L'égo a quatre ans...

1, 2, 3, nous irons au bois... relire les numéros précédents.

4, 5, 6, les vidéos, aussi.

7, 8, 9, au gui l'an neuf.

10, 11, 12, c'est mieux que les aventures de « La Pérouse » !

L'égo, c'est comme les huitres, il en faut douze pour être heureux.

G4 et langue de bois… ou comment nos gouvernants luttent efficacement contre l’effondrement annoncé de notre civilisation !

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L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) octobre 2019

Edito

Octobre 2019 - L’effondrement

Par François Lebert

Effondrement(s)


Anthropocène

Collapsologie

Forêts en feu

Sécheresse intime

Effondrement intérieur...


Quand la réalité du jour

devient une menace pour le lendemain.


Quand la présence de l'homme

porte préjudice à son avenir.


Je m'effondre en toi,

mon frère, ma sœur, mon ami(e)

et je m'effondre sur moi-même

comme le migrant

au fond de la Méditerranée

comme le gilet jaune

qui voit sa main arrachée

comme l'ouvrier

dont usine est délocalisée...


La tête s'incline

mais c'est le cœur du système

qui s'effondre plus bas,

encore plus bas, toujours plus bas...


Y aura-t-il encore un après

à Saint Germain des Prés?

photo Didier Leplat

Les ombres

Par Alain Isenegger

L’effondrement

Sujet d’actualité

Pollution  pvc  réchauffement

Le monde se disloque

Alors je sirote

Mais bientôt

Trop de glace dans le jaune

Peut-être un jour je le boirai sans eau

Ou bien en poudre

Alors  je m’enivre de formes 

De couleurs

D’histoires

De rêves

Je regarde les étoiles

Les galaxies


Le cosmos

Je m’enivre de nature

De paysages

D’eau 

De vent 

De pluie

D’orages

D’éclairs

Parfois la lumière apparait

Repoussant les ténèbres

Alors je vis

Je profite

Et la vie est belle

Alors

Peut-être à demain …

Dessin d'Alain Isanegger

La fin de tout

«Le monde est comme un homme, il naît, il grandit, et il meurt.»

Saint-Augustin


Ce matin, à la radio, une voix angoissée me rappelle avec insistance que « la fin du monde est proche ! »

Je ferme les yeux en buvant mon café chaud.

Mais, à propos, de quelle fin du monde s'agit-il ?

Est-ce la fin du monde de Bolsonaro avec ses forêts abandonnées aux flammes ?

Est-ce celle de l'Angleterre dont le brillant Boris Johnson décide de suspendre la démocratie pour mettre en place sa vision humaniste du Brexit ?

La fin du monde Trump, qui joue avec les bombes nucléaires 

et les déclarations tonitruantes avec le soutien du Ku Klux Klan ?

La fin d'un monde où le pouvoir Chinois peut laisser mourir en prison un prix Nobel de la Paix.

Celle de l'Italie et son néo-duce Salvini pour qui un bon migrant est un migrant mort ?

Où celle du monde d'Orban qui cire les bottes de ses militaires et entoure son pays de barbelés ?

La fin du monde Poutine, qui annexe au vu et au su de tous la Tchétchénie, la Crimée,  qui aide le pouvoir en Syrie à effacer les citoyens rebelles avec des moyens qui détruisent tout sur leur passage ?

Et celui d'Erdogan, en Turquie, qui sait si bien envoyer en prison

les journalistes et les écrivains trop rétifs au discours officiel ?

La fin du monde Macron, qui nous fait savoir que les violences policières dans son pays n'ont rien d'irréparable, en attendant qu'il nous ressuscite l'octogénaire tuée à Marseille d'un tir de LBD, qu'il ramène Steve à la vie et qu'il redonne une vue normale à tous ces gilets jaunes éborgnés par ses policiers, en toute fraternité ?

Donc la fin de ce monde-là est proche ?

La fin d'un monde où les patrons, les banques, les hommes politiques s'engraissent et se gavent en manipulant et en exterminant les plus faibles quand ils ne leur servent plus à rien.

Un monde qui continue paisiblement à produire des tonnes et des tonnes de plastique, de déchets chimiques en tout genres, et des tonnes et des tonnes de déchets nucléaires...

Un monde où la culture et l'intelligence ne sont plus que des lointains souvenirs dont on cherche à se débarrasser par tous les moyens...

Le monde civilisé étant déjà disparu depuis bien longtemps, sans faire de bruit.

dessin François Lebert

En attendant la société postindustrielle continue de ravager la planète...

Vous pensez vraiment que la fin de ce monde-là est proche, ce n'est pas une blague ?

Mon café fume encore sur la table du déjeuner.

Je regarde par la fenêtre.

Il fera jour dans une bonne demie heure.

Je me demande bien ce que je fous là, dans ce modeste appartement, en attendant l'arrivée du soleil.

La fin du monde est proche...

La fin de tout, ou de rien ?


Vendôme : 7 h du matin

Le mardi 17 septembre 2019


Je me suis inspiré en partie de l'éditorial de Thierry Guichard

dans le Matricule des Anges n° 206 de septembre 2019...

Par François Lebert

Effondrement de l’humanité

Chers lecteurs,


Notre mensuel « l’Ego du moi(s) », qui commence à être connu mondialement (dont le but officiel est de traiter de sujets sociétaux sans apporter de réponses mais dont le vrai but est de traiter de sujets sociétaux en posant des questions) a décidé ce mois-ci de lancer un débat sous forme de test. Le thème en est : QUEL AVENIR POUR L’HUMANITÉ ?


Pour ce-faire, nous vous posons un certain nombre de questions auxquelles vous devrez répondre par «oui» ou par «non» en  cochant la case correspondante. Vous trouverez les conclusions en fin de l’article. Prêts ? Allons-y !


PEUT-ON VIVRE BIEN :

Dans une société qui va mal ?


Dans des villes où l’on coupe les arbres pour laisser le champ libre aux caméras de surveillance ? 


Dans un monde où on déforeste des régions entières dans le seul but de s’enrichir alors qu’on nous bassine que la consommation de papier tue les arbres ?


Dans un pays où, bien que le droit de manifester existe, on interdit quand même les manifestations ?


Avec un gouvernement qui, après le référendum pour l’Europe où le peuple a dit «non» on fait comme s’il avait dit oui ?



Dans un pays où « l’art contemporain »
a remplacé l’art ?


Dans une société où la culture, ses acteurs et ses manifestations sont bientôt réduits à la portion congrue (quand il en reste une) ?


Dans une société où l’hôpital doit être «rentable» ?


Dans un pays où on ne peut pas se faire soigner si on n’a pas une carte de crédit ? (si, si, ça existe !)


Dans un pays où les édiles condamnés pour malversation sont trop «fatigués» pour aller en prison mais pas assez pour continuer à gérer les affaires municipales malgré une interdiction d’exercer une fonction publique, et après un jugement d’inéligibilité ?  


Dans une société où tout le monde condamne la « Saint-Barthélémy » mais tolère les guerres de religion ?

dessin François Lebert

Qu’est-ce que tu fais ?

Je creuse la tombe de l’humanité

Alors creuse bien, parce qu’il y a du monde !

Dans une société où la télévision ne sert qu’à abrutir les gens à coups de pubs et d’émissions débiles dans le seul but de s’enrichir tout en nous empêchant de réfléchir ?


Dans une société où on nous impose des limitations de vitesse de plus en plus drastiques (peut-être justifiées) tout en laissant les constructeurs faire de la pub pour des bolides qui roulent à  200 km heure ?


Dans cette même société où ou permet aux jeunes conducteurs qui viennent d’avoir leur permis de s’acheter un de ces bolides en question ? 


Dans un pays où, au café, le jus de fruit est plus cher
que le verre de vin alors qu’on lance des campagnes contre l’alcoolisme ?


Dans une société où il est interdit de faire du purin d’ortie pour que Monsanto puisse continuer à nous vendre ses poisons au prix fort ?


Dans une société où on ne peut pas montrer sa quéquette à la sortie des écoles (c’est interdit, heureusement !) mais où le porno est en accès libre sur le net ?


Dans un monde où j’arrive même pas à vendre
mes peintures ?



Bref, chers lecteurs, cette liste est loin d’être exhaustive, vous vous en doutez, et nous n’épuiserons pas le sujet ce mois-ci.

Donc réfléchissez bien avant de répondre et quand ce sera fait, reportez-vous sur le lien si-dessous pour avoir notre analyse !

Par Guy Coda

«Et à part ça?...»

Texte et illustration Patrick Davido

« - On va tous mourir !

- Pourquoi vous me dîtes ça ?

- C’est un fait. On y va tous !

- Vous ne m’apprenez rien. Ce n’est pas un scoop !

- Mais c’est l’Humanité qui va mourir !

- Le PC ne va pas fort, certes… Mais « l’Humanité » paraît toujours.

- L’espèce humaine est en danger…

- Ah oui… le réchauffement climatique !

- La pollution des mers, les côtes submergées, des eaux empoisonnées et des terres infectées !

- Oui… nous allons vers des temps inéluctables de famines et de guerres…

- Réfugiés climatiques, violence des nations! 

- De grandes épidémies.

- Ouragans, Tornades, Tsunamis…

- L’explosion de volcans si longtemps endormis…

- L’éveil de Yellowstone, ses ondes de choc répandues jusqu’en Afrique… puis le ciel obscurci…

- Les forêts dévastées, l’oxygène épuisé.

- L’inversement des pôles, l’irradiation solaire, la chute d’un corps céleste! 

- L’Apocalypse, en somme.

- Apocalypse Now!…»


Après un court silence…

«- Et à part ca ?

- Rien de transcendant. Toujours pareil.

- Ca va, chez vous ?

- Très bien. Mon fils doit partir 6 mois dans l’océan arctique, travailler sur une plateforme pétrolière… et ma fille a trouvé un emploi fixe dans une banque d’affaires.

- C’est super !

- Et chez vous ? Votre ainé est bien haut fonctionnaire, n’est-ce pas ?

- Oui. Et il se lance dans la politique. Il milite dans un parti socio-écolo-libéral…

- Oh ! Et vous parlez ensemble de ses convictions ! ? De ses idées pour la planète ! ?

- Euh… il cherche surtout à me rassurer sur le fait qu’il se prépare ainsi une bonne retraite…»

monument aux morts

Réduction de la dotation des anciens premiers ministres !

Dessin de Henri Plessiet

réduction de la dotation des anciens premiers ministres
réduction de la dotation des anciens premiers ministres

Earth inspiration

Par Valentin Chevauché (Alias CVZ)

Nous souillons tout en essayant de camoufler sans cesse les traces laissées derrière notre passage.


Les sales traces que nous laissons éradiquent totalement les espèces vivantes autour de nous. Malgré ça nous continuons de plus en plus vite à foncer tête baissée vers une ultime option dont nous n’aurons aucun contrôle.


C’est pas grave ce soir y’a une nouvelle série sur Netflix.

Œuvre réalisée dans l’Essonne, la taille de l’escabeau donne la taille de la fresque

réduction de la dotation des anciens premiers ministres

Karl Marx’s Ecosocialism

Par Pierre Belleney

Les épisodes précédents : Piero, le narrateur, a subi à Shima, plan d’urgence sanitaire du Ministère de la Santé Publique, un traitement qui a effondré sa libido; ses bonzaïs, son amie Alicia, pianiste et chanteuse, le soutiennent dans cette épreuve. Au cours de leurs promenades au bord de la rivière, Alicia et Piero  rencontrent la fourmi Annabelle ainsi que Leonardo, le piroguier au charmant baiser. Maintenant, Alicia travaille à l’étranger.  


Ce matin, je me promenais  le long de la rivière. La partie canalisée de son cours est le domaine des graffeurs et d’un ridicule petit pompier avec un drôle de rictus; un jour, je l’ai vu appuyer sur la manette de son extincteur et taguer frénétiquement «MASS EXTINCTION» sur toute la rive.


L’autre partie est livrée à elle-même; les arbres, les ronces, les plantes aquatiques y pullulent à quelques dizaines de mètres de barres d’immeubles blancs et orangés. 


Zombie comme jamais, d’une humeur particulièrement maussade, je traînais des pieds au milieu d’un fatras de vieilles cannettes de bière, de spray à peinture éparpillés au milieu de racines plus délirantes que les rêves de Dali et de lianes aussi farcies d’épines que la tête de Jésus; soudainement, au coin d’un caillou bleu, une petite voix très volontaire m’interpella avec obtempération, «Hé! Piéro, gros panard! Stop là!».


Étonné, avec mon petit trente huit et ma montre molle à dix heures, je me suis baissé: Annabelle me regardait droit dans les yeux, l’air de la nana que son môme commence à sérieusement gonfler. Elle reste calme mais il vaut mieux faire diversion. 


Je branche Annabelle sur la question qui me taraude depuis qu’une bonne partie de sa tribu a été massacrée par une bande de chiens voraces venus de Finance. 


Au campement, son esprit s’est aiguisé sérieusement durant les soirées autour du feu avec les rescapé.e.s.


- Annabelle, la diminution de l’émissions de dioxyde de carbone nécessaire à la stabilité de la température sur terre est-il bien un projet incompatible avec les conditions nécessaires à l’accumulation du capital?


- Yes, mon p’tit Piero; tant que l’accumulation de capital est possible, une grande partie de la planète peut devenir impropre à la vie; ça ne va pas les arrêter ! Les perturbations du métabolisme de la nature, ils s’en foutent! Les riches survivent probablement mieux que les pauvres aux changements climatiques.! C’est clairement une lutte des classes et l’écologie ne peut éviter d’en faire les frais; hug! ainsi écrit Kohei Saito dans  Karl Marx’s Ecosocialism. Capital, Nature and the Unfinished Critique of Political Economy. 


Dit par un prof agrégé d’économie politique à l’Université d’Osaka, ça peut paraître étrange… Mais Karl était bien de cet avis. C’est clair dans ta p’tite tête, mon p’tit Piero? 


- Imagine! Nous prenons les commandes.


- Ça risque d’être agité avant d’en arriver là! Faudra bouffer des lacrymos! Et des grosses baballes! Mais dis-toi bien aussi que, durant la révolution russe, une monstrueuse contradiction s’installa dès lors qu’il fallût produire les marchandises nécessaires à la survie de la population: les militant.e.s affecté.e.s à la direction des entreprises ne pouvaient à la fois appliquer les critères de la rentabilité capitaliste et garder inchangées leurs convictions communistes. 


La contre-révolution fut accomplie lorsque les militants qui avaient été placé à la tête des industries étatisées proclamèrent avec Staline qu'ils cessaient de considérer la révolution mondiale comme leur objectif pour appliquer les lois du capital sur le territoire russe.

C’était, certes, une époque où la clé de la réussite était l’industrialisation massive mais maintenir la production nécessaire à la survie de la population supposera toujours de veiller farouchement, durant une période de durée indéterminé, à un total abandon, sur toute la planète, des lois du capital, des notions de marchandises, de salaires et d’appropriation privée dont celle des femmes et des enfants. 


- C’est pas gagné.
- Non, c’est pas gagné, Piero. Mais c’est plus optimiste que de clamer que l’humanité va s’effondrer.

- Ça fera des montagnes de cadavres.
- Tu es un gros pessimiste; tu vois, je suis vivante. Suis le mouvement! rentre la jambe droite entre la main droite et le pied gauche. Tu rabats le pied, tu changes de main, tu reviens en face. Main gauche sur le côté, bien sur tes appuis, tu passes la jambe gauche devant le pied droit. Tu replies la jambe droite vers l’arrière et tu ramènes ta jambe gauche pour revenir en position de départ. OK? Vas-y.

Peintures anonymes.
Photographies : Pierre Belleney.

Effondrement

Hip! Hop! Je me prends une gamelle maison, la tête dans la vase verdâtre au milieu d’une belle irisation de fuel.

Annabelle se marre. Tout va bien. Ouf.

l'effondrement
les ombres

Notre partenariat avec « La Gazette »

Le Perche par Didier Leplat

Depuis bientôt un an, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».


Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.


Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.


Le numéro 46 vous permettra de découvrir votre région et une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.


N’hésitez-pas à vous abonner.

Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

4 rue de la Mairie 28190 PONTGOUIN

site : gazette28.com

L’actualité des expositions

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Mise à jour le 14 octobre 2019

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