Nature morte : les néonicotinoïdes de retour dans les champs de betteraves vont tuer les abeilles.
Les néonicotinoïdes sont ces pesticides «tueurs d’abeilles» qui n’étaient plus autorisés en France depuis le 1er septembre 2018, suite à la loi biodiversité de 2016.
Par Alain Isenegger
Edito
Une drôle de guerre
Avec son allié Flitoxnéocotinoïdes la Betterave a gagné la première bataille contre les Abeilles et mis gravement en danger notre bonne vielle planète.
Apres l’ensauvagement, le pseudo verdissement, un autre mot est dans la bouche de la plupart de nos soi-disant économistes «le rendement».
Ce rendement ou croissance ronge depuis des lustres, dans une longue agonie, notre cerveau, l’atrophie, bref, nous rend fou.
Ces derniers temps un mystérieux mal venu d’ailleurs, peut-être des dieux, nous décime. La protection et la vigilance sont donc de rigueur, mais ces deux derniers éléments ne riment guère avec bénéfices outranciers.
Qu’importe, les mots du poète et de la raison. Ils n’ont que peu de valeur. La vraie valeur, c’est celle du portefeuille, cette bonne vielle monnaie sonnante et trébuchante de l’oncle Picsou, l’ancêtre du non moins célèbre Donald …
Alors, que vas t’il se passer ?
Après les périodes glacières, les réchauffements climatiques, tsunamis et autres canicules, la nature morte est peut être notre prochain futur.
- Ben l’bonjour, voisine! Alors, comment ça va-t-y ?
- Ben ma fouè, pas trop mal ! Et vous donc !
- Oooooh ! Ben alors là, v’savez, d’puis qu’mon homme est parti à la pêche, j’me fais ben du mauvais sang, allez !
- Oh ! Et pourquoi donc ?
- Ben y parait qu’y z’attrapent pus grand-chose comme poisson ! T’nez, la dernière fouè y z’ont tout juste ram’né que’ques morues et un peu d’maquereau ! Pensez ! C’est pas en bouffant d’la morue tous les jours qu’Dieu fait qu’les gosses y vont s’dév’lopper comme y faut, allez !
- Oh ben ça pour sûr ! Mais comment ça s’fait donc qu’y a pu d’poisson comme ça ?
- Ben y paraitrait qu’y z’auraient trouvé un nouveau continent par là-bas !
- Un nouveau continent ? l’Amérique p’têt’ ben ?
- Mais non voisine, l’Amérique ça fait ben un bail qu’y l’ont trouvée ! Pensez ! Même que c’était un colon espagnol, un…Christian, ou P’têt ‘ben Christophe, j’sais pu trop, qui l’aurait trouvé en premier ! Non non non, là c’est encore une aut’ affaire ! Tout en plastique qu’y s’rait, c’continent là !
- En plastique ? un truc moderne quoi !
- Ah pour ça, c’est moderne !
- Mais il est grand comment, c’machin là ?
- C’machin là ? Ben comme un continent, voyez ! Un peu plus qu’l’Amérique, à peu près…
- Mais comment ça s’fait -t-y qu’on l’a pas trouvé avant ?
- Et ben, c’est sûr’ment qu’on nous dit pas tout ! J’suis même sûre qu’on nous cache des choses !
- Vous croyez ? Mais qui…
- Et ben l’gouvern’ment, tiens donc !
- Oôôôôh! Y z’ont pourtant l’air ben gentils quand on les r’garde à la télé !
- L’air, p’têt’ ! Mais y z’ont pas la chanson, si vous voyez c’que j’veux dire….
- Ah bon…Mais alors, l’continent en plastique, c’est grave ?
- Ben... L’problèm’ c’est qu’dans c’machin là les poissons y z’ont du mal à s’reproduire y parait ! Alors moderne ou pas, nous, qu’est-ce qu’on peut faire j’vous l’demande ? Faut quand même ben qu’on bouffe et qu’on gagne deux trois sous pour payer l’loyer et envoyer les gosses à l’école ! Alors si les poissons y peuvent pu….
- C’est sûr M’me Jouy, c’est sûr ! Mais c’continent moderne là, tout en plastique, il est-y habité ? Parce que si y a des habitants, y doivent avoir une drôle de gueule ! Une gueule en plastique ! Ah ah ! J’aimerais ben vouèr ça !
- Ben pas mouè ! Ah ça non ! Mouè, des gens comme ça j’ai pas trop envie d’en vouèr ! Pensez, y fraient peur aux gamins, j’suis même sûre qu’y f’raient tourner l’lait des vaches ! D’ailleurs y doiv’ pas ben êt’ en bonne santé ces gens-là ! En tous cas c’est c’que m’a dit l’docteur ! L’plastic c’est pas bon pour la santé, qu’y m’a dit ! Utilisez du verre, ça c’est bien ! Du coup nous ont boit plus d’eau minérale du tout ! Qu’des trucs dans des bouteilles de verre ! En plus c’est meilleur !
- Alors si j’comprends ben y a pu qu’à manger d’la viande, quouè !
- Ah non ! Ah non ! D’la viande ! N’importe qouè ! a’c toutes les salop’ries qu’y mettent d’dans, en tibiotiques a’c d’la nourriture animale et du méthane ! C’est encore pire que l’poisson en plastic !
- Y restent pu qu’les légumes alors ?
- Ah mais non ! Là c’est pareil ! V’z’avez vu c’qu’y z’y foutent aussi dans la terre les péquenots ? Alors là, tiens, ren du tout !
- Ben alors c’est quoi qu’on peut encore bouffer M’me Jouy ?
- Ren !
- Ren ?
- Ren !
- Ben y a pu qu’à crever alors !
- Ah ben ça y est ! V’z’avez quand même compris ! ON VA TOUS CREVER ! Pour sûr ! La nature est morte !
- La nature, morte ?
- A c’t’heure y a pas pu mortqu’la nature !
- La nature morte ! Ben sapristi, si j’avais pu imaginer une chose pareille !
- Imaginez, imaginez, voisine ! V’z’êt’ encore loin du compte, alle z! Bon c’est pas l’tout ! Mon bonhomme y va bentôt rev’nir d’la pêche, va falloir qu’j’m’en occupe, comme d’habitude !
- Ah ! V’z’allez faire quèq’ galipettes, pas vrai ?
- Ben c’est qu’c’est à peu près tout c’qui nous reste ! Alors on va quand même pas s’priver, hein ? Pis après il ira à la pêche aux moules et y va encore rentrer moulu moulu moulu ! Et au fait, est c’que l’vôt y va toujours à la pêche aux coques ?
Les épisodes précédents : Piero vit à Shima, un programme du plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique. Le traitement qu’il a subi a fortement perturbé sa libido et son identité de «genre» : ses bonzaïs, Alicia, ses ami·e·s, le soutiennent en la quête de son intégrité. Alicia a néanmoins dû repartir en Afrique: les lettres et Messenger maintiennent cependant le fil ténu de leurs amours.
Sur les ossements des morts
Shima, dimanche, 18 octobre 2020
Tournons le dos à la fête sinistre, sur l’Esplanade de la Vieille Shima. Ils, elles sont tous et toutes là, et les enfants, ils et elles, tous et toutes, et les enfants, en file, à l’horizon, noire silhouette serpentine en procession, face au ciel de sang qui se baigne dans la mer.
Une femme, peut-être une jeune femme, elle en a la silhouette, en robe – à mi-jambes, serrée à la taille – debout, la tête baissée : elle tourne le dos à la fête sinistre.
Voilà, chère Alicia, où j’en étais, au musée, face à cette peinture, dans mes méditations et errances masquées; ce qui ne m’avançait guère dans une éventuelle réponse à cette question fondamentale de savoir ce qu’est une nature morte.
Cette foule immobile, figée, est bien morte. Une telle quantité de sang semble laisser penser qu’un grand massacre vient de se dérouler. Voici donc pour ce qui pourrait concerner l’aspect mortifère des natures mortes, tableaux de chasse témoins de nos morbides pulsions à trouver esthétique l’exhibition de cadavres aux regards révulsés et stupéfaits.
Mais que dire de la nature ? si généreuse en pièces de poissons, de fleurs et de fruits, majestueuse corbeille de mariage entre familles royales. En cette agitation festive incessante, nul silence : bruissements, crissements, hurlements, vagissements et tant de variations. Oui, la nature est bruyante. C’est pour cela que j’aurais tendance à conclure que la nature morte est silencieuse, que le silence est la caractéristique première de la nature morte ; un silence de mort, stupéfaction de cette foule à l’horizon, noire silhouette serpentine en procession, face au ciel de sang qui se baigne dans la mer.
Par Pierre Belleney
Sinon, parce que je ne voudrais pas en rester sur d’aussi terrifiantes visions, je voulais juste te dire que, à Paris, le 18 octobre 1950, a été adoptée la convention internationale pour la protection des oiseaux, qui fait apparaître la notion d’espèces menacées d’extinction, et la nécessité de préserver certains habitats naturels.
Je me demande vraiment si cela est une bonne voie que de résoudre des problèmes de vie et de mort avec des conventions, ces règles implicites qui semblent venues de nulle part tant nous en avons oublié leur histoire.
Coupes de fruits, mosaïques figées, que nous dites-vous des belles hellènes, de la mer, bleue, des oliviers, des espaliers, des terrasses et salades de fruits jolies, jolies, jolies.
Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».
Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.
Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.
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