Après toutes ces dernières déconvenues, le monde semble reprendre sa place, se rééquilibrer en quelques sortes.
Une lueur peut-être est apparue.
L’histoire l’a toujours dit : «C’est quand tu as les deux pieds dans la merde, parfois dans le trou, que tu dois obligatoirement commencer à réfléchir, faute de quoi, tu meurs».
Les alentours du trou étaient déjà très glissant depuis quelques temps, mais la fête battait toujours son plein.
Au diable les mesures humanitaires, l’hôpital, les vieux, la pollution et j ‘en passe, continuons à jouer, à nous enflammer, à dilapider, à exterminer ; nous avons encore le temps.
Mais la roue du carrosse en passant sur le trou s’est brusquement cassée. Il faut maintenant la réparer, mais «merde» les outils sont à l’étranger.
Alors il va falloir du temps.
Ce temps que nous avons retrouvé pour que nous puissions prendre notre temps.
Puisse ce temps nous donner des idées, de bonnes idées pour éviter un naufrage programmé.
La nuit, légèrement vient de s’illuminer, c’est peut-être une chance pour nous de retrouver la lumière disparue, l’humanisme et la clarté.
«La liberté est une solution si tenté qu’on puisse l’atteindre..»
Quand on parle de liberté, on est tout de suite sur un sujet un peu casse-gueule, c’est pourquoi je voudrais tout de suite faire la différence entre liberté et liberté. A mon sens on peut faire la distinction entre les notions de liberté «politique» (juridique et social) et de liberté «intellectuelle» qui peuvent parfois paradoxalement prendre deux directions contraires.
Nous parlerons que très peu de la notion de liberté «politique», tout simplement car je ne suis pas le mieux placé pour en parler, car c’est celle que l’on connaît tous et entre nous, c’est assez redondant.
Pour moi, la liberté intellectuelle est bien plus intéressante à explorer, et surtout, on n’en parle pas assez!
Cette idée de lumière dans la liberté résonne en moi comme la liberté de notre âme. Ce feu lumineux qui se consume en nous. Le fait de pouvoir intellectuellement plonger au plus profond de la réflexion concernant ce qui nous entours, les évènements nous affectants, nos émotions, nos peurs, etc... il n’y a pas de limite à cette réflexion.. C’est de cette liberté qu’on ne pourra jamais nous priver. Seulement nous même pouvons nous privé de cette liberté et malheureusement nombre de personnes se privent inconsciemment de cette liberté. La liberté de penser par soit même.
J’ai choisie d’accompagner ce court texte par un travail réalisé avec la participation d’un artiste au talent fou, Valentin Chevauché aka CVZ.
Je vais prendre le temps de vous présenter ce travail car c’est une façon que j’ai trouvé pour pourvoir mettre en scène ces deux idées de libertés. Cette représentation d’un monde utopique met en scène une série de mannequins customisé(es), on peut y trouver les différents éléments ainsi qu’un aspect cosmopolite de l’humain, puis, en arrière plan, l’apparition de «mots» qui m’évoquent ce monde utopique. J’y vois un monde où le mélange culturelle et social serait de mise, un monde où «l’être» remplace le «paraître», un monde a l’écoute de son environnement. Au final ce serai à mon œil un monde où la seule liberté serait de vivre. Mais ce monde est utopique car il ne se mari pas avec un système économique.
Et s’il s’agissait de juste modifier un tant soit peu notre façon de voir les choses, et d’en désirer d’autres?
Baptiste Colliette.
Avec la participation du talentueux CVZ, merci a toi.
La 4e dimension, que nous appelons Espace-Temps, entoure nos nuits terrestres de luminaires défunts, pour certains… depuis longtemps déplacés pour tous les autres.
Tout ce qui, en physique, nous procure aujourd'hui nos connaissances essentielles, nous montre en fait une image fausse, pour qui voudrait considérer et ne voir que l'instant T de notre observation.
Comme St-Thomas, nous sommes depuis deux mille ans portés à croire ce que nous pouvons voir. Depuis Léonard de Vinci, la connaissance s'est construite sur l'observation mécanique du réel.
Aujourd'hui, pourtant, aidé d'outils adéquates, l'astrophysicien scrute un ciel dont chaque lumière évoquera un temps différent de l'Histoire du Cosmos ; des formes dont chacune des couleurs ne sera visible que dans un spectre qui échappe aux possibilités de nos sens, et donc de l'oeil humain.
Le chemin qui mène vers les étoiles ne sera pas une promenade dans une sorte de forêt dont les contours seraient définis et parfaitement dessinés. Ce chemin remonte le temps à chaque étape. Chaque corps céleste décrira un lieu très reculé, pour certains antérieurs à la terre elle-même. Des lieux dont on peut observer la trace car leur lumière nous parvient.
Ces connaissances nouvelles influencent notre façon de voir. La Terre, comme l'Homme, nous ont longtemps paru trôner au centre du monde. A ce Géocentrisme succéda l'Héliocentrisme plaçant le soleil au Centre de l'Univers. Le dogme battu en brèche, il devenait enfin possible d'aborder notre condition humaine en admettant que ce que nous voyons dépend d'un angle de vue et ne reflète pas la lumière tout entière.
Ces connaissances nouvelles ont finalement montré l'étendue de cette toile infinie de noirceur, sur laquelle quelques motifs éloignés les uns des autres, les Galaxies, agglutinent des points de lumière appelés étoiles, en assurant leur fragile équilibre gravitationnel…
Ces connaissances nous ont montré insignifiants et perdus quelque part où il devient difficile de nous repérer.
De notre point de vue, un soleil est un monstre en fusion nucléaire. Toutes les ondes de lumière dont notre vie terrestre dépend, nous viennent de cette boule incandescente. Toute la connaissance que nous avons des autres corps célestes, tournoyant autour de ce noyau central, nous vient de leur face éclairée… Car nous ne pouvons connaître que ce qui est mis en lumière.
A l'échelle du Cosmos, cette lumière essentielle et centrale, déifiée par d'anciennes civilisations, n'est plus que la poussière d'une voie lactée… une poussière galactique.
Einstein nous a accoutumé à cette idée de relativité que la physique démontre, que la pensée intègre.
Ainsi, les lumières qui nous viennent de face, les lumières parfois trompeuses dont nous ne voyons que le reflet, les lumières qui nous viennent du passé… Celles qui nous éclairent comme celles qui nous trompent dans un espace courbé qu'on croyait linéaire… Toutes ces lumières véhiculent l'information que nous connaissons, que nous voyons.
Ces lumières, même si leur aspect défit le temps comme l'espace, il convient toujours de les bien observer. Le trompe-l'oeil existe. L'aveuglement menace. La flamme consume.
Mais aussi, dans cette obscurité plus présente qui nous berce, des feux-follets surgissent d'un simple clair-obscur et c'est de cette lumière dont, souvent, nous parlons…
Je suis dans le plus grand embarras : le thème qu’on nous propose est sans doute l’un des plus beaux, riche de tous les possibles, ouvert sur la vie et tout ce qui en fait la beauté, la rareté. Il en est même la substance. Il ouvre toutes les perspectives, permet toutes les audaces, tous les espoirs, toutes les utopies. Lumière ! Quel mot magique ! Peut-être le plus beau mot de notre langue, de toutes les langues !
Mais malgré cela, je ne sais pas quoi en dire ! j’ai beau chercher, rien ! je tourne en rond comme un vieux singe en cage, mais en vain ! Le silence ! Abyssal, le silence, tant ce mot m’a ébloui !
Pourtant, il est tant de lumières !
Celle du soleil du matin qui efface les angoisses de la nuit, qui réchauffe le monde et les cœurs, qui fait chanter les oiseaux et voler les abeilles! Celle qui fait briller les yeux des filles et donne envie de s’aimer dans les champs emplis de fleurs sauvages ou sur un doux lit de mousse au cœur de la forêt !
Lumière, celle qui anime l’esprit des humains, qui en fait des inventeurs, des créateurs, artistes, scientifiques, philosophes, et qui a donné son nom à un siècle que des esprits «éclairés» ont inscrit dans l’histoire comme le début d’une ère nouvelle où l’homme devait enfin avoir sa vraie place…
Lumière, cette farceuse, patronyme de deux frères qui ont ouvert la porte à la magie d’un art nouveau où elle a eu (et a toujours) le tout premier rôle !
Mais lumière aussi qui éclaire bien malgré elle le spectacle d’un monde qui court à vitesse presque équivalente vers une fin qui sera terrible si nous ne trouvons pas les moyens de l’en empêcher !
Oui, le thème est riche, et pourtant hier encore je ne savais pas qu’en dire. Je commençais à désespérer quand soudain : lumière ! j’ai trouvé ! Je vais vous dire que je ne sais pas quoi dire, et en le disant je trouverai peut-être ce que j’aurais du dire si j’avais su quoi dire, mais comme je ne le sais pas je ne le dirai pas, voilà, c’est dit !
…Et puis le rideau est tombé. Quelqu’un a crié «lumière» et, sage et disciplinée, elle s’est allumée, et je me suis réveillé, les yeux encore éblouis par la magie du spectacle de la vie…
Lumière, ce fut ce jour béni où mon cousin Claude Tournéry eu la bonne idée de me montrer comment on développait les photos.
Renée, la maman de Claude et la femme de Fernand, mon parrain, s’occupait de moi souvent le jeudi après-midi. Ils demeuraient à Colombes, non loin d’où nous habitions et je m’y rendais à pied. Je devais avoir 10 ans.
Ce jour là, Claude qui avait à l’époque une vingtaine d’année, était présent, et il m’invita à assister au tirage de photos, activité qu’il pratiquait depuis peu. Curieux de nature, je le suivis. Cela se passait étrangement dans le grenier de la maison de banlieue. La pièce était sombre et une lumière rouge envahissait l’espace. Sur une table ou plutôt une sorte d’étagère, Claude avait disposé des assiettes à soupe dans lesquelles se trouvait du liquide. Il y en avait trois et il m’expliqua rapidement que dans la première se trouvait du «révélateur», dans la seconde du «fixateur» et de l’eau dans la dernière.
J’étais très intrigué et intéressé par tout ce mystère qui planait autour de cette ambiance rougeâtre.
Ensuite, il prit un châssis avec un verre et l’ouvrit. Il déposa sur le verre un négatif, puis par dessus il y plaça un papier blanc avant de refermer le châssis. Tout était nouveau pour moi, je ne connaissais même pas les termes et les objets que j’utilise dans ma description !
Bref, le châssis fut retourné et Claude le plaça sous une ampoule qu’il éclaira brièvement. Ensuite, il rouvrit le châssis et récupéra le papier blanc. Il le trempa dans la première assiette et à l’aide d’une sorte de pince il agita l’ensemble…
Pochette de papier photo vierge « Lumière » que j’ai retrouvée dans mon ancien stock de vieilleries !
C’est là que le miracle s’accomplit, une image fantôme apparaissait sur cette feuille de papier dans l’assiette… Plus le temps s’écoulait, plus elle devenait nette et bien contrastée. C’était magique, à tel point que ce fut un basculement dans ma vie et que toutes mes actions furent dès lors consacrées à la photographie…
C’est avec une très grande tristesse que nous apprenons le décès de Marc Garanger, auteur photographe et réalisateur, Prix Niepce 1966, co-fondateur et ancien président de la SAIF.
Son énergie, formidable et communicative, son engagement permanent pour la défense des auteurs et militant du droit d’auteur, lui ont permis d’être sur tous les fronts pendant près de 40 ans pour la défense professionnelle des photographes.
Engagé, Marc Garanger l’était aussi dans sa photographie. De la guerre d’Algérie qu’il a subie comme appelé du contingent, il a su « dévoiler » le vrai visage à travers ses portraits de femmes algériennes de 1960 dont il a su saisir dans le regard la dignité et la colère. En partenariat avec l’association Mai Pourquoi, nous avions d’ailleurs organisé une exposition de ses photos en 2013 à Nogent-le-Rotrou.
Nous avions aussi organisé avec lui une exposition pour commémorer le 50e anniversaire de Mai 68. Période durant laquelle il fit de nombreuses photos.
Marc, tu vas beaucoup nous manquer !
Durant le repas de fin d’année de l’association Mai Pourquoi en 2013
À droite de Marc Garanger : Michel Defaux et Jean Thenaisy (Photo Didier Leplat)
Marc Garanger photographié au Trombinotron de Didier Leplat au Mans en 2014
Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».
Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.
Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.
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