Pour s'en sortir sans sortir : la transgression et les dernières recommandations de nos gouvernants. Pour nous, transgresser, c'est lutter contre l'interdiction, c'est explorer les chemins escarpés, c'est peindre le soleil en vert, les arbres en bleu, la mer en rouge... Pour simplifier, transgresser c'est... râler, profiter de l'instant présent et ne pas se laisser emmerder !
La transgression c’est la contradiction
Par Alain Isenegger
Avoir une bonne situation, manger équilibré, boire raisonnablement, faire de bonnes nuits, c’est très raisonnable, mais c’est aussi très restrictif, donc par déduction ca peut devenir très chiant.
Les artistes, enfin les vrais l’ont bien compris en s’engageant, en dénonçant, parfois en se révoltant et en désobéissant à des systèmes de masse prés établis.
Transgresser c’est lutter contre l’interdiction.
C’est explorer des chemins escarpés.
C’est visiter des gouffres, des abimes.
C’est peindre le soleil en vert, les arbres en bleu, la mer en rouge. C’est photographier l’invisible, sculpter les nuages, danser sur les étoiles.
C’est donc aussi rêver, se laisser bercer par la douceur des paysages et du temps, sans penser au lendemain.
Pour simplifier, transgresser, c’est râler, c’est profiter de l’instant présent et ne pas se laisser emm……. même si en ce moment on à plutôt les deux pieds dedans…
Dernières nouvelles, interdiction de parler, de se toucher, d’éternuer, à quand l’interdiction de respirer ?
Avant d’écrire quoi que ce soit sur la transgression, je suis allé vérifier sa signification dans le (les) dictionnaire.
J’y ai trouvé plusieurs définitions, plus ou moins développées, et je me suis approprié celle-ci qui m’a paru – à mon sens - la plus intéressante :
«D'un point de vue conceptuel, la transgression signifie traverser la limite pour atteindre l'illimité. La transgression ne s'oppose pas à une limite mais elle franchit toutes les limites dans leur principe, c'est-à-dire qu'elle affirme la possibilité de vivre autrement.»
«C'est l'acte de dépasser toutes limites (tabous par lesquels l'humain se distingue). Elle se distingue des idées de faute et de péché. La faute est l'acte de refuser une limite fixant l'appartenance à une communauté humaine; c'est le refus de la norme éthique. Le péché est une distance religieuse face au divin.»
On peut en conclure que la transgression est un acte qui peut être interprété différemment selon la façon dont on se situe par rapport aux normes en vigueur.
Ainsi d’aucuns la vivront comme une agression, une remise en cause de leurs fondamentaux, tandis que pour d’autres elle sera perçue comme un progrès, une ouverture, une libération.
Tout est dit, il n’y a rien à rajouter. Mon propos se bornera donc à vous livrer quelques exemples qui sont, ou ont été, des transgressions vécues comme positives ou négatives selon les époques et les groupes sociaux, dans une liste non chronologique, non exhaustive, et infiniment subjective.
Il me faut aujourd’hui vous confier une seconde horreur. Dans mes moments de solitaires ennuis, je deviens de plus en plus addict à La Gazette de Shima où sévit toujours – comment cela est-il possible ? – l’outrecuidant plumitif qui, en son abyssale paranoïa, étale ses pensées les plus tordues en total irrespect des règles les plus élémentaires d’une pratique urbaine et courtoise de la conversation. Résisterons-nous à partager les dernières pérégrinations philosophiques de l’Irradié ?
Piero
Nous vivons une ère de transgression marine. Les eaux envahissent les continents.
Serait-ce que les sols s’affaissent ou que s’élève le niveau des mers ? que les statues d’airain s’enfoncent dans une moelleuse argile, bourbier fangeux d’une foule immonde, dépenaillée, qui vocifère à la mort du père de la nation ? qu’une grande motte s’ébatte au large des sables ? qu’un old, pink, gay, flamingo goguenard picore nonchalamment sous le regard, enflammé par le soleil qui plombe les salines, d’une albe fleur de Pancratium maritimum ?
Serait-ce que nous aurions franchi les limites de la bienséance des garde-notes? que les maîtres et maîtresses revendiquent autoritairement l’accès aux territoires sacrés de nos rêves les plus intimes, gardés paisiblement par quelques vénérables squelettes au cimetière des Muhhehuneuws, le peuple de la grande rivière ?
Enfant, j’ai beaucoup lu ; adolescent, j’en devins même boulimique. C’est ainsi que je me retrouvai, perplexe, plongé dans les caves du Vatican à un âge qui ne pouvait imaginer la moindre chose sensée au sujet de la vieillesse – tout ce qui est au-delà des vingt-cinq ans – sinon qu’elle ne pouvait produire que des êtres absolument infréquentables, morbides et malsains, totalement immoralistes, nichés aux creux des multiples compromissions et mensonges d’une petite vie de couple bien élevé. Large est le chemin de la perdition, étroite la porte de la vie, inhumaine la crucifixion d’André, amen.
Puis j’écoutai Morrison ; pas le Van ; enfin, j’ai écouté aussi le Van. Mais je préfère encore et toujours le James Douglas qui hurla le meurtre de l’amiral et le viol de Clara Clarke, son papa adoré et sa maman chérie.
Mais non, je n’ai jamais osé imaginer une chose pareille. Mes parents n’étaient qu’amour. C’est juste que Jim, en son ivresse, publique et aggravante circonstance, balança, sur scène, à Miami, comme ça, tout de go, «You're all a bunch of slaves !» (Vous êtes une bande d’esclaves !) et que, disant cela, son exhibition et son comportement furent jugés indécents et outrageux envers les bonnes mœurs.
Il est préférable de se taire et de ne jamais énoncer nos lamentables servitudes, à moins de désirer – angéliquement, comme un petit Jésus de trente-trois ans – sombrer dans une épingle, à deux cents de l’heure, dans les bras d’une dame, blanche, demie-nue, à l’affût devant un sapin tricentenaire, sur la route de la cité des Burgiens, par un soir, glacé, de l’an II de la Covid qui submerge les mégalopoles sous les vociférations, vaines, d’orgiaques trompettes milliardaires, démasqués à minuit, alors qu’au-dehors règne le silence des rues interdites et que pèse, tant, la solitude sur les messieurs célibataires, en petites tenues, face à une production japonaise, très spéciale, où des militaires, borgnes et patibulaires, s’acharnent à pénétrer, sauvagement, de jeunes maquisardes, liées, tous membres écartés, après avoir, sans vergogne, assassiné, devant elles, leur chéri d’une balle dans la nuque.
Que conclure de ce fatras sordide ?
La transgression est-elle un abusif privilège des maîtres et maîtresses, aux corps défendant de leurs esclaves ? Est-ce immoral que de l’écrire ? que d’écrire aux esclaves que la transgression est, ici et maintenant, appel à la révolte ?
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