Mai 2021 - Exposition

V02 mise à jour le 2 mai 2021

L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) Avril 2021

Petit film nostalgique du temps où les expositions étaient encore possibles ! Des artistes, un lieu magique et hop, c’est l’instinct qui revient et ressurgit de l’intérieur même de l’âme de chaque créateur qui se doit par tous les moyens divulguer son travail… l’essence même de sa vie

Exposition

Par Alain Isenegger

Exposition médiatique, image de la  seringue qui pénètre tendrement dans la chair humaine. 

Maintenant,  le tableau est aussi célèbre que celui de la Joconde de Léonard de Vinci ou celui de la laitière de Johannes Vermeer. 

Sans oublier son entourage, vaccins, sérums, injections, inoculations, labos, scientifiques, charlatans, journalistes,  dentistes, vétérinaires, vaccinodromes, thromboses, cupidité ; un nouveau mouvement vient d’apparaitre !

Mais, où sont donc passées nos bonnes vieilles expositions : les bons moments du vernissage, le pétillant, les cacahouètes, les discutions endiablées, le resto de fin de soirée et parfois le retour un peu difficile. Tout un monde perdu comme celui des dinosaures au détriment d’un autre avec de nouveaux Aliens.

Pour lutter  tout simplement contre ce catastrophisme, j’ai un remède : 

Une bonne vieille exposition sous un soleil radieux, le cubi de blanc dans la glacière, un peu de charcutaille à consommer avec ou sans modération !!! 

Oublions  le  cholestérol, le sucre et les gammas GT, un seul mot d’ordre, plaisir, création !!!

Et mer… à la sinistrose et à ce put… de virus.

Santé …

dessin Alain Isenegger

S’exposer !

Par Paul Baringou

Paul Baringou
Paul Baringou

Tous les moi(s) un petit condensé de l’actualité
vue par notre dessinateur de presse du Mans.

Ce qu'il veut nous exposer

Un an déjà d'attente, de pause,

Pour une culture de portes closes,

D'écrans béquilles et de psychoses,

Foules virtuelles que virtuoses

Ou baladins gagnés d'arthrose,

Sculpteurs souffrant d'une scoliose...

Rencontrent seulement lorsqu'ils s'exposent

Sur des groupes d'échanges et de proses.


Peu essentiels sont les musées

Comme les galeries où exposer.


Comment bien vivre ses passions,

Mettre les gens en relation

Dans un partage d'émotions

Quand, dans l'attente des décisions

Venant de haut, chaque ambition

Se heurte sans cesse aux restrictions

Qui touchent espaces de créations,

Salles de spectacles, d'expositions ?


Ce n'est jamais vraiment ruser

Que d'inventer d'autres projets.


Cette longue absence terne et morose

De nos écrins d’œuvres encloses,

Boites écarlates, belles, qu'on explose

A la figure, qui vous arrosent

De doux plaisirs à fortes doses,

De jaune, de bleu, de noir, de rose…


Ce long éloignement du sujet

Suscite ses malaises, ses nausées.


Boites à musiques, boites à fictions,

Boites des sens, des sensations,

Coffrets des anciennes traditions

Sur les cimaises, en position,

Croisements des idées, des visions,

Visites telluriques d'irruptions,


De tant d’œuvres d'art allégés,

Tant d'espaces semblent sclérosés. 


Sans être vu lorsque l'on ose,

Dur est de se remettre en cause,

Car les manières que l'on oppose

Se nourrissent de mille et une choses

Qui se complètent lorsqu'on expose,

Lorsqu'on discute chaque dépose,

Chaque nuance qui s'impose…

Tout ce sur quoi l'envie repose.

Dessin de Davido

Nous manquent ces chemins croisés

Que l'on discute sans les juger.


L'art nous demande des décisions

Que les regards, que l'opinion,

Que chaque mot, chaque allusion

Accompagnent d'une fine intrusion,

Petites failles de l'érosion

De nos boîtes crâniennes en action...

L'artiste, inquiet de ses pulsions,

S'adonne au jeu des rédemptions,


Nous invitant à voyager

Vers ce qu'il veut nous exposer.

Texte et dessin Davido

Exposer ou exploser ?

Par Guy Coda

Exposer c’est «s’exposer», c’est se mettre en danger, se soumettre au regard des autres, à leur jugement, voire à leur sanction.

Il faut donc avoir de bonnes raisons pour ça : désir d’échanger, narcissisme, besoin d’argent… Souvent d’ailleurs, on cumule toutes ces raisons. 

L’artiste, en effet, a besoin du regard des autres, sinon quel jugement pourrait-il avoir sur sa production s’il n’a pas un repère,  un point de comparaison ? Le sentiment d’esthétique, de beauté, n’existe que parce qu’il est le produit d’expériences partagées tout au long de l’histoire de l’humanité. La beauté «ex nihilo», détachée de tout contexte, ça n’existe pas.

Le narcissisme me parait être une des qualités minimales que se doit d’avoir un artiste puisque c’est ce qui le pousse à créer. L’artiste a, comme tout un chacun, besoin d’affirmer son existence par sa production. Mais si cette nécessité est aussi aigüe chez lui, plus peut-être que pour le commun des mortels, c’est que l’acte créatif s’adresse d’abord à sa propre subjectivité, et touche par là même ce qu’il y a de plus profond, de plus personnel en lui, d’où, d’ailleurs, sa fragilité.

Quant au besoin d’argent, il est on ne peut plus légitime. Le problème, c’est que pour la majorité des gens, l’art est quelque chose à part, un accessoire, un loisir réservé à quelques originaux, aux artistes, quoi, et il est évident qu’acheter une œuvre d’art, surtout en cas de crise, c’est foutre l’argent par les fenêtres ! On achète d’abord les choses «utiles» ! On n’hésitera pas à mettre mille euros dans un iPhone mais on ne paiera pas deux cents balles pour un dessin ! Heureusement, il y a quand même des gens qui, même s’ils ne sont pas des praticiens de l’art, ont compris la nécessité de la création pour la société, et aussi pour eux, pour leur plaisir, parce qu’ils ont une réflexion, une culture qui le leur permet. Et la culture, c’est bien ce qui manque le plus aujourd’hui à cette société écartelée entre les trois pôles de la connerie en marche : télévision, réseaux sociaux et téléphones portables ! 


Mais aujourd’hui, on expose de moins en moins. Aujourd’hui, on installe! Et comme je n’ai pas envie de m’installer dans l’installation, je n’expose plus, ou presque. Un peu dans le milieu associatif. C’est tout. Voilà. J’ai plus envie ! Maintenant, si l’an prochain on a un président de gauche, alors on verra à ce moment-là ! On peut rêver, non ?

Et oui !

Par François Lebert

dessin François Lebert

Artiste ? C’est où quand on peut !

Par Philippe Govin © Les lapinsgovin

Philippe Govin

Graphic Systhem

Texte et photos Didier Leplat - (Réédition février 2017)

Un dessin de Mimi qui représente bien la synthèse de ces expositions

La caméra utilisée

Une vue globale de l’exposition 1980

Mes premières bissections symbolisantes exposées ici en 3D dans des petites vitrines

Nos CV étaient rédigés sur de très grandes cartes postales dont les timbres étaient à nos effigies !

Une parodie des idées noires de Franquin avec des têtes réalisées par Brigitte

La fameuse chaise qui vous fait réfléchir !

Le coin de l’acceuil

Que la lumière fut !

Le carton d’invitation de la première exposition d’après des dessins de Mimi et Philippe Govin

Dreux, fin des années 70, une bande de copains et copines, nous faisions une belle équipe et chacun essayait d’épater l’autre !


A chacun sa spécialité, Philippe Govin, dessinateur et peintre en lettre de formation, Mickael François - dit Tartempion ou Mimi -, dessinateur de bande dessinée et poète rêvant éternellement d’un nouveau monde, et moi-même, créatif, graphiste et photographe.


La rencontre avec René Maltête, le célèbre photographe roi de la photo gag, nous émoustilla un peu durant une exposition qu’il avait organisée au nom de l’association « Art en Dreux ». Cela nous donna l’élan nécessaire pour nous lancer dans ce projet fou de réserver l’ancienne chapelle à Dreux pour y créer une exposition. Se joignirent à nous, Brigitte Maillard « Bribri », Christiane « Kiki », Xavier Mermeulen, Gabriel Peytour et bien d’autres personnes dont j’ai perdu le nom.

La salle est immense, très haute de plafond et ce n’est que le défi et la fougue de la jeunesse qui nous motivèrent pour assumer ce challenge.


Déjà, notre premier souhait était de « couper » la salle pour la rendre moins haute de plafond. Pour ce faire j’ai eu l’idée de tendre des fils de fer et d’y accrocher des feuilles de rouleau de papier Sopalin. Ce fut un travail fastidieux qui nous prit une bonne partie de la nuit mais qui en valait le coup. Cela métamorphosait complètement la salle qui paraissait bien plus grande.


Je m’occupais de la communication, de la réalisation des affiches et des cartons d’invitation. Il fallait prévenir la presse, mais là, c’était facile pour moi vu que je connaissais tous les rédacteurs des trois journaux locaux puisque j’y travaillais ou y avais travaillé.

L’équipe de choc avec Gabriel Peytour et Mimi en repos !

A Dreux, on tourne en rond !

« C’est bien c’est chouette, original…

Il fallait y penser »


Le thème pour l’année 1981 tournait autour des grimaces à notre image, puisque nous nous étions portraiturés ainsi.


Le thème pour l’année 1982 tournait autour des clowns avec les magnifiques aquarelles de Mimi en raccord avec le film tourné durant le nettoyage du chapiteau du cirque Zavatta de passage à Dreux.


Pour ma part, c’est durant ces expositions que j’ai pu présenter mes premières bissections symbolisantes, j’y ai exposé mes photos sur les gitans, mes premières photos déformées à la photocopieuse et moult expérimentations comme cet œil géant dont la pupille tournait doucement comme pour vous hypnotiser… Cela m’a permis de me familiariser avec le principe de l’exposition, à savoir comment organiser, comment répartir et comment homogénéiser, tout en diversifiant, les choses pour plaire au plus grand nombre et que chaque personne en ressorte avec les pupilles remplies. 


Nous avons réalisé ainsi quatre expositions. Point de subvention, tout était financer par nos sous, « les sous à bibi » comme disait Mimi et nous avons dû quand même arrêter. Ce n’était pas par faute d’idées ni de moyens financiers, mais simplement parce que nous nous sommes tous, à part Mimi, dispersés dans d’autre villes. Qui de Philippe Govin sur Paris, Xavier Vermeulen au Canada, Brigitte en Ardèche, moi-même à La Loupe et quant à Gabriel Peytour, lui, malheureusement c’est la maladie qui l’a gagné et il nous a quitté rapidement.


Ces quatre expositions nous ont tous apporté une expérience et un savoir faire qui nous incita à poursuivre nos activités, dessinateur, graphiste ou photographe… Et toujours au service de la création et de l’art.

Tiens, un nouveau monde !


Chaque exposition avait pour thème central un petit film d’une vingtaine de minutes autour duquel chaque artiste travaillait selon ses idées et ses domaines de compétences.


C’était « Mimi » qui centralisait tous les projets de scénario pour les films et nous les réalisions ensemble. Pour l’occasion, il avait acheté une caméra Fujica Single 8 ZC1000 de chez Fujifilm. C’était le top à cette époque. La vidéo qui commençait à percer n’était pas accessible pour nous niveau budget d’une part et d’autre part les possibilités de trucages limités ne nous convenaient pas.

L’avantage du film « Single 8 » qui avait la même taille que le « Super 8 » était surtout dans la cartouche car il y avait deux bobines l’une au dessus de l’autre et non côte à côte comme dans celle du « Super 8 ». Le positionnement de ces bobines permettait de pouvoir bobiner et rembobiner le film en avant comme en arrière sur toute sa longueur et ainsi de pouvoir filmer aussi en marche arrière, bien pratique pour réaliser nos trucages. C’était moi le spécialiste et j’avais élaboré un compendium à placer devant l’objectif avec quatre caches. De sorte que nous pouvions filmer en superposition quatre fois de suite. Idéal pour dédoubler et même quadrupler des personnages sur la même image. La caméra possédait un compteur d’images précis qui nous permettait de travailler à l’image près.


Les trucages étaient réalisés selon les méthodes de Gorges Méliès, directement à la prise de vue. A cette époque nous étions encore loin d’imaginer que ces trucages pourraient se faire plus facilement avec un ordinateur.

Notre méthode de création était essentiellement orientée sur la prise de vue image par image et même, grâce à l’intervalomètre, de filmer en pixilation. Cela consiste à filmer en direct mais en décomposant les mouvements filmés, image par image, à intervalle régulier. Pour parfaire le tout, nous avions construit un mini cyclo en bois et en plâtre pour servir de studio lors des prises de vues d’objets animés ou même de personnages en pâte à modeler que Mimi, le spécialiste, transformait image par image.


A la réception des films du laboratoire, nous procédions au montage, une fois que nous étions d’accord sur le montage final, nous renvoyions la bobine au laboratoire pour qu’il nous couche une bande magnétique dessus afin d’y rajouter le son en post synchro. Après réception, nous procédions aux prises de son. C’était toujours très rigolo car chacun apportait sa touche, ses idées, et ses petites voix.


Il y avait des très courts métrages expérimentaux réalisés ainsi qui étaient projetés avant le film de base. 


L’exposition globale, tournait autour du thème choisi, renforcée par la projection du film dans la salle obscure prévue à cet effet. Dès qu’il y avait assez de monde pour remplir la salle, nous lancions la projection qui durait entre vingt minutes et une demi heure.

Dans la presse, on pouvait lire : « C’est une série d’exercices explique Mimi. Nous avons utilisé la caméra comme un crayon, mais ce crayon-là va au-delà du visuel, c’est la raison pour laquelle le mouvement est presque toujours accéléré… »

« Tout le monde peut en faire autant poursuit Philippe Govin, c’est seulement une question d’idées… »


La partie expo était constituée de dessins, de photos, de sculptures et agrémentée d’objets en phase avec le décor et le thème. Pour l’expo de 1981 dont le thème était le chantier, nous avions récupéré auprès des services techniques de la ville tout un lot de palissades en bois et de panneaux de chantier. Les palissades étant agencées pour nous faire des panneaux d’accrochage. 

Pour la première exposition nous avions choisi comme thème les aléas de l’application du nouveau plan de circulation dans la ville de Dreux.

Et à cette occasion j’avais réalisé pour l’exposition un mobile qui fonctionnait avec un petit panneau solaire (voir photo). La lumière faisait tourner inexorablement une voiture, représentée par une roue, autour du beffroi de Dreux symbolisé par une silhouette blanche en bristol.


Une autre création de Gabriel Peytour représentait un ring de boxe avec, pour symboliser les boxeurs, deux simples boules qui tournaient aléatoirement en s’entrechoquant de temps en temps à l’image des véhicules qui circulaient en rond dans la ville.


Gabriel était plus âgé que nous mais tout aussi créatif. C’était un ingénieur qui avait travaillé chez le pétrolier BP et un jour, il en a eu marre de ce travail qui ne le gratifiait pas et qui allait à force à l’encontre de ses idées. Ses loisirs consistaient à créer des robots et mécanismes futuristes en inox (Imaginox) mus par des champs magnétiques. Sa rencontre avec un commercial lui permit de lui confier la distribution de ces machines. Ce commercial multicartes visitait essentiellement les opticiens de la France entière.


Il leur proposait la location des «Imaginox » de Peytour durant un certain temps pour décorer leur vitrine.


Plus le catalogue de Peytour augmentait, plus il en louait. Un moyen simple pour lui d’enfin vivre de son art.

Notre force était de ne pas se prendre au sérieux et de proposer des créations étranges qui plaisaient par leur originalité à un large public. Telle cette chaise affublée d’un panneau d’interdiction de stationner.

Dans un article de presse, mon ami le photographe René Maltête écrivait : « Ces quatre là méritent le grand prix du n’importe quoi (catégorie professionnelle) ! »

Nous faisions aussi des parodies avec notamment la réalisation de Bribri autour d’une imitation « des idées noires » d’André Franquin.


Nous avions placé un système pour compter les visiteurs, et comme le dit à nouveau René Maltête : « …L’ex-chapelle est plus fréquentée que le hall de la gare SNCF ! On y rentre jusqu’à oublier d’en ressortir. On y revient croyant toujours y être ! A tout moment on prend son pied dans l’invention qui traine. On se roule dans ce self-service de l’imprévu et d’en repartir le chariot plein de drôleries à terminer chez soi ».

Le travail éprouvant de la pose du faux plafond. Ici c’est Christiane (Kiki) qui s’y colle aidée par Philippe Govin.

Philippe Govin

Didier Leplat

Mimi sur l’escabeau et Philippe

Accrochage des œuvres

L’accrochage sur les palissades de chantier

Les artistes devant leur grimaces avec de gauche à droite : Mimi, Xavier, Didier et Philippe durant l’expo 1981

La fin d’un vernissage sous mon œil qui hypnotisait les gens !

Quelques « Imaginox » de Gabriel Peytour

Le « making of » avant et après l’expo

Philippe en pleine forme pour affronter la nuit d’accrochage du faux plafond !

Mimi reprenant des forces devant l’Ancienne chapelle avant l’installation

Philippe dans mon bureau pour les derniers préparatifs

Gabriel Peytour en train de filmer ses œuvres

Le décrochage du faux plafond

Au Bonheur des Dames

Texte et photo : Pierre Belleney

En ces temps incertains – de météo printanière, bien évidemment, car n’est-ce pas là le plus important, que le printemps nous rappelle à la vie ? – un baiser traverse la mer qui est devant moi ; brise marine, les douces lèvres d’Alicia effleurent mon épaule nue – en performeur amateur, au pâle soleil, j’expose mon corps sur la plage alanguie alors que de lugubres pensées harcèlent mon cerveau à l’idée de bientôt revoir Shima la Nouvelle ; j’erre en peine – est-il nécessaire de le préciser ? – car tant j’aimerais goûter à une certaine insouciance du lendemain, passée en berne depuis trop longtemps ; mais je crois qu’il en est fini de mes sado-masochistes et intimes considérations intérieures ; qui vois-je ? Ah, s’il vous plaît, à l’aide !

– Bonjour, Piero, tu es bien mélancolique.

– Michelin, Alicia me manque.

– Cette réflexion exige l’exposition de quelques faits préliminaires.

– Certainement.

– Je vois…

– Bon, Michelin, as-tu remarqué qu’Au Bonheur des Dames, au rayon des ombrelles, c’est la pagaille !

– Le chef avait pourtant dit de mettre toutes les bleues en bordure.

– Bravo, Michelin! Tu me suis parfaitement.

– Tout à fait, derrière toi, en file, Émile !

– Mais arrête donc !

– Tu sais bien que je suis un gros libidineux.

– Oui, tu exhibes ton phallus sacré à tous les coins de rue.

– Mais enfin, Piero ! Je ne suis pas un monstre.

– Tu dis ! Mais tu traînes dans tous les coins, à l’ombre…

– Qui n’est que projection de l’être en pleine lumière.

– Fais attention, ne révèle tous tes infâmes secrets de chambre noire. J’ai déjà peur.

– Tu vois, tu avances. Maintenant, tu as peur de moi ; cela te changera du manque d’Alicia ! Ah, ah, ah ! Tu ne veux pas venir avec moi?  dans un petit vernissage de derrière les fagots, à la Galerie des Glaces…

– Et tu vas m’offrir un gros Miko ?

– Tu es médisant. L’œuvre principale, reproduite sur l’affiche, représente un étalage de femmes nues, au bordel, les yeux exorbités, le visage cruellement peint et le corps taillés à la hache, dans une ambiance de couleurs outrageusement bizarres. On dirait l’œuvre d’un sadique narcissique en plein délire dans son harem qu’il découvre, horreur ! totalement contaminé par l’infâme virus dont on ne doit prononcer le nom qu’à voix basse si l’on ne veut être couvert de honte.

– Invite-moi à la corrida, pendant que tu es!

– Bon, alors, si tu préfères, mon petit Piero, parlons de plug anal.

– Oui, tiens, sur mon portable, je lis ça, que la critique d’art contemporaine est complice et acteur d’un système de type totalitaire, borné, exclusif, répressif, qui empêche la création de s’épanouir… un système aux mains de non-créateurs qui ne donnent rien et ne produisent rien qui puisse avoir valeur patrimoniale. Nicole Esterolle du Magazine du Schtroumpf Emergent. C’est cool, l’internet à la plage! Non?

– Ouf ! Ne le dis pas trop fort, ou reste anonyme ! Tu vas te faire excommunier et virer du marché !

– J’m’en fous, Michelin, je ne peins plus rien et ça peut toujours servir de commentaire aux faits préliminaires que tu demandais.

– Peux-tu préciser ? Là, je ne te suis pas vraiment.

– La Nicole, elle écrit aussi – c’était en 2015 : La critique d’art française vient, paraît-il, à l’occasion de l’expo Koons au Centre Pompidou, de subir récemment une de ses plus cruelles humiliations et elle s’est bien gardée d’en parler tellement elle en avait honte… En effet, Koons a exigé que ce soit sa propre agence de communication, qui s’occupe des relations presse pour son expo, et non les attachés de presse du centre Pompidou… Ce qui a permis à ses gens de contrôler la teneur des articles publiés et de s’assurer de leur bonne qualité, en donnant la gratuité pour la publication des images aux «bons» articles, et en faisant payer le prix fort, c’est dire astronomique, aux journaux ayant fait passer un texte trop critique…

– Bravo Piero ! Tu vois, ça, c’est de l’énergie. Il te faut de l’énergie, Piero ! Accumule ! Le temps fera le reste. Le futur se déroule au présent.

– OK, Michelin ; alors, on y va !

– As-tu bien entendu, Alicia ? Piero est bien vivant! Ah, ah, ah !


Et, à ce moment-là, comme par magie – est-il bien nécessaire de le préciser ? – ding ! ding ! mon portable affiche un petit cœur rouge, sous un selfie au grand sourire ; dans deux jours, la pleine Lune sera dans le Scorpion !

Je tapote, perplexe, Que faire, chère amour ? et envoie un smiley qui rit.

Mais, faut-il prendre ses désirs pour réalité ?

Servez-vous, Sunra ; photographié à Montpellier le 09 09 2019.

L’actualité des Livres

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Par Didier Leplat (photos)
et Pierre Fressonnet (textes)

Dreux, nos années 1970

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Il me poussera d’autres ailes que les anciennes…

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Par Stéphane Maillot

Notre partenariat avec « La Gazette »

Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».


Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.


Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.


 et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.


N’hésitez-pas à vous abonner.

Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

Place Saint-Nicolas 28190 Courville-sur-Eure

site : gazette28.com

Les expos et concerts avec un espoir de réouverture ?

A Verneuil-sur-Avre, nous sommes prêts !

En attendant de vous retrouver, nous sommes actifs et nous travaillons toujours sur la programmation culturelle 2021/2022.

Dès que nous le pourrons, nous vous proposerons des spectacles, des animations et des expositions. Voici le programme prévu pour avril et mai :

• un seul-en-scène avec Gauthier Fourcade «si j'étais un arbre»

• Les Ménestriers pour un spectacle musical

• les jeux de la Ludo d'Iton

• le festival de l'Eure Poétique et Musicale

• un spectacle la compagnie de danse Le Monde devant avec « Si je murmure… »

• et des expositions à l’espace Saint-Laurent bien sûr !

On vous attend… à bientôt

Et pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore,

La photo du service au grand comple :

• Julie Dautriche, responsable du service

• Didier Husson, adjoint en charge du développement culturel

• Lolita Marcel, régisseuse des spectacles

• Michaël Oudoux, Régisseur technique


Photo © KR Agency pour la ville de Verneuil 2021 - Tous droits réservés

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir


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Toute reproduction même partielle est interdite sauf accord des auteurs


V02 mise à jour le 2 mai 2021

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