Juin 2021 - Le réveil

V03 mise à jour le 4 juin 2021

L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) juin 2021

Le réveil : c'est ce jour où le soleil revient, les terrasses de café offrent leur tables pour vous accueillir, la vie reprend et l'avenir à nouveau se dessine devant vous. Après un an masqué chez vous, vous pouvez désormais envisager des rencontres, des échanges... vivre quoi !

Plutôt pour le chant du coq !

Par Alain Isenegger

Levi Hutchins, vous connaissez?

D’après mes recherches ce serait un horloger américain inventeur du réveil matin, le diable en quelque sorte!!!

Vous avez bien compris que je ne suis pas un fan de cet instrument de torture. Le chant du coq c’est naturel et beaucoup plus agréable. Tu ouvres un œil et si le deuxième a du mal à voir le jour, tu refermes l’ensemble et tu te lèves plus tard.

Aujourd’hui, le chant du volatil a disparu, mais je milite tous les jours pour le retour du gallinacée.

Au diable l’horlogerie!

Rester dans son lit, musarder, «la grasse mat» comme on dit, c’est un vrai bonheur.

Alors, le réveil matin, je le laisse à tous ceux qui veulent courir plus vite que leurs ombres, aux stressés, à tous ceux qui se sentent indispensables et qui pensent que sans eux la vie serait impossible.

Ma philosophie, c’est vivre le temps et surtout prendre le plaisir de celui-ci.

Le travail, s’il en est un, n’en sera que mieux fait, mieux compris, la vie beaucoup plus agréable et le monde meilleur.

Abolissons les réveilleurs, vivons, et quand le jour commence à poindre, calmement, ouvrons les yeux.

Si la lumière est idyllique, le ciel azuré et que les oiseaux chantonnent, les conditions pour se lever sont réunies.

Alors, il est temps de faire chauffer son café, de beurrer sa tartine et ensuite de débuter sa journée…

dessin Alain Isenegger

Réveillez-vous

Par Paul Baringou

Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou

Tous les moi(s) un petit condensé de l’actualité
vue par notre dessinateur de presse du Mans.

Tic tac

Texte et dessin Davido

Tic tac, micmac, flip flop,

Arnaques du CAC, d'Europe,

Mettez vos fracs, vos loques,

Calmez vos tics, vos tocs.


Tic tac, le bac, c'est top,

Tic toc, dans l' lac la Cop,

Les flaques, les couacs d'époque,

Ce que dit Jacques, disent Jokes.


Réveil, réveil, scandait le haut-parleur

Aux jeunes recrues de la chambrée.

Rebelle, rebelle était mon furieux cœur

Habitué à se cabrer.


Tic tac, attaque et stoppe

Le trac. De niaque enveloppe

D'un sac ton socle et troque

L'impact des idées glauques.


Tic tac, la fac écope

D'Ithaque pour Pénélope.

Fais ta rédac, coloc,

Sors de ton squat, Moloch.


Réveille l'abeille, emplis ses yeux de fleurs

Au doux matin sous les cyprès,

Si belles, si belles deviendront leurs couleurs,

Que tu sois loin, que tu sois près.


Tic tac, ton crac, ta dope,

Fais gaffe à c' que tu chopes,

T'as du taf mais ton doc

Te matraque de médocs.

Tic tac, t'es dac Ésope?

Biques, Girafes, antilopes

Des Zacs, d'Afrique, se croquent

Ou se traquent, on s'en moque.


Réveille, essaye de ranger ta rancœur,

D'éteindre ce qui faisait trembler,

Éveille, éveille ceux qui subissent la peur,

Se sentent loin du tempo, d'emblée.


Tic tac, ton rap, ta pop,

S'échappent d'un coffee shop,

Le clap de fin d'alloc

Aide à vider les stocks.

Tic tac, les interlopes,

Les interdits galopent,

On remonte son froc,

On oublie qu'on escroque.


Réveillons les rêveurs, commerces des heures

Comme aiguilleurs, vies délabrées…

Querelles, querelles où vivaient nos frayeurs,

Tentons de construire un après.

Le réveil

Par Guy Coda

L’élection présidentielle de 2022 approche à grands pas, et avec elle le spectre du scénario le plus inquiétant de l’histoire de la République : un second tour avec, pour seule alternative, d’avoir à choisir entre la peste et le cholera!

Il est donc urgent, vous le savez, de prendre nos dispositions au premier tour afin qu’un candidat en phase avec les idées d’une démocratie unie, solidaire et juste, et qui propose un programme à la hauteur de nos attentes, puisse changer la donne. Seule une union de la gauche s’appuyant sur ce programme (il existe!) pourra nous sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes engagés, bien malgré nous, depuis longtemps! 

Malheureusement, quand on voit la position de certains de ces partis (qui se disent de gauche), position dans laquelle l’absence de programme s’allie à la bêtise et à l’égoïsme partisan, je me sens gagné par un pessimisme sans fond.

Alors si nous voulons éviter le pire, il nous faut nous bouger, chacun selon ses moyens et ses convictions, mais vite, faute de quoi le réveil sera terrible !

Et boum !

Par François Lebert

dessin François Lebert

Le réveil du peuple

Par Philippe Govin © Les lapinsgovin

Philippe Govin

Et pan pan !

Texte et photos Didier Leplat - (Réédition mars 2019)

Dans mon enfance, j’ai subi un traumatisme paternel somme toute assez bénin, mais néanmoins assez flippant.


Tous les soirs j’étais forcé de manger ma soupe !


Pourtant je n’aimais pas ça, alors je ne sais si cela était dû au fait que ma mère ne savait pas faire la soupe ou si c’était ma manière à moi de manifester ma personnalité. Pour la soupe, j’émets quand même quelques doutes. C’était normalement une soupe «poireaux pommes de terre», soupe tout à fait banale et dans l’air du temps de l’époque des années 1950. C’est vrai que je n’avais aucune culture de la soupe, et la seule que je connaissais était celle de ma mère, même si de temps en temps à Cousance dans le Jura où nous passions nos vacances, ma tante et ma grand-mère nous en proposaient une, avec une variante simple, à savoir qu’elles y incorporaient des carottes ! C’est vrai que ce légume avait l’avantage de redonner une couleur plus agréable à ce breuvage, mais, le mal était fait, dès qu’il y avait soupe, je sortais mon revolver, ou plutôt, j’étais sur ma défensive.


Bref, la soupe de ma mère, elle était très liquide, d’un vert plutôt gris avec des morceaux filandreux de poireaux qui se promenaient dedans, et quand on y rajoutait un morceau de beurre c’était pire, j’y voyais des yeux à la surface qui me regardaient en se moquant de moi.


Mon père était adorable, il était toujours distrait et toujours dans ses pensées. Il était inventeur (Je prépare d’ailleurs un livre sur ses inventions qui sortira très prochainement). Mais tous les soirs la mère rengaine de ma mère : «Mange ta soupe» avait fini par lui prendre la tête, plus qu’à moi on pourrait dire, et un soir il se fâcha, mais pas du genre à s’énerver, plutôt du genre calculateur…


Il prit le réveil qui était sur le buffet et me le plaça juste à côté de moi sur la table et me dit : «Tu vois, là, il est 8 h, et bien si à 8h10 tu n’as pas mangé ta soupe, tu as une fessée


La pression était mise,

lequel de nous deux céderait ?


Rarement je n’avais goûté les fessées paternelles. Mon père n’était pas un homme violent, quelques bêtises m’ont permis néanmoins de recevoir ses fessées et je m’en rappelait ! Aussi j’analysais la situation, et regardais le temps défiler inexorablement.

Le réveil familial

Photo du réveil, à l’époque, il avait encore deux petites portes que nous pouvions refermer mais qui ont disparues, il avait aussi ses aiguilles avec la pâte phosphorescente qui les rendait visible dans l’obscurité.

Je tournais ma cuillère dans l’assiette, je rajoutais du sel, et timidement me forçais à avaler par petites lampées… Les minutes défilaient, la grande aiguille inexorablement tournait, je tentais avec subtilité ma dernière chance pour échapper d’une part à la fessée et d’autre part à ingurgiter la soupe : «Pfee, elle est froide maintenant».


Ma mère suivait l’opération de près et voyant mon désespoir et ma tristesse vint me délivrer de mon dilemme. Elle me retira mon assiette ! Pas de fessée, pas de soupe ! 

Ce petit manège dura très longtemps dans la famille et je me demande encore qui avait finalement raison : mon père de me menacer, ma mère de céder ou moi d’être malin ?


Toujours est-il que maintenant j’adore la soupe, mais j’aime bien quand elle est épaisse et qu’elle a de la consistance et une belle couleur !

Et la nuit sera comme un jour ensoleillé

Texte et photo : Pierre Belleney

Shima est endormie en une sorte de dimanche permanent, long comme un week-end de Pentecôte où résonne clairement la plaque d’égout perturbée par les pas d’un piéton égaré dans la tiédeur d’un après-midi de ciel blanc éblouissant marbré de gros flocons de ouate grise. Quelques connaissances se croisent, roulettes à perfusion à la main, qui échangent de futiles conversations, prétexte à fuir une insaisissable réalité.

Mais qui peut être assez prétentieux pour prétendre saisir la réalité? Voilà ce qui ronge le cerveau de ces quidams anxieux qui traversent la grande place dallée au milieu des pyramidales et blanches résidences où flottent, dérisoirement luxueux, d’arrogants spinnakers jaunes et bleus qui ombragent les lits blancs où claquettent des squelettes gorgés de palliatives rosées alors que s’éveillent les ramages de passereaux qui content fleurette, fiers jabots en grosse crise d’égo devant leur nid douillet.

Un premier quidam fait celui qui n’a rien entendu de ces chants convenus. Il faut garder les pieds sur terre. Empathique, il regarde le second, l’air encourageant:

– Le réveil, dur ou doux, il faut avoir les yeux dans les trous. Qu’en penses-tu Roudoudou ?

– Il faudrait que je me fasse vacciner pour traverser le pont de Pandala.

– Ouvre les hublots, tu es arrivé à destination.

– Battez tambours, sonnez trompettes !

– Ne sois pas si amer, un nouveau jour se lève.

– Je ne me sens pas sortir mon cocorico en ré majeur.

– Du sommet de ta tour d’ivoire, aspire ce bon air frais de bonheur…

– Et la bonne humeur de mon tuner numérique FM trois stations avec projection au plafond et deux ports USB dont un pour recharger le smartphone et l’autre pour le podomètre.

– Ben tient, justement, si nous faisions une petite balade au champ de coquelicots ?

– OK, si tu veux, demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne.

– Oh ! Calme-toi, je ne suis pas encore mort !

– Tu dis !

Et le zéphyr se leva et le ciel fut bleu et le soleil resplendit. La rivière s’écoule tranquillement et Orlando la descend nu en pirogue. Allongée sur la rive, Annabelle lui fait un petit signe de l’antenne gauche puis elle sort son miroir rose et son khôl.

Tout va bien, anges romantiques et rieurs, cerises aux oreilles, de belles cerises, rouges, parce qu’il est venu, le temps; les voici mures… Croquons à belles dents; l’avenir est à nous! Michelin, lyrique, comme chaque fois que passe Orlando, dicte l’un de mes poèmes à son smartphone.

Je me rendors. Dolly sort de son grand désert orangé et m’apporte gentiment un gros paquet de Mejhoul du Tafilalet, cadeau d’Alicia.

L’actualité des Livres

Cliquez sur le titre de chaque livre pour voir les infos

Par Didier Leplat (photos)
et Pierre Fressonnet (textes)

Dreux, nos années 1970

Par Alain Thirel

Il me poussera d’autres ailes que les anciennes…

Par Dominique Godfard

Par Francis Michel

Par Christian Dupont
et Jean-Marie Foubert

Par Stéphane Maillot

Notre partenariat avec « La Gazette »

Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».


Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.


Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.


 et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.


N’hésitez-pas à vous abonner.

Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

Le magazine culturel de vos communes

Renseignements : 02 37 29 06 07 ou 06 49 40 12 95

Place Saint-Nicolas 28190 Courville-sur-Eure

site : gazette28.com

Les expos et concerts

- Stéphane MAILLOT

- Didier LEPLAT

- Ludovic LECOMTE

- Alain DENIZET

- Olivier COJAN


Vous invitent à les rejoindre
le dimanche 6 juin
au café 16, à Crécy-Couvé

Pour parler et échanger autour de leurs livres

Entre 14 h 30 et 17 h30

Mimi salon du livre en plein air

N’hésitez-pas à cliquer sur les photos pour les agrandir


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V03 mise à jour le 4 juin 2021

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