Juillet 2021 - Le plastique

V02 mise à jour le 2 juillet 2021

L’Ego du moi(s) Vidéo

sur

Vidéo de l'Ego du moi(s) juin 2021

Le plastique, c'est finalement un fléau. La génération des "30 glorieuses" est principalement la source de cette abondance et n'a rien vu venir. Mais comment revenir sur cette addiction alors que déjà des océans de déchets plastiques forment des continents et que les procédés de recyclage ne sont pas encore au point... Sans compter les retombées néfastes sur la santé... Triste bilan.

Le barbecue et le  cochon grillé seront  bientôt morts car le PPO est né!

Par Alain Isenegger

Dis-moi papa, c’est quoi le PPO ???

C’est « LE POLYOPHENYLENE MODIFIE »

C’est un nouveau restaurant mon fils, très à la mode, ça vient d’ouvrir et c’est la gastronomie du futur mon fils.

Ah bon… !

J’e t’explique, C’est un super resto, décor bakélite coloré des années 1907/1909 réalisé par Léo Baekeland.

Tables et chaises en polybutol, nappes et serviettes en film plastique acétate, assiettes verres et couverts en PVC classique type pique-nique.

Menu à la carte sixième continent,
Cocktail de bienvenue au plastique détonnant et sa tapenade marée noire.

Pour démarrer :

Acétate de courgette et sa sauce à l’ammoniaque ou
Asperges fibres synthétiques bords de derricks

A suivre :

Macron-molécule de canard  sauce byphénol ou Darmanin de pintade sauce policière (2 spécialités Elyséenne) ou Granulées de pâte à la carbonate.

Pour les gourmands :

Caramel de méthyle et sa glace cellulose
Thermodurcissable (gâteau de caramel au methyle)
Fondant au bakélite

Pour les papilles :

Eaux des Régions (riche en nitrate)
Sans plomb 95 (bio)
Diésel allégé (en directe de la propriété)

Café insoluble
Tisane infusible

Dis papa, c’est bizarre et ça sent drôle tout ça!!!

Mais non mon fil, on ne dit pas ça sent drôle, mais ça fleure bon  la science, la diversité, le progrès, la gastronomie quoi ! 

He ben moi papa, je ne suis pas vraiment convaincu!!!

Et vous cher(e)s lecteurs, lectrices, qu’en pensez-vous???

dessin Alain Isenegger
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Le plastique tue

Par Paul Baringou

Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou
Paul Baringou

Tous les moi(s) un petit condensé de l’actualité
vue par notre dessinateur de presse du Mans.

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En hommage à Félix Leclerc,
Gilles Vigneault et Robert Charlebois

Texte et dessin Davido

Quand les hommes deviennent cons et sourds

Ils n'entendent plus la misère

C'est comme s'ils vivaient sous un abat-jour

Mais nous nous sentons du remord mon frère.

Quand les hommes deviennent cons et sourds

L'odorat n'est en paix sur la terre

Les sols denses rendent des métaux lourds

Mais nous nous sentons du remord mon frère.


Dans l'eau malsaine bientôt sans vie

Où s'avalent des sacs les poissons

Où s'avalent des plaques de pollutions

Nous aurons tout anéanti…

Quand les hommes deviennent cons et sourds

Ils n'entendent plus la misère

C'est comme s'ils vivaient sous un abat-jour,

Mais nous nous sentons du remord, mon frère…


Mais quand les hommes sont bien cons, bien sourds

Qu'ils n'entendent plus la misère

Peut-être plongeront-ils à leur tour

Comme nous dans le remord, mon frère,

Nous plastiqués comme toujours

Dans nos veines et puis la chair

Cherchant la pierre, cherchant le four

Qui fait chaudron et l'or, mon frère.


Dans l'eau malsaine bientôt sans vie,

Pourrie de pollueurs mutants

Il faut des sourds bien évidents,

De la bassesse ici bas, et sans cri.

Quand les hommes sont cons et sourds

Il n'y a plus que la matière et

Sur leur tête s'abat le jour

Mais nous, nous serons morts, mon frère…

Définition

Par Guy Coda

PLASTIQUE :

nom masculin

Se dit de toute substance pouvant être mise en œuvre par modelage ou par moulage.

Voir : «continent»

Illustration de Guy Coda
Illustration de Guy Coda
Illustration de Guy Coda
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Combat

Par François Lebert

dessin François Lebert

Une mer de plastique

Par Philippe Govin © Les lapinsgovin

Philippe Govin
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Comment s’en débarrasser ?

Par Didier Leplat

Notre génération, celle du babyboum, avons été biberonné au plastique, pourtant nous avons connu l’époque où celui-ci n’était pas encore dominant. Je me souviens d’aller à l’épicerie pour faire les courses pour mes parents en remportant les bouteilles vides en verre pour la consigne. C’était naturel, logique et efficace…

Jusqu’au jour où les industriels ont eu cette idée bizarre de remplacer ces verres par de l’emballage plastique à usage unique… et ça en a été fini ! Soit disant plus propre, plus pratique, plus fiable… tout a été très vite.

Ils ont même fait encore plus fort, puisque comme le plastique était moins lourd, ils ont eu l’idée d’en mettre plus dans le récipient pour nous vendre davantage de produit !

Je me souviens de cette période bénite de mes 8 ans en 1960 où j’allais passer mes vacances chez mon parrain dans ce petit village de Montanges dans l’Ain, pas très loin d’Oyonax, le paradis du plastique.

Les voisins de mon parrain et parents de mes petits copains occupaient leur soirée à travailler le plastique les soirs d’été dans leur grange après les travaux de la ferme. C’est vrai que la télé n’était pas encore arrivée partout, du moins pas chez tous les habitants - les gens savaient encore vivre sainement !- ; Ils recevaient par sacs entiers des petites pièces en plastique à ébarber. Ces éléments accrochés les uns à côté des autres comme une arête de poisson étaient décortiqués puis ensuite triés par catégorie. Cela se faisait en famille à la veillée et dans la bonne humeur. Avec mes copains, une fois, nous avions même réussi en rassemblant toutes les pièces à reconstituer une petite voiture ! En fait ces pièces servaient par la suite à réaliser les cadeaux qui se trouvaient dans les paquets de lessive «Bonux».

Si je vous raconte cette histoire, c’est pour vous dire que Bonux avait tout comprit et que le cadeau nous l’avons maintenant !

À l’image des bouchers qui vous disent «y en a un peu plus, j’vous le mets quand même ?» Les industriels sont vite tombés dans le panneau et telle la carotte que l’on brandit devant vous pour vous faire avancer, ils ont accru leurs productions et engrangés les gains sans se soucier des dégâts collatéraux et futurs que cette production à outrance produirait.

Aujourd’hui, nous sommes mal, les déchets plastiques surnagent formant ainsi le 7e continent 

Chaque année ce sont environ 8 millions de tonnes de déchets qui finissent dans les océans. Charriés par les courants marins, les déchets se retrouvent au large et 70 % finissent par couler. Qu’en est-il des 30 % restants ? Une partie est recrachée par l’Océan sur nos plages, mais une partie continue à dériver. Au grès des vents et des courants ces déchets s'accumulent dans des zones appeléesgyres océaniques ou continents de déchets.

Le 7eme continent aussi appelé Great Pacific Garbage Patch, est  une zone de convergence des déchets flottants située dans le Pacifique Nord, entre la Californie et le Japon. En réalité, il existe cinq zones de convergence, ou « gyres » de ce type, sur le globe. Prenant la forme d’une « soupe de plastique », ces gyres sont composés pour l’essentiel de petites particules de plastique inférieures à 5mm.

Informations puisées sur ce site : https://fr.oceancampus.eu/cours/P2Y/le-7eme-continent

Le réveil familial
Le réveil familial

Le fameux cadeau « Bonus », c’est celui-là que nous préparions dans la grange durant les veillées à Montanges

Le réveil familial
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Ça plane pour moi ! Hou ! Hou ! Hou ! Hou !

Texte et photo : Pierre Belleney

Par l’un de ces si rares et heureux jours, Alicia est là, à Shima. Nous allons, en notre balade préférée, sous un magnifique ciel d’été, avec des cormorans, sous la fraîcheur des platanes qui passe dans mon cœur et purifie mes poumons. La rivière est si belle et la beauté me rend lyrique.

– Alicia, je t’aime, je te bois, je te vis, je t'envulve et c’est bien.

 Je m’en veux toujours de ne jamais parvenir à canaliser mes désirs. Alicia craint fort les emballements lexicaux: elle est fragile, mais elle sait exactement comment calmer le jeu de la manière la plus diplomatiquement charmante, avec le sourire.

 – Cher Piero, laisse là Léo; au scrabble, «envulver» isn’t valid. Raconte-moi ta vie.

Et voilà ! Je n’ai guère le choix! Changeons de sujet. J’astique mes synapses qui me renvoient un vieux flash-back d’un demi-siècle, genre l’histoire qui fait rire les filles quand elles discutent avec pépé sur un banc public au Jardin des Délices.

– Plongé dans la malle arrière de la Simca, je ris, la tête dans le sac (de riz) du Suma de la rue de Vesoul, à côté du concessionnaire Autobianchi Alpha Roméo. On va chauffer le caoutchouc ! Ça démarre sur les chapeaux de roues ; attention, rétro ! et lolos de Bardot : Piero et Paulo. Au garage, faut de la belle carrosserie, partout ! Alicia, au vingtième siècle, la vie devint étrange : un Bulgare – non, il n’y a pas que des yaourts en ce pays : regarde, la Maritsa est si belle – un Bulgare, donc, emballe Jeanne-Claude, une rousse flamboyante. Au siècle suivant, le couple accouche : un arc de triomphe en polypropylène bleu est érigé à la gloire d’une nouvelle-née, la Prion biplace à particules. Sur coussin d’hydrogène, son dynamique habitacle spongiforme est totalement biodégradable.

– Tu dis ça, toi ? une nouvelle-née ?

– T’inquiète, je réassigne !

– Au bistouri ?

– Mais tu es à Shima, Alicia, tu es à Shima ! Bien sûr ! au bistouri !

– Petites lèvres symétriques, grandes, grandes lèvres, petit mont de Vénus, petit vagin, pur hymen et gros pénis ?

– Tout à fait, Alicia, un panier de crabes, seins et testicules grillés, benné à la poubelle. Du grand art ! Bien gore. Tu vois le tableau ?

– OK, j’assigne : genre «pompier pour salle d’attente»; titre : « La légitimité de la Médecine ».

C’est pour cela que j’aime Alicia et que j’adore me promener en sa compagnie par un bel après-midi d’été, que le ciel est bleu bien que le fond de l’air soit un peu frais, ce qui est assez inhabituel.

Un autre flash-back m’assaille: sur les murs du garage, les nanas nues frissonnent et leurs tétons pointent. La conclusion, pour ce qu’il en est du cochon qui est un animal très propre et très mignon avec sa petite queue en tire-bouchon élastique rose, est que, devant tant de beauté, la beauté d’Alicia, bien évidemment, je ne peux que m’incliner, béat, au bord de ses lèvres. Au pied de l’arbre sacré, notre arbre sacré – scandale! – gît une vieille capote. Alicia sourit:

– Quel vulgaire et sans-gêne final a pu ici se dérouler en notre absence ?

– Les absents ont toujours tort.

Et qu’ainsi la morale sauve cette histoire sans queue ni tête bien qu’avec synapses, seins et testicules. Que chacun et chacune reconnaisse son cadavre mutilé.

Plastiquement votre et, bien sûr, à la prochaine!

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L’actualité des Livres

Cliquez sur le titre de chaque livre pour voir les infos

Par Didier Leplat (photos)
et Pierre Fressonnet (textes)

Dreux, nos années 1970

Par Guy Coda

Guy Coda : Bagage à main - Puzzle - Poisson volant

Par Dominique Godfard

Le conflit de l'an 2040

Par Francis Michel

Par Christian Dupont
et Jean-Marie Foubert

Par Stéphane Maillot

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Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.


Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.


 et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.


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Le Perche par Didier Leplat
Le magazine la Gazette

La Gazette - Beauce, Perche et Thymerais

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