets pour la santé n'ont été observés qu'au delà de 100 mSv et il faut des doses de milliers de milli-sieverts pour conduire à des lésions pouvant être mortelles à court terme. » Ce n’est pas moi qui le dit… mais quand même, je m’en suis pris 80 en deux mois. Je ne suis pas trop loin des 100 ! 

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Je pense à une jeune femme, Olga. Elle est photographe ; je l’ai rencontrée lors de son exposition «Lost Paradise»; j’étais en plein programme. Elle y présentait une série de photographies d’une ville où elle était née ; les pellicules étaient plus ou moins en état. Une catastrophe nucléaire avait conduit à l’abandon de la ville ; Olga était alors une toute petite fille. Elle était revenue dans la ville désertée avec son appareil photo d’étudiante. Je l’écoutais répondre à mes questions et je me disais que (ma) fille avait le même âge et que nous avions aussi des tas de ces hauts fourneaux nucléaires autour de nous.

C’est pour ça qu’après une guerre pareille où pleuvent les milli-sieverts, je n’ai pas hésité quand je me suis retrouvé.e avec une étoile sur ma trajectoire, que je crois en la lune et que, bien que cela se présente de manière incongrue parce que mon vieil ami du premier de cet immeuble du vieux Shima vient de me laisser un message vocal pour m’annoncer que dans une heure il sera emmené aux urgences, je vais tout de même essayer d’aller faire un tour sur la fête de la musique bien que je crois qu'il serait bien plus intéressant de faire preuve d'imagination, plutôt que de me repaître de vieilles lunes trop entendues.


Non ! Never ever ! Plus jamais ça ! L’étoile me sourit. J’alunis, pataud.e, la carapace surexposée sous les rayons ardents du soleil, sous les ardents rayons du soleil. Mary Please. Mon âme s’est ouverte.

Pierre Belleney

Expériences culturelles

Une belle histoire humaine avec une classe de terminal  STMG2 au lycée Silvia Monfort de Luisant (28)

Le défi était de faire réaliser une peinture murale par une trentaine d’élèves d’une classe de terminal.

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L’idée est venue de la professeure de philosophie Virginie Patoz qui souhaitait apporter à cette classe une dimension culturelle supplémentaire par le biais des arts plastiques et de la création artistique. Ensemble, Virginie, Thierry et moi-même, nous  nous sommes attelés à cette tâche pour encadrer et mener à bien  ce projet.

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Je rappelle que les arts plastiques au lycée ne sont plus enseignés sauf option (lycée Marceau à Chartres).

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Deux groupes de 14 élèves ont été constitués et une salle au niveau de l’internat nous a été attribuée.

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Ce fut une belle histoire humaine, pleine de créativité, bien  au-delà  de nos espérances, qui a débuté dans la classe de philo, s’est poursuivit dans notre atelier pour la réalisation, et s’est terminée dans le forum par la pose et la mise en lumière du travail effectué.

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Un petit groupe d’une dizaine d’élèves a souhaité continuer l’aventure en venant visiter mon atelier.

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La fin de  l’histoire s’est conclue par un vernissage dans le forum du lycée. Un moment bien sympathique ou les échanges entre élèves, parents, amis et personnels du lycée ont été bien sympathiques.

luc Rigel en dédicace
luc Rigel en dédicace

Durant le vernissage

Quelques élèves ayant participé à la fresque entourée par Virginie Patoz à gauche et Alain Isenegger à droite et la fresque accrochée au dessus d’eux

Populair' de Fête 2019

Dimanche 23 juin 2019 à l'étang de Saint-Ouen (41)

J'ai préparé mes dessins hier après-midi, au dernier moment comme il est habituel chez moi...

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Bon, l'essentiel c'est d'être prêt ce matin à rejoindre  la sympathique équipe qui organise la fête de l'étang de Saint-Ouen, j'aime m'y rendre de bonne heure le matin, pour me fondre au mieux dans le fonctionnement de la manifestation... Il est 7h30, Je me gare et avec mon gros sac sous le bras, je rejoins le village des stands, mon nom est indiqué, je dépose mes affaires et j'attends de voir la personne qui met en place les participants. Le gars arrive, je suis juste à côté de mon emplacement...

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Qu'à cela ne tienne, me voilà à l’œuvre, j'ai deux grilles et une table, plus quelques chaises. Tout ce qu'il me faut ! 

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Par contre, l'année prochaine il me faudra prévoir des crochets pour relier mes cadres aux grilles, avec du fil de fer, je peux les accrocher de chaque côté, mais pas au milieu ! J'ai mis des textes à la place, et tout a bien fonctionné.

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Un peu plus loin, un artiste du bois, un artisan qui réalise des jouets en bois installe son stand, et petit à petit une véritable ménagerie apparaît, un cheval, un écureuil, un oiseau, une grenouille, une carriole, un train avec ses wagons, plein d'objets absolument magnifiques se mettent en place... Juste à côté de moi à gauche, c'est l'ami Jean-François Deschamps qui arrive un peu plus tard avec son épouse, il installe ses superbes aquarelles et ses photos pleines d'humanité, réalisées avec du matériel argentique ! À ma droite, c'est l'association Cuba libre de monsieur Burlaud qui prend place, tout à l'heure je m'offrirais un mojito pour faire le voyage !

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Il y a une brocante aussi, très familiale, un stand de la CGT, et aussi des Gilets Jaunes, qui sont venus en force, avec leur chamboule tout à tête de Macron...

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Et puis l'Afrique est là bien sûr, Afrivision et quelques autres, c'est le Sénégal qui est à l'honneur aujourd’hui, et j'ai beaucoup apprécié leur apéro à base de gingembre, il m'a rempli de joie et de bonne humeur, et du coup, plein de gens ses sont arrêtés à mon stand, que du bonheur !

François Lebert sur son stand entouré de ses œuvres

J'ai beaucoup apprécié le mafé de bœuf, une préparation sénégalaise, la portion était généreuse et savoureuse... Puis vers 15h, des danses africaines se sont mises en place, et leur belle énergie était un plaisir partagé par tous, sous un soleil de fête également...

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La foule était bien présente au rendez-vous, entre la brocante, la visite des stands et le spectacle aux couleurs de l'Afrique, il y avait de quoi faire, on pouvait même jouer à la pétanque, et pour d'autres encore faire un tour de canoë sur l'étang, organisé par une association de protection de l'eau...

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Voilà, je suis rentré en fin d'après-midi, heureux comme un roi, beaucoup de rencontres, d'échanges, de contacts, j'ai même trouvé sur la brocante une collection complète en plusieurs volumes de la Marquise des Anges, de quoi me rappeler un bon souvenir de mon adolescence...

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Bravo à toute l'équipe, le travail effectué a été une belle réussite, comme la fête !

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Merci à vous tous, et vivement l'année prochaine !

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Popul’air de fête est une manifestation organisé par le Cercle culturel vendômois.

luc Rigel en dédicace

"Ingré de folie" à Ingré près d'Orléans (45)

luc Rigel en dédicace
luc Rigel en dédicace

Cela de passait  dimanche 23 juin à Ingré où la manifestation consistait à donner libre court à 12 artistes pour qu’ils peignent une toile de 1,80 x 3m entre 9h à 17h. 

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Notre ami Patrice Demongeot était parmi les artistes.

Patrice attaque sa toile

luc Rigel en dédicace

Les artistes à l’ouvrage

luc Rigel en dédicace
luc Rigel en dédicace

L’affiche de la manifestation

Une autre toile

La toile de Patrice terminée

Actualité des livres

Jean-Yves Duval : Le rêve éveillé du Calife (Ella Editions)

Adolescent, Abou Youssouf fait un rêve prémonitoire : à la tête de combattants moudjahiddin, il abolit les régimes autocratiques arabes et recrée les frontières de l’Empire Ottoman. Dans son rêve, il est la réincarnation d’Hassan Ibn al-Sabbah, le « Vieux de la Montagne » qui avait fondé au xiesiècle la redoutable secte des haschichins et passe pour être le premier théoricien du terrorisme politico-religieux.

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Parvenu à  l’âge adulte, Abou Youssouf s’engage, au nom de la Nation Islamique, à bâtir un califat planétaire, Musulmania, comme Hitler et le régime nazi avaient rêvé de bâtir Germania et Thomas More Utopie.

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Arthur et Djamila, deux jeunes français, vont se retrouver au centre de la lutte implacable menée contre cet homme insaisissable.

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Le rêve éveillé du calife est un thriller palpitant qui plonge le lecteur au cœur du terrorisme et l’entraîne dans les coulisses des pouvoirs qui influencent le monde.

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ISBN : 978-2-36803-371-5

Ella Editions - 42 route de Chavannes - 28300 Lèves 

ella-editions@orange.fr

Jean-Yves Duval en signature à la Maison de la Presse de Mamers (72)  Photo Didier Leplat

Jean-Yves Duval en dédicace

Jean-Yves Duval, journaliste romancier, secrétaire général du Think tank «Nouvel avenir», est diplômé de l’institut National des Hautes Etudes de Sécurité (INHES) et de l’Institut des Hautes Etudes de La Défense Nationale (IHEDN). Le rêve éveillé du calife est son huitième roman.

Puzzle macabre

Après avoir exercé sa coupable activité d'intermittent du spectacle durant 50 ans comme comédien, metteur en scène, auteur, marionnettiste, le voici donc qui sort à 76 ans son premier roman. Un thriller qui vous entraîne dans une enquête au cœur du Perche et de Nogent-le-Rotrou de 1871 à nos jours.

puzzle macabre de Luc Rigel

Luc Rigel en signature à l’espace culturel Leclerc à Nogent-le-Rotrou (28) Photo Didier Leplat

luc Rigel en dédicace

Quand Matt, journaliste au Miroir Républicain, reçoit un message de son vieux copain fossoyeur au cimetière de Nogent-le-Rotrou, il ne se doute pas où il met les pieds.

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Relever une tombe pour faire un peu de place, certes, mais quand il s’agit de cette jeune fille sauvagement assassinée cent trente ans auparavant, une vieille et sombre histoire remonte à la surface.

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Il faudra patienter jusqu’à la dernière page pour que cette affaire, dont les racines plongent dans le Perche du dix-neuvième siècle, livre tous ses secrets.

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Luc Rigel est comédien, auteur et metteur en scène. Sous son nom de scène (Luc Ritz), il n’a cessé depuis 1959 d’enchaîner les spectacles en France et à l’étranger. Il a naturellement choisi le Perche, sa région d’adoption, pour situer le cadre de son romain policier.

ISBN : 978-2-35992-063-5 - 10€

Editions de l’Etrave - La Talbotière - 61130 Igé - contact@editions-etrave.fr

Dramagraphies - Acte II

Michel Lagarde réalise des autoportraits photographiques multiples en noir et blanc. Il ne s’arrête pas aux frontières d’un art ni à celles d’une définition.

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Son dernier livre Dramagraphies Acte II est le résultat d’un travail considérable, empruntant au maquettiste et à l’architecte, au décorateur et au comédien, à l’éclairagiste et au peintre.

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Toutes ces images répondent à l’envie de raconter des histoires. Elles croustillent, dans le noir et blanc de la scène, entre le rire jaune et le maintien pincé, entre le grotesque et la solennité.

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Son site internet : http://michellagarde.com

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Editions du «Petit Oiseau» en colaboration avec l’APPPF

dramagraphie II de Michel Lagarde

Vous pouvez commander en ligne ici

Le livre : 29€

Format 30 x 30 cm, 100 pages

Co-édité par l’APPPF et les éditions du Petit Oiseau

mai 2019, ISBN : 978-2-9552629-5-5

L’escamoteur - ©Michel Lagarde

Objectif Trombinotron

Dans cet ouvrage, je vous explique comment j’ai pu, par le hasard de découvertes diverses et la rencontre de personnes fortuites, créer le Trombinotron.

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C’est une machine fantastique

pour faire des portraits

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Elle nous permet de naviguer à travers les siècles puisque le chemin parcouru par la lumière passe à travers un objectif datant de 1890, et traverse une chambre en bois de 1930, pour finalement se retrouver piégée par un capteur numérique contemporain.

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Vous comprendrez comment je crée mes portraits à l’ancienne, inspiré de ma culture du courant pictorialiste, en passant par Nadar, Proust et bien d’autres influences.

Didier Leplat et son Trombinotron
Portraits réalisés au Trombinotron
Le livre Objectif Trombinotron par Didier Leplat

20

ISBN : 978-2-9568736-0-0 - Edition mai 2019 - 104 pages plus couverture

Edition - Conception - Réalisation : Didier Leplat - www.didier-leplat-photo.com

30, rue de la Ferrière - 28240 Fontaine-Simon - didier@didio.biz

Vous pouvez commander en ligne ici

Portraits réalisés au Trombinotron

Mon père inventeur

l'avion à aile ronde de Robert Leplat

L’avion à aile ronde

Robert Leplat, a déposé plus de 400 brevets dans sa vie. Son fils Didier Leplat, vous retrace son parcours dans ce livre de 128 pages.

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Créateur de PMP

la célèbre marque de trains électriques miniatures HO des années 1950.

Le pantographe des locomotives électriques

C’est en créant ses modèles réduits de locomotive qu’il eut l’idée de la simplification des pantographes et en déposa le brevet.

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Le pistolet distributeur d’essence

C’est en effet lui qui a inventé le système à venturi

qui stoppe la pompe quand votre réservoir est plein.

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l’avion à aile ronde

Le manque de moyens financiers ne lui a pas permis d’aller jusqu’à la commercialisation de son invention.

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La poupée qui marche

Après étude et dépôt de brevet, la société qui lui avait acheté a déposé le bilan et la poupée n’a jamais été commercialisée.

robert Leplat

Robert Leplat - 1916-1999

Un coffret trains électriques miniatures PMP
La poupée qui marche
Pistolet distributeur d'essence

ISBN : 978-2-9526482-9 - 20 euros - Mars 2019 - 128 pages

Edition - Conception - Réalisation : Didier Leplat

didier@didio.biz - 30, rue de la Ferrière - 28240 Fontaine-Simon 

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Le pistolet distributeur d’essence que tout le monde connait

Un coffret PMP

Didier Leplat présentant son lvre

La poupée qui marche

Le pantographe inventé par Robert Leplat

Le pantographe que l’on retrouve sur la plupart des locomotives

Notre partenariat avec « La Gazette »

Le Perche par Didier Leplat

Depuis bientôt un an, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».

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Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.

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Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.

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Le numéro 46 est en cours d’impression, il vous permettra de découvrir votre région et une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.

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N’hésitez-pas à vous abonner.

Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

4 rue de la Mairie 28190 PONTGOUIN

site : gazette28.com

L’actualité des expositions

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