Février 2020 - L’évasion fiscale

L’Ego du moi(s) Vidéo

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Vidéo de l'Ego du moi(s) Février 2020

L'évasion fiscale vue par l'équipe de l'Ego du moi(s)... La prison pour certain et l'évasion pour d'autres... De Carlos G... à Patrick B..., une petite satyre imaginée entre ces gens qui bien souvent s'entraident mutuellement. Sans vergogne, nous vous refaisons le coup de la malle !

Edito

Comment tout dépenser ?

Par Didier Leplat

L’évasion fiscale, c’est 823 milliards d’euros qui ne rentrent pas dans les poches de l’union européenne. La France y contribue pour 117,9 milliards et se trouve évidemment sur le podium en 3e position derrière l’Allemagne (125,1M) et l’Italie (190,9M).


Pour la France, cela représente 1,8 milliard par individu !


Comme je pense, que ni vous, ni moi, n’êtes dans vos comptes à un milliard près, cet argent se retrouve sagement entassé dans les poches d’une poignée de voleur ! D’ailleurs ces voleurs pour se justifier, disent plutôt qu’ils font de l’optimisation fiscale !


Bref, imaginez plutôt tout ce qu’on pourrait faire pour l’humanité avec cet argent disparu des poches communes de chaque état.


Mais, avez-vous une notion relative de ce que représente
1 milliard ? Comparons à la notion de temps, en prenant la seconde comme unité, facilement appréhendable puisqu’elle correspond en gros à notre pulsation cardiaque. Et bien :

1 million de seconde = 11 jours

1 milliard de seconde = 32 ans

Cela permet de bien prendre conscience de ce qui s’échappe au profit de quelques uns… Surtout quand on sait combien on nous oblige à serrer la ceinture… avec des arguments bidons comme :

la dette des états ; le trou de la sécurité sociale ; le vide des caisses de retraites ; l’impossibilité d’augmenter les salaires…

Sans compter que nous pourrions facilement annihiler et éradiquer la faim dans le monde, apporter l’eau potable partout… et bien d’autres projets au profit du bien être de l’humanité.


Question subsidiaire :

Comment un homme, ou une femme, peut espérer dépenser tout cet argent dans une vie ?

Vous avez 2 heures !

hyperbolisation sympathique Didier Leplat - L'évation fiscale

Hyperbolisation sympathique Didier Leplat

A nous les paradis fiscaux !

Par Paul Baringou

Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou

NOUVEAU

Tous les moi(s) un petit condensé de l’actualité
vue par notre dessinateur de presse du Mans.

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Il était une fois

un joli pays qu'on appelait le monde.


Dans celui-ci, ceux qui ne possédaient rien, les Rougons étaient condamné à travailler, au profit de ceux qui possédaient tout : les Makars

ils avaient le choix de leur activité, mais ils devaient donner la force de leurs bras et de leurs têtes contre une maigre pitance 

et parfois même un petit pourboire....

Ils travaillaient, travaillaient, et plus ils travaillaient,  plus ils devaient d'argent à leurs prévaricateurs !

Ceux qui possédaient tout se chargeaient de planquer les richesses produites dans des endroits cachés que les Rougons ne pouvaient même pas imaginer...


Mettre tout cet or à l'abri de l'avidité des Rougons, c'était devenu la norme.


Remplir des coffres-forts dans ce que certains appelaient des paradis à fric, c'était le seul but de l'existence des Makars...


Les Rougons, eux, ils devaient travailler, toujours, encore travailler, travailler encore et toujours plus pour vivre de moins en moins...


C'était une drôle d'histoire, mais hélas ce n'était pas une blague.

Les plus humbles étaient en enfer, et les plus riches, une petite poignée, s'offraient le paradis à ciel ouvert !


L'enfer des Rougons, c'était le travail, et le paradis des Makars, c'était tout le bénef du travail !


Seule la mort pouvait apporter un peu de réconfort dans ce monde-là.

Peut-être que l'intelligence avait existé ici, il y a bien longtemps sans doute, mais elle s'était éclipsée à cause de la fatigue des siècles et des siècles...


Ce qui avait existé auparavant, cette fameuse intelligence, avait disparu un jour, sans laisser d'adresse, elle avait été remplacée au pied levé par son contraire, la bêtise...


Même les dieux étaient devenus le cri des voleurs et des assassins !

Le paradis des Makars

Par François Lebert

dessin François Lebert

Vol au dessus d’un nid de cocus

Une main avait tracé ces quelques mots sur un bout de papier

juste avant de se la faire couper par la police des polices...

Les contours de cette triste histoire n'avaient que l'éternité pour frontière...


Son fluide viscéral était l'argent liquide... Sa seule devise :

« Fric Transit Gloria Mundi...»


Je n'ai pas de conseil à te donner noble ami

mais si tu veux vivre en bonne santé,

comme un honnête homme,

il vaut mieux éviter cette planète :

leurs habitants sont si cons 

qu'ils se préparent à la faire exploser!!!

Panier percé

dessin Alain Isenegger

Par Alain Isenegger

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Le marchand de sable et la poudre aux yeux !

Si l’évasion fiscale provoque toujours – et fort heureusement – la colère de ceux qui n’ont rien à faire évader, il n’en reste pas moins vrai que cette pratique continue à se développer, dans la plus totale indifférence des gens haut placés qui sont atteints de cécité chronique pour la bonne et simple raison qu’ils en sont eux-mêmes les acteurs les plus zélés.


Difficile en effet d’imaginer l’ouvrier de chez Peugeot ou la concierge de mon immeuble exfiltrer en Suisse, au Luxembourg, Jersey ou autres iles Caïman des revenus qu’ils ne possèdent et ne possèderont jamais! Et pourtant!


Et pourtant je vais vous raconter l’histoire de Raymond Contébon, un gars qui, à défaut d’argent, a su exploiter son génie pour s’enrichir quand même au nez et à la barbe d’un fisc français bien connu pourtant pour son intransigeance dès qu’un tricheur gagnait moins de dix mille euros par mois.

  C’était en 1973. Un beau matin le douanier Suisse de faction au poste frontière de… vit un cycliste arriver vers lui tranquillement au pas lent de son vélo. Lorsque l’homme arriva à la barrière le douanier, bien sûr, consciencieux comme un suisse, l’arrêta immédiatement :


- «Bonjour Monsieur ! Avez-vous quelque chose à déclarer ? » Tout en interrogeant le quidam il jetait un regard très professionnel sur l’homme et son vélo, un beau vélo flambant neuf qui brillait de tous ses chromes, et il vit immédiatement le gros sac bombé attaché sur le porte-bagage de la bicyclette.

- « Et ce sac, là ? qu’est-ce qu’il y a dans ce sac, là ? » 

- « Dans le sac, là ? Oh, pas grand-chose Monsieur, juste du sable ! »


Perplexe, le douanier se grattait le menton. Du sable ? Hou là-là, c’était plus que louche ! ça cachait sûrement quelque chose ! Du… Du sable aurifère peut-être !!! Il fallait agir, et tout de suite :

- « Ouvrez moi ce sac, que je voie un peu ! »

- « Mais certainement, Monsieur le douanier ! Certainement ! »


Raymond détacha le sac qu’il vida dans un grand seau à la demande du fonctionnaire. Celui, armé d’une loupe à fort grossissement en fouilla méthodiquement le contenu mais au bout d’un moment force lui fut de constater qu’il s’agissait bien de sable, uniquement de sable, un sable tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Il s’était donc trompé, mais, poussé par sa déception, il n’allait pas laisser l’autre s’en tirer comme ça. Il prit alors son air le plus suspicieux :

- « Et... On peut savoir ce que vous allez faire en Suisse avec ce sable ? »

Raymond ne se laissa pas démonter :

- « Oh, c’est tout simple, Monsieur le douanier ! Mon beau-frère qui vit en Suisse est en train de faire des travaux dans la maison qu’il vient d’acheter avec ma sœur, alors je vais lui donner un petit coup de main! Je suis maçon, alors…» 

Mais le douanier, énervé, frustré comme un douanier bredouille ne le laissa pas finir :

- « Allez, c’est bon, c’est bon, circulez ! »

Il ouvrit la barrière pour laisser passer Raymond qui disparut bientôt dans la campagne helvète.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En effet, la même scène se reproduisait chaque week-end : Raymond arrivait sur son beau vélo avec le même sac de sable sur le porte-bagage. Et comme le fonctionnaire de service n’était pas toujours le même, Raymond devait à chaque fois se plier au même rituel, en vidant son sac de sable pour une fouille méthodique qui se concluait à chaque foi bien sûr par un non-lieu. L’affaire dura ainsi quelques années puis un jour tout s’arrêta. Raymond ne reparut plus à la frontière, au grand dam des douaniers qui, à force de le voir, avaient fini par sympathiser avec ce gentil garçon un peu innocent.

Hé oui, Raymond Contébon ne repassait plus la frontière. Raymond s’était installé en Suisse où il avait ouvert un compte dans une des plus grosses banques du pays. Il avait en effet gagné beaucoup d’argent en faisant pendant des années de la contrebande de vélos…

Par Guy Coda

dessin Guy Coda
dessin Guy Coda
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Capitaine Capital

Texte et illustration Patrick Davido

Capitaine Capital barrait en fond de cale

Son navire Amiral.

Il éleva son fils Karl,

Celui des trahisons filiales,

Mais d'autres à la conscience vénale,

Puis d'autres... de parfaits trous de balles…


Capitaine Capital garait son arsenal

D'étalons or, valeurs métal,

Dans des actions, des feux de paille;

Spéculations… risque total.

Folie avide, fièvres des salles

Quand les marchés toujours, s'emballent…


Capitaine Capital gardait de l'argent sale,

Ces évadés de banques bancales,

Ces émissions pourtant banales,

évasion fiscale par Davido

Ces transactions presque légales.

Farces lucides, jeux de canailles

Mais divertissements de taille...


Capitaine Capital fardait son animal 

Vision du but final,

Sa tentation d'une liberté très inégale,

Son total manque de sens moral.

On l'arponait dans le journal

Mais tout lui paraissait égal…


Capitaine Capital aimait les succursales.

Le profit seul pour idéal,

Juché sur son grand piédestal,

Il manoeuvrait, sur le canal,

La fluide croisière aux mille escales

De l'évasion fiscale.

C’est pas de l’évasion, c’est de la migration !

Par E. T.

Création Enzo Tosoni
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Machine à laver…

Par Philippe Govin © Les lapinsgovin

Philippe Govin
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L’actualité des Livres

Cliquez sur le titre de chaque livre pour voir les infos

Par Stéphane Maillot

Illustrations de G. Dezelle

Par Média’Plumes

De Thiron-Gardais

Par Jean-Yves Duvel

La mémoire effacée d'Abigail par Jean-Yves Duval

Par Serge Simon

Par Paul Baringou

Par Paul Baringou

Notre partenariat avec « La Gazette »

Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».


Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.


Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.


Le numéro 47 vient de paraître et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.


N’hésitez-pas à vous abonner.

Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

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Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

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site : gazette28.com

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V2 Mise à jour le 5 février 2020

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